Les séries sont souvent là pour nous divertir et exclure de nos conversations tous ceux qui ne sont pas abonnés à Netflix, et qui sont dans l’incapacité de comprendre toutes les références que les cinéphiles calent dans leurs phrases. Or, ça ne se passe pas toujours comme prévu pour les réalisateurs… Certains se sont un peu perdus en chemin, et se sont retrouvés confrontés à des polémiques plus ou moins vénères. Dahmer, dernier succès Netflix en date, a, par exemple, suscité bien des émotions négatives en seulement quelques jours. Oupsie.

Dahmer

Il y a quelques temps, la série Netflix, basée sur la vie du tueur en série Jeffrey Dahmer, auteur des meurtres de 17 personnes et d’actes de cannibalisme et de barbarie, rencontrait un franc succès… mais aussi une grave polémique, et cela pour plusieurs raisons ! En premier lieu car elle a été produite sans prévenir et sans recueillir l’avis des familles de victimes. Certains membres de ces dernières se sont même vus représentés dans la série, sans en avoir été informés.

Ensuite, elle a fait la colère de la communauté LGBTQ+, en liant la série au tag #LGBT, car le meurtrier ne s’en prenait qu’à des hommes homosexuels. Après de vives réactions sur les réseaux, Netflix a finalement supprimé ce hashtag.

Pour couronner le tout : certains employés racontent avoir été victime de racisme durant le tournage. Une technicienne de la série, coordinatrice de la production, explique notamment avoir été constamment confondue avec une autre personne noire, simplement du fait de leurs couleurs de peau.

You

You met en scène un jeu homme (Joe), complètement détraqué, qui piste plusieurs personnes avant de les assassiner. Un tueur en série interprété par Penn Badgley, connu par les jeunes des années 2000 pour le rôle de « Dan » dans Gossip Girl. Le problème, c’est que certaines personnes, malgré les horreurs que commet Joe, réussissent à le trouver charmant. Sexy. Attirant. Inévitablement, la série a été accusée de « glamouriser » un serial killer. Un phénomène glaçant qui s’est pourtant déjà produit dans la vraie vie, avec un nombre impressionnant d’Américains tombés love de Ted Bundy. Des meurtriers qui avaient des admirateurs… Flippant.

Destin : La saga Winx

C’est surtout l’épisode 3 de la saison 2 qui a fait bondir Internet : on y voit Bloom et ses copines se rendre au bal. Elles sont toutes ultra-fraiches et bien habillées, sauf… Terra. La seule du groupe à être plus forte physiquement, et qui, de fait, se pointe à la soirée en t-shirt, veste et pantalon larges. Une mise en scène qui ne passe pas ultra bien du côté de l’opinion publique (tu m’étonnes) ! De nombreux messages offusqués ont pullulé sur Twitter après la sortie de l’épisode.

(Source)

Baby

Baby est une série inspirée du scandale italien Baby Squillo : la découverte d’un réseau de prostitution de mineures dans le quartier de Parioli, en 2014. Elle met alors en scène la vie de Chiara et Ludovica, deux lycéennes qui tombent peu à peu dans la prostitution. Ce qui fait réagir, ce n’est pas l’histoire en elle-même, mais la manière dont elle est racontée à l’écran. Avant même qu’elle ne sorte sur Netflix, l’association « National Center on Sexual Exploitation » accusait la série de « glamouriser » cette industrie du trafic sexuel chez les mineurs.

The Crown

Pas de grosse polémique dans le scénario cette fois ! Ici, c’est l’écart de rémunération entre Claire Foy, personnage central de la série, et Matt Smith (interprétant le roi Philip) qui a choqué. La plus haute rémunération des deux revenait (évidemment) à l’acteur, ce qui a permis de remettre au-devant de la scène les différences salariales entre hommes et femmes à Hollywood. Après cette polémique, la série a annoncé que plus personne ne toucherait plus que l’interprète d’Elisabeth II.

House of Cards

Octobre 2017, le mouvement #MeToo prend de l’ampleur, notamment après l’affaire Weinstein. Au même moment, Kevin Spacey, acteur de la série, fait l’objet de nombreuses accusations de harcèlements et agressions sexuelles. Selon le CNN, ce sont 8 employés de la série qui qualifient son comportement comme étant « toxique ». Il est viré et la saison 6 est annoncée comme la dernière.

Euphoria

Euphoria a très rapidement conquis son public. Des milliers de fans se passionnent pour les histoires de Rue et le font savoir sur les réseaux sociaux. La série part avec de bonnes intentions, mais c’est raté : elle se retrouve au cœur d’une lourde polémique. Selon la D.A.R.E., associatin qui contre les violences et les drogues, « Euphoria glorifie et dépeint à tort la consommation de drogue, la toxicomanie, le sexe anonyme, la violence et d’autres comportements destructeurs comme des comportements courants. ».

Skins

Un peu dans la même veine, mais version années 2000 : Skins racontait la vie dramatique d’ados vivant à Bristol, à base de drogue à gogo, de sexe, et de soirées baignées d’alcool. Quand un remake a été proposé, de nombreuses organisations s’y sont opposées, accusant la série de promouvoir la consommation de drogues, et de glorifier le sexe chez les plus jeunes.

Game of Thrones

Malgré la popularité et la hype de la série, tout le monde n’a pas été 100% convaincu. Certains spectateurs ont été dérangés par le nombre incalculable de scènes de sexe, et surtout, par la représentation régulière d’incestes, de viols, mais aussi, de meurtres et de violences inouïes. Il était régulièrement reproché à la série « l’utilisation inutile de scènes sexuelles à des fins d’exposition ».

Emily in Paris

Rien de bien méchant, mais un léger décalage par rapport à la réalité. Un « petit » appartement de 40 m2 dans le Marais, ce n’est pas exactement la réalité des étudiants qui s’installent à Paris, quoi.

Bonus : Hey Honey, I'm home

La série n’a pas fait long feu, puisqu’elle a été arrêtée après la diffusion d’un seul et unique épisode. Si je vous dis que cette sitcom des années 90 mettait en vedette le couple Adolf Hitler / Eva Braun, vivant en Grande-Bretagne, à côté de leurs voisins juifs, vous captez rapidement le petit problème éthique, non ?

Et vous, vous l’avez votre permis de série ? 3ème fois que je me le loupe à 2 points près, je commence à en avoir ras-l’endroit-qui-ne-prend-jamais-le-soleil, si vous voyez ce que je veux dire.

Sources : Ouest-France, Serieously