On l’a bien vu au cours de la dernière année, garder le moral pendant le confinement c’est pas le truc le plus facile à faire. Au mieux, ça nous fait un peu chier, et dans les pires des cas, on peut carrément tomber dans la dépression à force d’être cloîtré chez soi. Ça, on l’a tous remarqué. Mais la science l’a confirmé en s’intéressant à nos petites têtes : le Covid a eu des vraies conséquences sur nos cerveaux. Il les a pas encore réduit en bouillie, mais il fout bien le bordel dans le ciboulot.

On a plus de risques de tomber dans des addictions

Quand on passe plus d’une journée confiné, deux parties de notre cerveau s’activent de manière inhabituelle : l’aire tegmentale ventrale et la substance noire. Ces deux parties réagissent quand certains de nos besoins ne sont pas assouvis, or, voir des gens, ben c’est un besoin. Mais les deux zones s’activent aussi quand on manque de nourriture ou de drogue (si on est un consommateur de drogues), du coup quand on est confiné ça peut créer une confusion dans le cerveau et on peut traduire le besoin de voir des gens par un besoin de bouffer ou de consommer de la grosse dope. Bref, vivre seul trop longtemps favorise les addictions chez nous. Ne vous étonnez pas si vous avez tendance à vous lâcher sur les chips en ce moment, c’est normal.

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Crédits photo : Topito

Le manque de contacts physiques génère de l'angoisse

Pour ceux qui sont confinés seuls depuis le début de la crise, le manque de contacts physiques a un vrai impact psychologique. Plein d’études ont prouvé qu’avoir des contacts physiques avec d’autres personnes apaisait et calmait les angoisses. Tenir la main de quelqu’un peut même faire baisser la douleur dans le corps. Et ça, personne ne pourra le remplacer par du visio.

On est un peu plus sujets aux craquages

En ce moment, on est obligé de brider la plupart de nos désirs, comme aller faire la teuf, voir les copains ou courir tout nu dans la rue (non, ça c’est toujours interdit). Et pour lutter contre ces désirs, on doit utiliser notre volonté, située dans le cortex préfrontal, la zone à l’avant de notre cerveau. Sauf qu’à force d’utiliser cette zone du cerveau, on se fatigue, et on peut finir par craquer et se précipiter dans des désirs à portée de main : la bouffe, l’alcool, la clope, etc. Quelle galère.

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Notre volonté s'est quand même améliorée

Le fait de se brider régulièrement a probablement aussi développé notre cortex préfrontal, et du coup on est devenu plus forts qu’avant en maîtrise de nous-mêmes. A l’avenir, on devrait être un peu plus capables de résister, de s’adapter à des situations difficiles ou de s’empêcher d’avoir des comportements inappropriés (comme courir tout nu dans la rue, on y revient toujours). Et ça c’est plutôt positif.

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L'incertitude nous rend plus stressés qu'avant

Il y a deux types de personnes : les gens qui veulent tout contrôler et ceux qui s’en foutent un peu et prennent tout au jour le jour. Les deuxièmes, ils vivent pas trop mal l’épidémie. Par contre, ceux qui aiment tout contrôler sont bien dans la mouise parce qu’en ce moment on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Les règles du jeu changent tous les 3 jours et on ne peut plus rien prévoir. Pour ces gens-là, l’épidémie génère un stress pas possible et ils sont beaucoup plus anxieux qu’avant, voire dépressifs. Tendez l’oreille : vous entendez le fun qui se fait la malle ?

Et le stress est mauvais pour la santé (sinon ça n'aurait pas été marrant)

Quand on est stressé, on dort mal, on mange mal, on est nerveux, les muscles font mal, on a moins de libido, notre mémoire est moins bonne, on grossit, le système immunitaire est moins bon… bref, la liste des trucs pas cool liés au stress est assez longue, et de toute façon vous vous doutiez déjà que la vie était plus sympa quand on n’était pas stressé. Conclusion : nique le Covid. Conclusion 2 : achetez-vous un truc anti-stress.

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Le cerveau s'adapte toujours

Pour finir sur une note un peu moins pourrie : le cerveau est un organe capable de se modifier et de s’adapter. On appelle ça la plasticité neuronale : en gros, les neurones s’organisent différemment selon les situations, et ce qui était hyper contraignant il y a quelques temps pourrait devenir quasi-normal à nos yeux. On y repensera quand on sera à notre 18ème confinement.

Bon après pour une note vraiment positive, on peut se dire qu’avec le vaccin contre le Covid-19 on est sûrement plus près de la fin que du début.