Être beauf, c’est tout un art. Il y a des règles et des codes précis à respecter pour faire partie de cette communauté à la fois crainte et admirée de tous (rien que ça). Parmi toutes les qualités à avoir pour être un vrai de vrai, il faut savoir parler le beauf, faire des blagues de beauf et porter plein d’accessoires de beauf. Et même une fois rentrés dans la secte, sachez que vous ne pourrez pas être n’importe quel beauf : il y a moult catégories que l’on vous détaille ci-dessous. Tout dépendra de votre choix de slip de bain (c’est le choixpeau des beaufs).
Le beauf sexiste et misogyne
Il est fan de Bigard, considère qu’une petite tape sur le cul, « c’est pas une agression » et utilise beaucoup trop souvent le qualificatif « les gonzesses ».
Le beauf d'école de commerce ou président de BDE
Il joue Les Lacs du Connemara à chaque soirée, porte des bobs Ricard et met son tee-shirt « T’es pas la chips la plus croustillante du paquet » avec son contact Instagram imprimé dessus dès qu’il sort en boîte.
Le beauf qui n'y paraît pas
Il ne révèle sa beaufitude que lorsqu’il a deux pintes dans le corps au moment où il se met à imiter Garou et à faire des blagues de cul ou durant le temps béni des fêtes de Bayonne où il va tous les ans pour se la coller en arborant son bob Cochounou.
Le beauf conservateur
Il déteste les végétariens et les vegans parce qu’il a peur pour son barbecue, considère que les crop-tops sont des tenues indécentes, « donc il faut pas s’étonner », et dit des trucs du genre « Je suis pas raciste, mais… » ou « Je vais me faire l’avocat du diable, mais… ».
Le beauf passionné de voitures
Il raffole de tuning, va sur des rassemblements de vieilles caisses pour faire des photos à poster sur son blog « Vive les grosses jantes » et regarde auto-moto tous les dimanches.
Le beauf coincé en 2005
Il ne fait pas une phrase sans sortir des citations de Kaamelott, OSS 117 ou La cité de la peur, porte des Rayban et des casquettes bombées dès qu’il y a un rayon de soleil et utilise des filtres snap sur toutes ses photos Instagram.
Le beauf de 12 ans et demi
Il rote ouvertement dès qu’il sort de table ou s’enquille une bière, fait des blagues de pet en parlant de Chat GPT et veut jouer à action ou vérité dès qu’il y a une soirée, même s’il s’agit d’une baby-shower.
Le beauf de campagne
Il mange des rillettes au petit-déjeuner, part à la chasse avec ses copains le dimanche matin pendant que bobonne fait la cuisine et a appris à conduire un scooter en même temps qu’un tracteur, c’est à dire à l’âge de 12 ans.
Le beauf nostalgique
Il regrette l’époque du Bigdil, trouve que Keen’V est le meilleur chanteur de sa génération et déplore le temps où on pouvait encore voir des hôtesses autour du gagnant du maillot jaune au Tour de France.
Le beauf startupper
Il leade sa boite à grands coups de culture masculiniste, en mode faut se retrousser les manches, enquiller les heures supp sans broncher, ne pas faire de gosses, mais « c’est compliqué avec cette génération de branleurs qui n’a pas le sens du travail ».
Le beauf de vacances
Il passe son été à faire des pétanques avec ses voisins de mobil-home un verre de Pastis ou de Ricard à la main, a Camping pour film préféré et porte des chaussettes avec ses sandales le reste de l’année.
Le beauf pilier de bar
Il dit « binche » et « binouze » pour parler de bière, utilise des expressions comme « Pas plus haut que le bord » et « Tu nous remets la petite sœur » et peut commander « comme d’habitude » au barman du PMU du coin.
Le beauf du style
Il revendique le droit de porter un mulet sous sa casquette à pois rouges du Tour de France, arbore une moustache d’acteur porno des années 70 avec fierté et porte une gourmette autour du cou comme si sa vie dépendait de ce bijou.
Le beauf sportif
Il porte des marcels beaucoup trop échancrés à la salle de sport où il ne bosse que les pecs mais donne quand même des conseils éclatés aux meufs présentes. Le reste du temps, il mate tous les matchs de foot possibles en criant « ARBITRE, ENCULÉ ! » à la moindre faute, en renversant sa bière sur son canapé en cuir.
Le beauf self-made-man
Il ne parle qu’avec des motivational quotes du genre « Si tu le veux, tu le peux », crache sur les gens qui font des burnouts et des dépressions, et fait des monologues sur LinkedIn pour expliquer à quel point il est un bon manager.
Changez rien les beaufs, on vous aime comme vous êtes, surtout quand vous fumez la vie avant qu’elle ne vous fume.