Les jeux vidéo c’est trop bien, grâce à eux j’ai réussi à vivre des aventures que je n’aurai jamais pu vivre autrement : par exemple une fois j’ai été plombier grâce à Mario et une autre fois j’ai joué au foot grâce à FIFA. Sont-ce là des choses que j’aurai pu faire dans la vie normale ? Non, et c’est pour ça que les jeux vidéo ont une importance. En voulant faire des aventures originales certains jeux ont tenté de s’attaquer à des genres différents en créant des histoires plus sombres et adultes ou en abordant des thèmes plus grave, mais ça a parfois dépassé certaines limites et traumatisé plusieurs joueurs. Et vous avez de la chance car c’est le sujet de ce top qui devait porter à la base sur les harengs, un poisson qu’on a vite fait de juger.
"Spec Ops : The line"
Ce jeu de guerre avait tout d’un shooter classique : une progression dans la peau d’un soldat qui laissait un paquet de cadavres d’autres militaires derrière lui au cours de niveaux et un scénario sur fond de conflit au Moyen-Orient. Mais au fur et à mesure de la progression on voyait le personnage principal s’interroger de plus en plus sur son humanité et sur les horreurs de la guerre.
Cliché ? Attendez d’avoir entendu parler du dernier niveau. Dans celui-ci le joueur devait bombarder au phosphore un immeuble rempli d’ennemis après l’avoir scanné aux rayons X. Mais après cette exécution de masse le joueur était amené à pénétrer dans le bâtiment et réaliser que tous les cadavres étaient ceux de civils. On y voyait alors le personnage principal perdre la raison face au crime de guerre qu’il venait de commettre et le joueur était naturellement choqué de la tournure que venait de prendre la mission, une mission qui a d’ailleurs donné plusieurs études psychologiques sur les émotions que font ressentir les jeux vidéo et un véritable coup de maître des développeurs.
"Call of Duty : Modern warfare 2" et la mission "No russian"
Dans la catégorie « jeu de guerre » il est difficile de ne pas parler de Call of Duty et dans la catégorie « polémique » il faut obligatoirement parler de la mission « No russian ». Cette mission donnait au joueur le contrôle d’un agent de la CIA qui infiltre le camp d’un terroriste et doit faire ses preuves dans un aéroport rempli de civils : il fallait alors participer (ou ne pas tirer, le choix était donné) à une fusillade de masse sur les gens présents dans l’aéroport.
Si le cas de Spec Ops misait sur la surprise du joueur APRÈS avoir bombardé un immeuble de civil sans le savoir et le préservait de la partie graphique des meurtres, cette mission laissait carrément la possibilité de tirer à tout va sur des personnes non armées. La polémique a rapidement enflé et a dérangé un nombre conséquent de joueurs, d’autant que même si on refusait de tirer on devait voir la scène de la tuerie se dérouler pour arriver à la fin de la mission, ce qui allait clairement trop loin.
"GTA 5" et la mission de la torture
Si la saga GTA est une satire violente qui dépeint habilement les travers des États-Unis, le cinquième opus n’échappait pas à la règle. Véritable phénomène (il n’y a qu’à voir le nombre de records détenus par GTA 5 pour s’en rendre compte) le jeu était naturellement parsemé de violences diverses que le joueur pouvait tout à fait se refuser à faire, après tout rien ne vous oblige à réaliser des tueries de masse dans les rues espèce de psychopathe.
Mais une certaine mission vous mettait dans la situation où il fallait obtenir des informations d’un civil en le torturant, et cette mission pouvait s’avérer particulièrement dérangeante pour de nombreux joueurs et faire ressentir un malaise. Plusieurs outils étaient à disposition (électrocution, brûlures, armes contondantes, asphyxie…) et il fallait torturer plusieurs fois le pauvre bonhomme pour obtenir les informations. Le problème c’est qu’il n’y avait aucun autre moyen de réussir la mission sans avoir à amocher ce pauvre type et le fait d’être acteur de la scène était vraiment très traumatisant. Presque autant que le film Les petits mouchoirs par exemple.
"Martha is dead" et la violence graphique
Ah la Sicile et ses paysages bucoliques des années 40 où des autochtones aux chapeaux de paille cueillent des citrons en sifflotant des airs à la gloire de l’armée italienne, qu’est-ce qui pourrait mal se passer dans un cadre pareil ? Plein de choses. Martha is dead vous met dans la peau de Giulia, une jeune fille de soldat gradé nazi qui découvre le cadavre de sa soeur jumelle Martha dans un lac.
Le jeu se découpe comme une sorte d’enquête pour comprendre ce qui est arrivé à la gamine et autant vous le dire il ne s’agit pas d’une simulation de randonnée en Italie. Le jeu est gore, graphiquement violent, traumatisant et comporte des « démembrements, de la défiguration de corps humains, une nudité mineure et des actes d’automutilation ». Censuré sur certaines consoles, certains joueurs auraient ressenti une forte gêne en avançant dans le titre, parce que voir son personnage découper le visage se sa soeur morte pour se faire passer pour elle c’est un peu fort de café.
"Silent Hill 2" et la rencontre de Pyramid head
Si le deuxième volet de la saga Silent Hill reste pour un nombre important de joueurs le plus iconique de tous c’est en partie grâce à son scénario mais également grâce à son principal méchant : le terrifiant Pyramid Man. Habillé en tenue de boucher avec une tête métallique en forme de pyramide (d’où son nom, c’est bien trouvé), le monstrueux bonhomme est présenté la première fois aux joueurs alors qu’il est en train de violer deux mannequins démembrés. Ouais, ça pose le ton et ouais, c’est extrêmement dérangeant, surtout que l’instant d’après il se met à vous courser dans les couloirs exigus. Je vous laisse regarder cette vidéo qui ferait passer les cauchemars d’un tueur en série pour un épisode des Teletubbies.
"Manhunt" 1 et 2
Les jeux Manhunt étaient à leurs sorties respectives considérés comme les jeux les plus sanglants jamais réalisés. Le deuxième volet avait mis la barre encore plus haut que son prédécesseur en permettant de faire des assassinats avec trois échelons de violence (de plus en plus gores). Le scénario était assez sommaire : on devait s’évader d’un asile psychiatrique accompagné par un « ami » tueur en série qui nous apprenait à tuer. Graphiquement extrêmement violent et dérangeant, le jeu a marqué un paquet de joueur (dont l’auteur de ce top qui y a joué beaucoup trop jeune dans la version non censurée) et reste un bon traumatisme pour beaucoup de gens.
"Hellblade : Senua's sacrifice"
Tout le but de Hellblade est de plonger le joueur dans un état de malaise tout au long de l’aventure. Développé avec l’aide de psychiatres, le jeu vous glisse dans la peau de Senua, femme guerrière picte qui tente d’entrer dans les enfers nordiques pour y retrouver son défunt mari (tout en se trimballant avec sa tête coupée, parce que normal elle est picte).
Mais là où le jeu brille dans son originalité est dans sa mise en scène sonore : Senua est constamment sollicitée par de nombreuses voix dans sa tête que le joueur entend également. Les ennemis sont dérangeants et l’ambiance sombre, ce qui fait que le joueur partage le calvaire de l’héroïne tout au long de l’aventure accompagné par les voix qui chuchotent en permanence à son oreille. Regardez le trailer, vous allez comprendre à quel point au bout de quelques heures de jeu on a besoin de faire une pause.
"The last of us" 1 et 2
Difficile de trouver des introductions qui ont autant marqué les joueurs que celle de Last of us. On y contrôle une gamine de 12 ans, la fille de Joel (le personnage principal du jeu) un soir où une épidémie touche l’humanité et transforme les gens en monstres assoiffés de sang. Le père et sa fille traversent la ville en échappant à plusieurs reprises aux monstres et la scène se termine quand un militaire tire sur eux en tuant la pauvre gamine devant les yeux impuissants de son père (et du joueur).
Mais les développeurs n’avaient pas fini de jouer avec les émotions des joueurs puisque l’introduction (plus longue) du deuxième jeu commençait par la présentation d’un nouveau personnage (Abby) qui allait traumatiser tout le monde d’une autre manière et redéfinir l’intrigue du jeu. J’évite de spoiler, mais on n’était clairement pas préparés à ça.
"Braid" : le génie scénaristique
Braid fait partie des jeux développés par une seule personne et cela n’a pas manqué d’en faire un foutu chef d’oeuvre. Rien de l’univers de Braid n’est foncièrement traumatisant, c’est un jeu en 2D aux décors colorés et au design relativement enfantin, mais c’est dans son scénario et son dénouement que le jeu parvient à marquer le joueur durablement. Vu que je m’apprête à vous en révéler la fin il est temps de passer au point suivant si vous vous voulez éviter le spoil.
Braid raconte l’histoire de Tim, un homme qui tente de retrouver sa femme, une princesse, qui a été enlevée par un chevalier. Plus on avance dans les six niveaux du jeu, plus l’histoire s’étoffe au travers de textes additionnels et le dernier niveau montre le héros atteindre enfin la princesse. C’est là qu’on réalise de quoi traite réellement l’histoire : la princesse est une femme piégée par un mari tyrannique et est sauvée par un chevalier qu’elle aime. Concrètement le méchant qu’elle essaie de fuir depuis le début c’est Tim et tous les pièges que le joueur évite sont les défenses qu’elle met sur son chemin pour l’empêcher de la rattraper. Grosse claque.
Les jeux From Stoftwares
Vous ne connaissez pas les jeux de ce studio ? Ils sont glauques, font partie des jeux vidéo les plus durs et ne vous prennent à aucun moment par la main. En réalité si, il vous choppent la main, vous la coupent et vous giflent avec tellement ce studio s’amuse à vous faire souffrir. C’est sur la difficulté de certains boss que les jeux ont traumatisé les joueurs (que celui qui a affronté la chouette dans Sekiro vienne me dire le contraire). Et si ça vous tente d’essayer ces jeux (parce que ce sont de très bons jeux) allez voir les trucs à savoir sur Elden Ring, le petit dernier du studio qui va vous faire chialer de douleur.
Et si vous voulez jouer à des trucs moins traumatisants on vous conseille d’aller jeter un oeil sur les meilleurs jeux de Switch, des jeux qui font moins peur.
Sources : Wikipédia (1, 2), JV, WatchMojo, TopTens, Reddit, FandomSpot.