Quand on parle de films d’horreur ou d’épouvante on ne pense pas en premier lieu au cinéma français et c’est bien dommage. On vous avait déjà partagé notre goût prononcé pour les films d’horreur espagnols mais après tout, y’a pas de raison qu’on ne parle pas des nôtres ! Le cinéma français regorge de pépites bien flippantes qui sont généralement un tantinet plus glauques que n’importe quel scary movie outre-Atlantique.

NDRL, cette sélection repose sur nos goûts elle est donc subjective et bien qu’on aime les films d’horreur, on ne les a pas tous vus DONC SI Y’EN A UN QUI CHIALE PARCE QUE J’AI PAS MIS LA MEUTE OU LA HORDE JE LE DEM.

Haute tension de Alexandre Aja

Un des premiers rôles de Cécile de France. Elle y joue une jeune étudiante en retraite chez les parents de sa meilleure pote (Maïwenn première du nom). Sauf qu’un gars débarque (Philippe-Nahon-le-gars-quon-voit-dans-tous-les-films-dhorreur-francais) et bute toute la famille à l’exception de Cécile de France. Sale ambiance pour le week end.

À l'intérieur de Alain Terrieure

Nan je déconne en fait c’est un film de Julien Maury et Alexandre Bustillo mais c’est moins rigolo. On y retrouve des gens comme Alysson Paradis et Béatrice Dalle (qui est un peu la Philippe Nahon version meuf du cinéma d’horreur français) et ça aiguise des couteaux sévère.

Ghostland de Pascal Laugier

OK. Ce film on savait pas quoi en attendre, le seul truc qui nous intéressait c’était de voir Mylène Farmer. Pour ce qui est de l’histoire, tout repose sur un twist assez hallucinant que je prendrai soin de ne pas vous dévoiler avant la fin de cette phrase. Voilà.

Les yeux sans visage de Georges Franju

TMTC, les vrais films d’horreur qui font vraiment flipper datent pas de la dernière pluie. Sorti en 1960, ce petit bijou de Franju nous sert une histoire bien glauque avec en têtes d’affiche Pierre Brasseur et Edith Scob ; un chirurgien tente de reconstruire le visage de sa fille après un accident de voiture en lui greffant des morceaux de peau dont l’origine est bien douteuse. Remaké (et fortement revu et corrigé) par Almodovar dans El piel que habito, l’original mérite toutefois d’être visionné.

Aux yeux les vivants de Julien Maury, Alexandre Bustillo

On retrouve nos deux compères de l’horreur dans ce film sorti en 2014 qui suit l’histoire de trois jeunes ados qui se retrouvent dans un vieux studio de cinéma abandonné après avoir séché les cours. Sauf que dans ce studio ils vont trouver un truc. Et que ce truc va les suivre. Et qu’il vont en chier des ronds de chapeau. Un film qui milite clairement contre l’école buissonnière.

Grave de Julia Ducourneau

Un des meilleurs premiers films de la décennie. Difficile de le catégoriser comme un film d’horreur (même si tout dans la bande annonce nous porte à le croire) c’est surtout un portrait désastreux du bizutage subi dans les écoles vétérinaires et du rapport houleux qu’on entretient avec notre alimentation carnée. Et c’est beaucoup trop bien.

Trouble everyday de Claire Denis

Oh tiens, encore un film avec Béatrice Dalle, ça alors ! L’actrice raconte dans un paquet d’interviews qu’elle a bouffé une oreille humaine dénichée dans une morgue avec sa pote étudiante en médecine… Bah disons que dans ce film, certes c’est de la fiction, mais le délire va un peu plus loin. Miam miam.

Silent Hill de Christophe Gans

Une partie de plaisir pour les fans du jeu vidéo puisque l’univers du film y est resté très fidèle en nous pondant une ambiance glauque bien comme il faut. On se serait juste bien passé d’un Silent Hill 2 qui d’ailleurs n’est plus du même réalisateur. Mais c’est avec Kit Haringon. Dilemme.

La main du diable de Maurice Tourneur

Si vous n’êtes pas trop branché hémoglobine, mais que vous avez développé une passion malsaine pour Pierre Fresnay (d’ailleurs ça commence à être chiant les gars, chaque top qu’on écrit y’a toujours une centaine de lecteurs qui réclament un top sur Pierre Fresnay, vous êtes quand même vachement exigeants bordel), ce film est pour vous. Sorti en 1943 il raconte une sombre histoire de pacte avec le Diable rompu. Un incontournable de l’épouvante.

Dans ma peau de Marina de Van

Un film très réussi qui néanmoins est encore une fois la preuve qu’en France, même pour faire des films d’horreur, on peut pas s’empêcher de faire avant tout des films français, traversés de questions sociales et crises familiales. Et avec Laurent Lucas dedans aussi.

Et si vous voulez vous donner l’eau à la bouche avec la prochaine série française sur Netflix, jetez donc un œil sur cette bande annonce, ça fait suinter du fessier.