Souvent drôle, parfois ridicule, le petit surnom affectueux est l’une des pratiques les plus répandues dans le monde du sport (avec le dopage et les interviews d’après-match où on n’apprend pas grand chose). Ça part sur une sélection des meilleurs sobriquets chez les entraineurs de foot, le petit label évocateur dont la presse raffole.

El loco : Marcelo Bielsa

Entre ses séances d’entrainements herculéennes et ses goûts vestimentaires peu consensuels, Marcelo Bielsa n’a pas usurpé sa réputation de fou furieux. Scolari et Guardiola reconnaissant s’être inspirés de ses façons de faire uniques en leur genre, qui en font probablement l’un des coachs les plus emblématiques de la planète football.

La dèche : Didier Deschamps

Un surnom qui ne restitue pas vraiment le palmarès grandiose du bonhomme en tant que joueur, aussi bien en EDF qu’avec la Juve. Sa carrière de coach n’a pas à le faire rougir non plus : une finale de Ligue des Champions, un doublé qui permet à l’OM de sortir de 17 années de disette, des Coupes de la Ligue à la pelle, et une Coupe du Monde. Du coup la dèche, ben on comprend pas trop.

Le Special One : José Mourinho

Des titres glanés un peu partout, une com’ extraordinaire, des journalistes chaque semaine remis à leur place : jusqu’à sa pige mitigée à Madrid et son retour à Chelsea, José Mourinho menait une carrière idyllique. Après s’être fait virer comme un malpropre par Abramovitch suite à un début de saison cauchemardesque, puis viré aussi des chez les Red Devils pour aller chez Tottenham et finalement à la Roma. Voilà, le Portugais divise et vous comprendrez qu’il s’est bien sur donné ce surnom lui-même (petit problème d’ego, mais on ne dira rien).

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Il n'a pas souffert, promis

Le professeur : Arsène Wenger

Avec sa chemise toujours bien repassée et son brushing irréprochable, le septuagénaire Arsène est surnommé le professeur outre-Manche. Après 22 ans passés Arsenal il mérite quand même ce petit surnom, car c’est grâce à lui que Arsenal participera à sa première finale de Ligue des champions en 2006. Exceptée cette finale, le reste du palmarès à l’international reste un peu vide. Le genre de prof avec qui on adore discuter après les cours, mais qu’on a bien du mal à prendre au sérieux.

Le géomètre : Fabio Capello

Après avoir fait parler sa science mathématique de la passe en tant que joueur, le « géomètre » Fabio Capello a appliqué la même rigueur en tant que coach : respect des horaires, repas des joueurs pris en commun, interdiction d’utiliser son téléphone portable en dehors de sa chambre… Ce qui ne lui a pas permis de briller en tant que sélectionneur pour l’instant, sa seule ombre au tableau jusque là.

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Il n'a pas souffert, promis

Le druide : Daniel Leclerq

Avec cette inimitable choucroute sur la tête, Daniel Leclerq a plusieurs fois joué les grands mages pour les Sang et Or, à la fois en tant que joueur et entraineur. A ne pas confondre avec Daniel Lauclair, un autre dégarni précoce.

Le pélican (ou encore "la Tulipe de fer") : Louis van Gaal

Un coach aussi prompt aux pétages de plomb ne pouvait avoir que des sobriquets à sa mesure, ou plutôt à sa démesure. Louis van Gaal, l’homme qui est capable de glaner un titre de champion avec l’AZ Alkmaar mais qui est incapable de gagner à United en dépensant 240 millions, ne peut décidément rien faire comme tout le monde.

Malheureusement, Louis van Goal qui devait être sélectionneur des Pays-Bas pour la prochaine Coupe du Monde a laissé sa place à cause de problèmes de santé… on aurait aimé voir sa démesure au service des Pays-Bas, mais il faudrait attendre encore quelques années.

Le pompier de service : Luis Fernandez

Celui qu’on appelle aussi El Machote en Espagne tient ce surnom de sa capacité à redresser des clubs à la dérive (on se souvient de ses précieux sauvetages à Bilbao et à l’Espanyol au début des années 2000). Luis Fernandez n’empêchera hélas pas la relégation du stade de Reims en National en 2009, après avoir repris l’équipe à la trêve. Il ne peut pas faire des miracles non plus, le Luis…

L'ingénieur : Manuel Pellegrini

L’actuel coach du Betis Séville n’a pas usurpé son surnom : Manuel Pellegrini a bel et bien obtenu un diplôme d’ingénieur en 1979, parallèlement à sa carrière de joueur. Ce qui ne l’empêche pas de s’embrouiller régulièrement avec les chiffres, comme cette fois où le Chilien a laissé la première place du groupe au Bayern en Ligue des Champions alors qu’il entrainait Manchester City, n’ayant pas saisi qu’il lui suffisait d’un petit but à l’Allianz Arena pour y parvenir… dommage pour lui, mais heureusement on retient actuellement qu’il a gagné la Coupe du Roi avec son club de Betis Séville il y a quelques jours, essayons quand même de terminer sur une bonne note.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : --Steindy (talk) 15:57, 29 August 2019 (UTC)

Der General : Ottmar Hitzfeld

Mais également « Gottmar », pour ajouter une touche divine au personnage. Coller un surnom militaire à un entraîneur allemand peu souriant , c’est un peu facile, mais force est d’avouer que celui qui a gagné la Ligue des Champions avec le Borussia de Chapuisat et de Sammer en 1997, puis une deuxième victoire avec le Bayern d’Oliver Kahn et de Stephan Effenberg en 2001 n’a rien d’un hippie. C’est carré, c’est propre, et ça gagne.

Crédits photo (CC BY 3.0) : Biso

Visiblement, les médias et les supporters ont plus d’inspiration pour les surnoms des entraineurs que pour ceux des joueurs