Comme nous tous, tu as sûrement déjà ressenti une grande fierté après avoir flairé une tentative d’arnaque à des kilomètres. Tu t’es probablement lancé un : « moi, on ne me la fait pas » avant de te gausser en pensant à ce pauvre arnaqueur aux méthodes bien trop maladroites pour piéger un cerveau alpha comme le tien. Ok, bravo, mais maintenant avoue : comme nous tous, tu t’es aussi déjà fait avoir par des arnaques bien plus malignes, et ce jour-là, tu as juste dû ravaler ta fierté. T’inquiète, on est tous passé par-là au moins une fois.

Les faux éboueurs qui passent pour les étrennes

La tradition veut qu’à chaque nouvelle année, on donne un peu d’argent aux éboueurs. Les gars font un travail pénible pour notre bien à tous, donc c’est de bonne guerre. Et ça marche comme ça : ils sonnent chez les particuliers en annonçant qu’ils passent pour les étrennes, et les particuliers leur donnent du liquide. C’est hyper simple. Tellement simple que de vils chenapans reprennent le système à leur compte : ils sonnent chez les particuliers, annoncent être des éboueurs (alors que non, tu l’as compris), et repartent avec du cash. Nous, on se fait avoir, parce qu’on se voit mal leur demander : « euuuh je peux voir votre carte d’éboueur ? », et on perd du fric pour rien. C’est relou.

Le bracelet brésilien "offert"

Dans les quartiers touristiques de plusieurs capitales européennes, des mecs peuvent t’aborder avec toute la sympathie du monde. Généralement, ils parlent plusieurs langues (dont la tienne), et te posent plein de question. Pendant ce temps-là, hyper naturellement, ils commencent à te nouer un petit bracelet brésilien autour du poignet, comme si c’était un cadeau. Sauf que c’est pas un cadeau. Après avoir attaché le truc, les gars te réclament du fric pour le bracelet (que tu ne peux plus enlever, vu qu’il est noué.) Si tu acceptes, tout se passe bien. Si tu refuses, l’ambiance se refroidit, le ton monte, et la situation peut vite devenir tendue. Du coup tu acceptes. Et tu te sens con de ne pas avoir vu le truc venir.

Les ramoneurs forceurs

Il existe une loi qui t’impose de faire ramoner ta cheminée au moins deux fois par an (et c’est pas une métaphore lourde pour parler de cul), question de sécurité, sauf que des petits malins en profitent pour venir t’arnaquer. Ils se pointent chez toi et annoncent qu’ils sont envoyés par la copro, la ville, ou autre, et que tu es obligé d’accepter qu’ils ramonent ta cheminée. Le problème, c’est qu’ils font juste semblant de faire leur taf (alors que tu les paies), et certains en profitent même pour faire du repérage avant un éventuel cambriolage. Maintenant, la plupart des gens sont au courant de l’arnaque, mais beaucoup se font encore avoir la première fois. Après, si tu te fais piéger alors que t’avais même pas de cheminée, c’est que là t’es vraiment pas une lumière.

Le serrurier qui te pigeonne

Serrurier, c’est un peu le métier Far West : il y a les bons, les honnêtes, ceux recommandés par les assurances, et il y a les mauvais qui profitent que tu sois dans une situation urgente pour t’arnaquer. L’escroquerie la plus courante consiste à te faire croire qu’il faut changer ta serrure alors que le mec aurait pu ouvrir ta porte en deux secondes avec une simple radio des reins de ta voisine. Du coup, au lieu de faire une opération à 50 balles, il en fait une qui en vaut 150, et te la fait payer 500 parce que sinon c’est pas drôle (et aussi parce que tu n’y connais rien, toi, à la serrurerie). C’est pour ça qu’il vaut mieux toujours appeler son assurance d’abord pour qu’elle te recommande des serruriers agréés.

Les objets "faits main" dans les marchés locaux

Dans les marchés, y’a de tout. Du bon comme du mauvais. Et quand un stand vend des objets « artisanaux », « faits à la main », ça peut être vrai comme ça peut être faux. Du coup, on s’est tous déjà retrouvés à acheter un petit couteau ou un petit cendrier en bois à 30 balles alors qu’il avait été fabriqué par un gosse à l’autre bout du monde pour un coût de production de 50 centimes. Et à moins de s’y connaître, on n’a aucun moyen de le savoir. Sauf s’il est marqué « Made in China » en dessous. Là c’est un indice quand même.

Les guides qui t'envoient dans les boutiques des copains

Dans pas mal de pays d’Asie et d’Afrique, avoir recours aux services d’un guide est un bon moyen de visiter les meilleurs endroits, ceux auxquels tu n’aurais pas forcément eu accès en tant que simple touriste. Mais là encore, tout est question de chance, et ton guide, qui a bien souvent besoin d’arrondir ses fins de mois, peut souvent te balader de magasin en magasin. Des boutiques évidemment tenues par des potes à lui, avec des produits trop chers pour ce qu’ils valent (genre des huiles essentielles qui soignent à la fois les courbatures, l’impuissance et les chagrins d’amour). Bref, au lieu de te faire visiter des endroits cool, le monsieur te fait faire le tour des endroits où on te siphonnera au mieux le porte-monnaie. Et comme il est généralement très sympa, c’est dur de l’envoyer chier.

Les annonces immobilières trop belles pour être vraies

Dans nos recherches d’appart’, ça nous est tous arrivé au moins une fois de baver devant une annonce de rêve pour un appart de 50 m² dans le Marais à seulement 800 balles par mois. C’était évidemment une bonne grosse arnaque des familles. Heureusement, la plupart du temps, on s’en rend compte à temps quand le « proprio » nous demande d’envoyer tous nos papiers alors qu’on n’a encore rien visité. N’empêche, on est quand même passé par ce moment où on a (vraiment) eu envie d’y croire, et ça c’est con.

Les casinos

Parmi les arnaques normalisées que plus personne ne voit tellement on les a acceptées, il y a les casinos. On est tous déjà allés s’y faire plumer, alors que tout le monde le sait : on ne gagne pas d’argent dans un casino. Alors oui, on a tous « un pote qui a déjà empoché 500 balles alors qu’il était venu avec 20 », mais en vrai c’est rare, et tous les employés de casinos te le confieront : tout est fait pour que tu repartes avec moins de pognon qu’à ton arrivée.

Les mecs déguisés qui prennent des photos avec les touristes

La première fois que tu pars en voyage dans une grande ville, tu peux avoir affaire à un mec déguisé qui vient se prendre en photo avec toi. Par exemple, si t’es à Rome, le mec est en costume de soldat romain et te propose de faire une photo avec lui. Comme tu ne lui avais rien demandé, et qu’en plus le cliché a été pris avec ton propre appareil photo, tu te dis que c’est gratos, mais QUE NENNI. On va te demander de payer, et si tu refuses, on va carrément t’obliger à supprimer la photo de ton appareil. Après cette mésaventure, on ne t’y reprendra évidemment plus jamais.

Les photos dans les parcs d'attraction

Le tirage est fait sur papier d’or ou quoi ? D’où ça revient à 12 balles une pauvre photo prise automatiquement par une machine où en plus y’a un gars qu’on connaît même pas dessus ? N’empêche, cette photo, on l’a achetée, et ça fait un beau souvenir sur notre frigo. Comme quoi y’a des arnaques qui ont encore de beaux jours devant elles.

Mais ne rougissons pas trop : même les stars se font arnaquer.