Ce n’est pas parce que tout le cheptel part en vacances en août, qu’il fait obligatoirement suivre le troupeau. Autant prendre votre bâton de berger (le sauciflard et la tige qui vous sert à marcher) et partir en éclaireur dès le mois de juin. Une bonne idée pour au moins dix bonnes raisons.

Parce que les journées sont un chouille plus longues

Façon de parler, parce qu’en vrai, elles durent toujours 24 heures. Sauf qu’il fait jour plus longtemps. Idéal pour se mettre en mode espagnol et finir l’apéro à 22h en matant le couché de soleil tout en refaisant le monde (si vous arrivez encore à articuler).

Parce que c’est moins cher que le reste de l’été

Partir en vacances en juin permet de payer en moyenne son séjour 50 % moins cher qu’au mois d’août. Ce qui laisse de la marge pour gonfler juste ce qu’il faut le budget sortie… (ndr. Sortie dans le sens soirée, pas excursion en car aux côtés de la famille Dupré et ses 3 marmots insupportables)

Parce que tu en as marre qu'on t’appelle le marcheur blanc

Tout ça parce que tes dernières vacances remontent à septembre dernier et qu’à l’époque tu avais décidé de partir avec ta belle-famille avec interdiction de te coller au soleil avant 17H30 ! Cette fois c’est décidé : ce sera soleil à volonté histoire de valider le dicton qui veut qu’il faut savoir transpirer pour être beau !

Parce que les gamins sont encore à l’école

Oublié la piscine envahie de mômes en train de montrer à leurs parents désespérés comment ils font trop bien la bombe. L’école se terminant officiellement début juillet, tu ne devrais pas avoir trop de marmots dans les pattes. Et comme tu n’es pas le seul à y avoir pensé, tu pourrais même te retrouver qu’avec des gens de ton espèce.

Parce qu’il ne fait pas encore 50 degrés sous le parasol

Certes il n’y a plus de saison ma ptite dame, mais c’est encore en juillet et pire, en août, qu’il fait le plus chaud ici et ailleurs (sauf dans l’autre hémisphère). Raison de plus pour partir en vacances en juin histoire de lézarder sans finir en méchoui.

Parce que les locaux seront pour une fois contents de te voir

Les locaux entretiennent avec les touristes une sorte d’amour vache. Le genre à tout faire pour les attirer chez eux et à faire la gueule quand il y en a trop qui rappliquent en même temps. Sauf qu’en juin, il y a nettement moins de monde et qu’avec un peu de chance, tu pourrais même en voir quelque habitants sourire, voire même te parler.

Parce que tu es agoraphobe

Ce n’est pas parce que l’humain est une espèce grégaire, qui vit donc en troupeau, qu’on doit obligatoirement partir pile en même temps que tous ses congénères. Au moins, en juin la plage ressemble à une vraie plage et non à un patchwork de serviettes et de culs multicolores.

Parce que tu rêves de savoir ce que ça fait d'être juinien...(à moins que ce ne soit juintiste?)

Bizarrement, les vacanciers qui préfèrent partir en juin n’ont pas encore le droit à leur petit nom à la con. Pas de aoûtiens, ni de juillettistes pour toi et encore moins de «juintiste » (ça fait genre je bosse dans le bâtiment) ou de juiniens (ça fait genre… rien du tout, c’est juste moche)… Au pire, on pourra t’appeler « veinard » !

Parce que ton patron ne t’a pas laissé le choix

Comme tout le monde, tu aurais aimé partir en juillet ou en août avec toute ta tribu, sauf qu’il a bien fallu que quelqu’un soit choisi pour garder la boutique cet été. Et évidemment, sur qui c’est tombé ? Maintenant, il suffit juste d’arriver à te convaincre que c’est une super bonne nouvelle !

Parce que tu pourras toujours repartir en septembre

Après avoir passé plus de deux mois à gagner ta croûte cet été pendant que tous tes collègues et amis se la coulent douce à prix fort, rien ne t’empêchera de repartir en septembre : une sorte de mois de juin avec des journées plus courtes et surtout beaucoup trop de retraités.

Alors, elles étaient comment ces vacances en juin ?