C’est pas joli joli de regarder ce que fait le voisin ou d’écouter aux portes, vu qu’on dit que la curiosité est généralement un vilain défaut. Pour autant certains états, instituts ou gouvernements ne se gênent pas vraiment pour surveiller la population et font preuve de beaucoup d’originalité pour y parvenir. On vous propose de voir quelques exemples de comment on se fait bien enfumer par des gens qui finalement ne nous veulent pas que du bien même s’ils aiment le répéter souvent.

Les réseaux sociaux

Pas vraiment une surprise mais en même temps vous y mettez vos informations personnelles, vos positions, les endroits que vous fréquentez, vos lieux de vacances, les photos de vos potes et les artistes que vous aimez et tout ça sans qu’on vous le demande. Donc forcément les réseaux sociaux sont la cible de choix quand il s’agit de surveillance globale, d’autant que ces boites ne se gênent pas pour revendre vos informations ou les exploiter, comme Tiktok qui surveille en arrière cuisine les sites sur lesquels vous allez ou Facebook qui fait la même chose et peut utiliser ces informations à des fins plutôt flippantes comme avec le scandale de Cambridge Analytics.

La surveillance téléphonique

Avec les scandales comme le Projet Pegasus qui démontrait bien que certains états surveillaient des gens via leurs appels, SMS, messageries Whatsapp et globalement tout ce qui permettait de collecter des informations sur les smartphone on peut se dire que ces objets restent un moyen extrêmement complet de récupérer des infos sur tout le monde sans trop de problèmes.

Utiliser les serveurs téléphoniques et informatiques

Simple à déployer et utiliser ils peuvent aider certaines sociétés comme la NSA à surveiller les masses, comme au cours de l’affaire Snowden où on avait réalisé que le gouvernement américain faisait surveiller illégalement près d’un tiers de sa population grâce à deux programmes informatiques (Upstream Collection et PRISM) qui récoltaient les données téléphoniques et informatiques pour les archiver et les utiliser dans la surveillance globale. Des projets plutôt cool quoi.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Laura Poitras / Praxis Films

Siphonner les données satellitaires

C’est un peu plus complexe à mettre en place vu qu’on passe directement dans l’océan pour aller se raccorder aux nombreux câbles sous-marins par lesquels passent les informations. Là il vaut mieux directement savoir qui on veut surveiller pour obtenir précisément les bonnes données de la bonne personne mais c’est totalement possible d’aller se raccorder en sous-marin à un réseau de câbles et de siphonner les bonnes données qui proviennent des flux satellitaires. Ça a l’air un peu simple dit comme ça mais c’est tout un bordel.

En installant des caméras de surveillance partout

Une vieille technique qui fonctionne toujours : positionner des caméras de surveillance un peu partout pour ne rien manquer de la vie de sa population. Le gouvernement chinois a par exemple décidé de placer plus de 600 millions de caméras de surveillance intelligentes et de les déployer partout dans le pays histoire de ne rien manquer du tout. Tout un système à la pointe de la technologie qui devrait enfin empêcher des gens de disparaitre subitement de Chine, une problème qui arrive encore assez souvent.

Installer des checkpoints de reconnaissance faciale

Là aussi la bonne idée nous vient de chine : pourquoi pas répertorier la gueule de tout le monde, en profiter pour noter les gens en fonction de leur comportement et utiliser ces fameuses caméras pour faire de la reconnaissance faciale ? C’est ce qui permet par exemple de surveiller toute la province de Xinjiang et d’empêcher les Ouïgours de sortir de cette zone sans autorisation. Et dire qu’on pensait que les technologies allaient amener des choses positives et nous aider à voguer vers un avenir plus simple et radieux. On est cons.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Pierre-alain dorange

L'utilisation de drones

Les drones ne servent pas qu’aux touristes qui veulent filmer tranquillement leurs vacances ou les gens qui veulent faire un clip de musique : l’armée s’en sert pour tuer des gens mais certains gouvernements (comme le gouvernement chinois d’ailleurs) veulent aussi les utiliser pour surveiller la population. Comme ils ne sont pas trop cons et ne veulent pas que les gens se doutent d’un truc ils ont décidé de déguiser les drones en oiseaux (en colombes plus précisément) pour survoler tranquillement les rues et surveiller les gens grâce à leurs caméras et balises GPS intégrées.

Surveiller des gamins grâce à leurs stylos connectés

Là comme ça, si je vous dis qu’un pays a donné à ses élèves des stylos connectés équipés de caméras qui peuvent surveiller ce qu’écrivent les gamins vous vous dites que je parle de quel pays ? Perdu, c’était la Chine (j’espère que vous aviez trouvé). On suspecte le pays d’avoir encore trouvé un moyen pas super moral de surveiller sa population sans réelle raison vu qu’on parle d’écoliers qui à priori ne sont pas forcément en train de fomenter un plan pour renverser le gouvernement en place. Mais on n’est jamais trop prudent j’imagine.

Les bons vieux logiciels espions

On vous a déjà parlé maintes fois des systèmes d’arnaques connus et on avait évoqué certains logiciels malveillants qui viennent récupérer des infos ou faire des actions sur un téléphone ou ordinateur à distance. Ils servent cependant un peu moins à faire de la surveillance de masse que de la surveillance ciblée, mais on peut quand même les aborder, comme ça, parce que ça se fait pas d’ignorer les autres.

Demander directement aux gens "Alors ? Vous faites quoi là ?"

Un peu moins discrète et beaucoup plus triviale cette technique ancestrale a cependant fait ses preuves pendant de nombreuses décennies. Il semblerait qu’en arrêtant tout simplement les gens dans la rue pour leur demander ce qu’ils sont en train de faire ou s’ils ne comptent pas s’adonner à une activité illégale les obligerait à révéler la vérité sans détours. On fait rien de mieux que les bonnes vieilles méthodes.

Allez voir les villes de France les plus vidéosurveillées, ça n’existe pas qu’à l’étranger tout ça.

Sources : RTS, Le Monde, Le Figaro, Wikipédia, Europe 1.