En s’offrant des îles privées dans le Golfe du Morbihan, les grosses fortunes made in France pensaient être tranquilles pour un bon moment. C’était sans compter sur le Coronavirus qui a rameuté cet été un paquet de touristes français dans la région, qui ont profité de leur séjour breton pour partir à la découverte des nombreuses îles du coin. Entre dépaysement, nature et sentiment de bout du monde, voici les 9 qui vous donneront envie de vous appeler Bolloré, Niels ou Arnault.

Belle-Île-en-Mer

Elle a beau se la raconter avec son titre autoproclamé de Reine de beauté océanique, difficile de résister à ses atours naturels entre dunes de sable fin, plages sauvages, falaises sculptées et Citadelle avec vue imprenable sur l’horizon. Ouais Belle-Île peut rouler du cul même si ce n’est pas trop le genre des touristes qui viennent y promener leur bermuda et leurs mocassins à grelots. D’ailleurs, on vous conseille de découvrir le coin hors saison mais pas trop, histoire d’éviter la cohue estivale tout en se jouant des caprices météorologiques typiques de l’île.

L’île de Saint-Cado

Tout ce qui est petit est mignon (on se rassure comme on peut). Saint-Cado et ses 0,002 km² est un petit bout de terre posé sur la rivière d’Etel que l’on visite à pied grâce à une digue en pierres. Un petit port aux embarcations colorées accueille les curieux avant qu’un sentier n’invite à la découverte de l’île et de ses maisons de pêcheurs aux airs de refuges du bout du monde. Surtout ne jetez pas un oeil à la maison aux volets bleus nichée sur son îlot rocheux, c’est un coup à vouloir vivre ici en ermite au moins jusqu’à la fin de ses vacances.

L’île d’Arz (prononcez « art »)

A 20 minutes environ en bateau-navette de Vannes, l’île d’Arz se découvre à pieds, en vélo ou en trottinette électrique lancée sur les quelques routes ouvertes à la (rare) circulation. Un chemin des douaniers réservés aux piétons contournent l’île aux Capitaines et donne accès aux nombreuses plages qui la jalonnent. Au centre, le village perché sur la « montagne » à 13 mètres d’altitude… concentre la vie locale de l’île avec ses petits commerces et sa poissonnerie ambulante. Entre deux éclaircies, on rejoint l’embarcadère où, selon l’affluence, on attend le bateau du retour, les lèvres salées et le visage balayé par les embruns. Un goût de Bretagne quoi !

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

L’île d’Hoëdic

Des plages de sable blanc, des eaux turquoises, une flore sauvage, Hoëdic a tout d’une île déserte, perdue au milieu de l’Atlantique. Jusqu’à ce qu’on aperçoive la première serviette sur la plage, et le sommet des toits des maisons de la centaine d’insulaires qui vit ici à l’année. Les visiteurs de passage trouvent quant à eux refuge dans le fort du XIXe transformé en gîte, ou dans une des locations saisonnières qui ont fleuri ces dernières années sur l’île. Un bel écrin à seulement une heure de navigation depuis Quiberon.

L’île de Gavrinis

Cette petite île accessible depuis Vannes ou le port de Larmor-Baden est connue mondialement pour son site funéraire daté de plus de 6000 ans, soit plus vieux encore que les pyramides d’Égypte, les Moaï de l’île de Pâques, ou Stonhenge. En plus, le coin envoie du bois, enfin de la pierre. Situé sur le point culminant de l’île, le Cairn de Gravinis domine ainsi le golfe du haut de ses 6 mètres, mais c’est en se courbant l’échine que l’on découvre ses murs intérieurs recouverts de gravures rupestres uniques au monde.

L’île aux Moines

Ici le pull de couleur sur les épaules a depuis longtemps remplacé la soutane et les maisons de vacances, les lieux de culte. L’île se parcourt idéalement à pieds pour profiter des chemins côtiers qui la contournent, avant de s’enfoncer dans des bois aux noms prometteurs (bois d’Amour, des Regrets ou des Soupirs) et de rejoindre la Grande Plage et ses cabines colorées. La peau rosé, on part enfin en quête d’un verre assorti à l’une des terrasses cachées dans les ruelles du Bourg.

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Il n'a pas souffert, promis

L’île de Houat

Voisine de l’île de Hoëdic, Houat et ses airs de caraïbe posséderait selon ses plus fervents adeptes, les plus belles criques sauvages de France. Quant aux amateurs de longues étendues de sable fin, ils iront poser leur glacière sur la plage de Treac’h er Goured de plus de 2km de long à l’est de l’île.

L’île de Groix

L’île de Groix a des airs d’île mystérieuse. On y trouve la seule plage convexe d’Europe, c’est à dire qu’une langue de sable s’avance sur l’océan. Accessoirement, cette dernière a la bougeotte et se déplace vers le nord d’environ 10 mètres par an. Ailleurs sur l’île, une plage se couvre de sable rouge, alors qu’une pierre bleue dite de glaucophane que l’on retrouve habituellement uniquement au Gröenland colore certaines partie de l’île, témoin de sa richesse géologique.

L’île de Berder

Si l’île est privée, son accès est autorisé (à marée basse) aux piétons qui viennent ici en faire le tour à travers une végétation méditerranéenne inattendue pour la région. La pointe sud de l’île offre également une vue imprenable sur le courant dit de « la jument », réputé comme étant le deuxième plus puissant d’Europe avec des pointes à 9,1 nœuds soit environ 4,7 mètres/seconde ou 16 850 km/h !

Et sinon avez vous déjà entendu parler des îles les plus cheloues du monde ?