Il existe plusieurs types de tueurs en série, et il y en a un qu’on pourrait presque qualifier d’encore plus pervers que les autres. Ce profil, c’est celui du tueur qui récupère des trophées sur ses victimes. En gros, il garde des petits souvenirs de ses meurtres tel un monstre un peu trop sentimental. Maintenant, vous voulez forcément savoir de quels types de trophées on parle, alors voilà quelques exemples qui vous empêcheront peut-être de pioncer ce soir.

Charles Albright, le préleveur d'yeux

Charles Albright fait partie de ce qu’on appelle les « tueurs en série organisés« , un type de tueur qui étudie longuement sa victime et ses habitudes avant de l’attaquer. Et, comme cela arrive chez les tueurs organisés, Charles Albright gardait des trophées, et pas n’importe lesquels : les yeux de ses victimes. Ses proies étaient des prostituées ; il en a tué 3 en seulement 4 mois au début des années 90, et les trois ont été retrouvées énucléées. Heureusement, Albright s’est très vite fait coffrer parce qu’on a retrouvé des cheveux lui appartenant sur une des scènes de crime, et il n’a pas pu continuer sa petite collection. C’est un très relatif soulagement.

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John George Haigh, le voleur de chien

John George Haigh, surnommé « Le tueur aux bains d’acide », a assassiné au moins 6 personnes dans les années 40 avant de jeter leur corps dans un bain d’acide pour les faire disparaître. Les mobiles de ce tueur élevé dans une secte protestante conservatrice – une enfance pas cool, donc – étaient liés à l’argent. Il tuait ses victimes après les avoir escroquées ou revendait leurs biens après leur mort. Mais ce que personne n’a jamais compris, c’est la raison pour laquelle John George Haigh a conservé le chien d’un couple qu’il avait éliminé. Vous me direz, vaut mieux ça que de le tuer lui aussi. Quoi qu’il en soit, John Haigh a été arrêté en 1949. Il a plaidé la folie pour tenter de finir en hôpital psychiatrique, mais le jury a préféré la condamnation à mort.

Crédits photo (Domaine Public) : Sussex Constabulary

David Parker Ray, le collectionneur de bijoux

David Parker Ray, aka le « Toy-Box Killer », est assurément l’un des pires tueurs en séries des Etats-Unis. À l’aide de son camion insonorisé et tout équipé d’une valeur de 100.000$, qu’il appelait sa « boîte à jouets », il a enlevé, torturé et tué une soixantaine de femmes avant de se faire choper en 1999. Il n’a jamais eu le temps d’être vraiment condamné pour meurtre et est mort en 2002 d’une crise cardiaque avant un nouvel interrogatoire. Mais ce qui ajoute encore plus d’horreur à son personnage, c’est que Ray avait gardé tous les bijoux de ses victimes, ainsi que pas mal de leurs fringues. On peut retrouver cette collection sur le site du FBI, et quand on voit le nombre d’objets retrouvés, ça fait assez froid dans le dos.

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Jerry Brudos, le fétichiste des pieds

Vous me direz, il n’y a aucun mal à éprouver du désir sexuel à la vue de pieds. Ça arrive à des tas de gens bien. Oui, mais dans le cas de Jerry Brudos, c’est allé un peu trop loin. Non, beaucoup trop loin. Entre 1968 et 1969, cet Américain a étranglé à mort au moins 4 jeunes femmes puis les a amputées de leurs pieds et de leurs seins. Ses trophées, il les gardait dans le garage de sa maison. Les seins, il les utilisait comme presse-papier, et, avec les pieds, il moulait des chaussures qu’il utilisait pour se masturber. Il gardait aussi chez lui des chaussures et des sous-vêtements volés à ses victimes, et on n’a pas eu besoin de chercher beaucoup plus loin pour le condamner à la prison à vie. Dans sa cellule, jusqu’à sa mort en 2006, Brudos a continué à collectionner les pages de magazines comportant des images de chaussures pour femmes. Là, vous vous demandez probablement comment un monstre pareil peut avoir vu le jour. Eh bien, comme souvent, les racines du mal remontent à l’enfance : la mère de Jerry Brudos rêvait d’avoir une fille, alors elle a longtemps forcé son fiston à porter des vêtements féminins, ce qui l’a traumatisé. Soyez de bons parents s’il vous plaît, c’est important.

Eddie Leonski, l'arracheur de voix

Ce doux surnom, Leonski l’a acquis lors de la confession de ses crimes. En effet, cet Américain (oui, encore) qui a tué 3 femmes par étranglement pendant son service militaire en Australie en 1942 a révélé qu’il l’avait fait pour « voler leur voix ». On pense qu’il était fasciné et terrifié par l’image de sa mère (oui, encore). Leonski avait vécu dans une famille où l’alcoolisme et la violence faisaient partie du quotidien, et sa mère était à la fois surprotectrice et dure avec lui. En tuant ses victimes et en voulant capter leur voix, il s’en prenait probablement à sa mère de manière indirecte. Cette histoire n’a en tout cas ému personne et Leonski s’est retrouvé condamné à mort en Australie. Il l’avait un peu cherché.

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Robert Hansen, le cartographe

Entre 1971 et 1983, Robert Hansen a enlevé, violé et assassiné au moins 17 femmes. Il ciblait des strip-teaseuses qu’il violait avant de les relâcher dans une forêt en Alaska puis de les chasser. Oui oui, le mec s’organisait des parties de chasse, mais avec des femmes en guise de gibier. Hansen a fini par se faire arrêter et on a retrouvé chez lui, au dessus de son lit, une carte de la forêt en question où des emplacements était marqués d’une croix. Ces emplacements correspondaient parfaitement à ceux des cadavres des victimes. Le problème, c’est qu’il y avait 37 croix et qu’on n’a retrouvé que 17 corps, mais ça a amplement suffit à incarcérer Hansen pour le restant de ses jours.

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John Edward Robinson, le kidnappeur

Né dans l’Illinois dans une famille comprenant un père alcoolique et une mère trop sévère, John Edward Robinson disposait du contexte parfait pour devenir un tueur en série. C’est ce qu’il a fait en tuant 8 personnes entre 1984 et 2000. Il a d’ailleurs « gagné » le titre de premier serial killer d’internet puisqu’il serait le premier à avoir attiré certaines de ses victimes à lui grâce à des forums en ligne. Mais ce qui le rend encore plus particulier, c’est le fait qu’il a volé le bébé de 4 mois d’une de ses victimes pour le donner à son frère et sa belle-soeur qui n’avaient jamais réussi à adopter un enfant. Cet enfant, Heather, n’a appris qu’à l’âge de 15 ans, quand Robinson a été arrêté pour meurtres en 2000, que son oncle était en fait un serial killer qui avait tué sa mère biologique. Le choc a dû être terrible.

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Ivan Milat, l'amoureux du camping

Le « Backpacker Killer », ou « tueur de routards » en français, est un tueur en série australien qui a fait 7 victimes au début des années 90. Le point commun entre toutes ses proies : elles faisaient de la rando ou du camping. Mais ce qui vaut la présence de Milat dans cet article, c’est qu’on a retrouvé chez lui énormément de matériel de rando et de camping appartenant à ses victimes, ainsi que leurs caméras. À partir de là, il a été assez facile de le faire condamner à la prison à perpétuité où il est resté jusqu’à sa mort en 2019. Sans sa collection, il aurait peut-être pu s’en sortir.

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Finalement vaut mieux être un serial killer riche et n’avoir besoin de rien.

Sources : Listverse, FBI, Greelane, Psycho-criminologie, Murderpedia, Vanity Fair, Après-coup, Lelandhale, ABCNews, News.