Un seul être vous manque, et tout est dépeuplé. Elizabeth II s’en va pour de bon, et pour compenser notre peine immense (oui, oui, aucune exagération dans cette introduction), nous avons décidé de nous replonger le nez dans les livres d’histoire. Nous rappeler, redécouvrir ou découvrir les reines, qui, comme elle, avaient une sacrée pair… Avaient beaucoup de courage, de force de caractère. Des souveraines qui ont marqué l’histoire, quoi.

Elisabeth Iere

Aussi surnommée la « Reine Vierge », puisqu’elle a refusé toute sa vie le mariage, peu importe la pression qu’on lui foutait. Une femme indépendante, politiquement plus modérée que son père (Henri VIII, un mec vraiment toxique) ou que sa demi-sœur Marie Tudor. Son règne de 44 ans (1558-1603) fut riche en événements, si bien que toute la seconde moitié du XVIe siècle est désormais surnommée « l’ère élisabéthaine », considérée comme un « âge d’or » de l’Angleterre. Bref, un sacré bout d’femme !

Crédits photo (Domaine Public) : attribué à William Segar

Théodora

Impératrice de l’Empire byzantin de 527 à 548, elle présente un CV très complet et très intéressant : elle a d’abord été actrice, prostituée et fileuse de laine, jusqu’à attirer l’attention de l’empereur Justinien Ier. Elle était tellement oufissime que Justinien a fait abroger une loi pour pouvoir l’épouser. Les historiens la qualifient de « féministe avant l’heure », et pour cause : elle a fondé une maison où les prostituées pouvaient vivre en paix, a défendu la législation contre le viol ou encore, a soutenu les jeunes filles vendues comme esclaves sexuelles. Intelligente et influente, son mari la concertait presque systématiquement avant de prendre une décision. Une vraie badass comme on les aime.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Petar Milošević

Nzinga Mbandi

De 1624 à 1663, elle est reine de Ndongo et Matamba (l’Angola actuel). Fine stratège militaire et grande diplomate, elle acquiert rapidement une renommée internationale. Elle était notamment habile en matière de stratégie de guerre, espionnage, commerce, alliance, etc. De cette manière, elle a réussi à repousser le colonialisme portugais tout au long de son règne.

Crédits photo (Domaine Public) : Achille Devéria

Boudicca

Aussi appelée « Boadicée », elle est considérée comme « la Vercingétorix anglaise ». En 60 après Jésus-Christ, Rome est dirigée par Néron depuis presque six ans. Alors que le calme règne, la province de Bretagne se soulève sous l’impulsion d’une femme, reine celte : c’est Boudicca. Souvent oubliée des livres d’histoire, méconnue des Français, elle représente pourtant, outre-manche, l’esprit de la résistance et de l’indépendance. Y’a pas à dire, c’est sacrément cool.

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Lili'uokalani

Dernière monarque à régner sur l’île d’Hawaï (1891 – 1893), elle a passé le plus clair de son temps à lutter pour défendre sa terre et son peuple contre l’annexion américaine. Malheureusement, sa bataille pour maintenir l’indépendance d’Hawaï n’a pas abouti. Elle a été renversée, jugée pour trahison et condamnée à cinq ans de travaux forcés.

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Crédits photo (Domaine Public) : James J. Williams

Khutulun

La princesse Khutulun est considérée comme l’une des plus redoutables guerrières mongoles. Pas difficile à croire quand on sait qu’elle était une descendante de Gengis Khan. Ses critères de « recrutement » pour son futur mari étaient assez insolites : elle avait juré de n’épouser qu’un homme capable de la battre lors d’un combat de lutte. Si l’adversaire échouait, il devait lui offrir 100 chevaux. Résultat ? Elle possédait 10 000 chevaux à la fin de sa vie. Un sacré ranch, me direz-vous.

Ok, on triche un peu, puisqu’elle n’avait pas la dénomination de « reine » mais de « princesse ». En revanche, si elle a sa place dans ce top, c’est parce qu’elle détenait un réel pouvoir sur le peuple. C’est même l’une des dernières femmes mongoles, à avoir résisté au pouvoir masculin. Bref, rien à voir avec une Kate Middleton, quoi.

Crédits photo (Domaine Public) : Maître de la Mazarine

Christine de Suède

Christine, « roi de Suède », est une vraie icône androgyne de l’histoire. Tout comme Elizabeth Iere, elle est restée célibataire et a préféré célébrer les bonheurs simples et charnels de la vie avec ses amants et ses maîtresses, plutôt qu’un vieux mariage relou pour faire bonne figure. En 1654, après dix ans de règne, elle préfère d’ailleurs abdiquer plutôt que de se laisser passer la bague au doigt ! Cheveux courts, vêtements du dressing masculin et pipe à la bouche, elle est fustigée par le pape Alexandre VII pour ses « manières trop viriles ». Qu’à cela ne tienne, elle écrit une autobiographie plus que moderne pour l’époque, évoquant son identité androgyne, ses amantes, et déclare que, contrairement aux rumeurs, elle n’est ni mâle, ni hermaphrodite. Libre. Juste libre. Après s’être baladée dans le monde, elle finit par poser ses valises à Rome et y étudie huit langues. Impressionnante, de A à Z.

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Queen Elizabeth II

Mille fois (ok, peut-être pas autant, mais quand même) la Reine Elizabeth II a cassé les codes. Mécano pendant la Seconde Guerre mondiale, à l’origine de la modification des lois de succession en faveur des femmes, actrice aux côtés de Daniel Craig (James bond) pour un clip à l’occasion des JO de Londres, robes et chapeaux de toutes les couleurs,… Bref. Elizabeth II (qui n’est en aucun cas la fille d’Elizabeth Iere, comme le laisse présager leurs quelque 323 ans d’écart d’âge) était une vraie badass. RIP, Lizzie.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : PolizeiBerlin

Et attendez, c’est pas terminé ! Après les reines, il y a aussi les princesses badass de l’histoire, bien mieux que vos héroïnes Disney.

Sources : Buzzfeed, Vagabomb