On vous parlait il y a peu des sectes ultra flippantes (ce qui était déjà un joli pléonasme), on a choisi aujourd’hui de vous détruire un peu plus le moral en abordant la délicieuse question des suicides collectifs (le plus souvent au sein de ces mêmes sectes).

Le massacre de Jonestown au Guyana : 908 morts

C’est le pire. Celui qui a fait le plus de victimes. Et donc naturellement le plus connu. La secte du Temple du Peuple était pourtant à la cool au départ avec ses idéaux anti-racistes et anti-capitaliste. Son prêtre Jim Jones qui se prend pour la réincarnation du p’tit Jésus investit ses terres dans la perspective d’un projet agricole toujours dans la veine de son christianisme new-age. C’est en 1978 qu’on découvre l’ignoble massacre, des centaines d’adeptes (dont 304 enfants, parfois « finis » à coup de balles dans la tête) gisant sur le sol de Jonestown au Guyana, avec une bonne dose de cyanure dans le gosier. Dans la cassette qui a enregistré les 45 dernières minutes du massacre, les cris et les pleurs se mêlent aux applaudissements fanatiques. Jim Jones crie aux enfants qui refusent de prendre leur dose létale « Arrêtez cette hystérie ! Ce n’est pas une façon de mourir pour des socialistes ou des communistes. Mourons avec dignité ». Il a finalement opté pour une balle dans la tête, légèrement moins douloureux que la torture du cyanure dans les entrailles.

La tribu Ata aux Philippines : 73 morts

Ça se passe le 9 septembre 1985, aux Philippines dans la région de Davao. La tribu Ata écoute son grand prêtre Datu Mangayanon qui ordonne à ses adeptes de manger une sorte de porridge contenant de l’insecticide. La bonne nouvelle, c’est qu’à leur mort ils seront censés voir l’image de Dieu et ça c’est ultra motivant.

La sexte des Cinq Mers en Corée : 32 morts

C’est un joli cimetière qu’on trouve en 1987 dans une usine de fabrication de produits touristiques dans la forêt de Yongin. La faute la prêtresse Park Soon-ja qui était aux commandes de cette sombre mascarade réclamait à ses adeptes une obéissance totale. Or, comme l’heure de l’apocalypse s’apprêtait à sonner incessamment sous peu incite ces 32 adeptes à se suicider. Comme on les a retrouvé pieds et poings lié, empoisonnés et étranglés, la thèse du suicide collectif n’est pas totalement assurée (ni celle de l’accident d’ailleurs, oups) puisqu’ils auraient aussi bien pu être assassinés par la gourou et ses sbires. Mais ça on en saura rien puisqu’elle s’est suicidée avec eux, la bouffonne.

La secte des Davidiens : 80 morts

Pour comprendre ce qu’il s’est passé il faut remonter aux origines de la secte en 1930. Il existe la secte des adventistes du 7e jour. Mais un petit groupe issu de ce mouvement voit le jour : les davidiens. Quelques années plus tard, Vernon Howel alias David Koresh reprend le flambeau de ce mouvement dans les années 80 et établit le groupe dans une maison à côté de Waco au Texas. La communauté y détient 150 armes à feu (illégales). En 93 suite à des plaintes du voisinage, le FBI débarque. Une fusillade a lieu. Les forces de l’ordre essaient de ne pas tirer parce qu’ils savent que les gars sont zinzins et qu’ils attendent qu’une chose c’est de se faire buter. Puis on voit des flammes jaillir. Il était déjà trop tard, l’incendie avait emporté quasiment tous les résidents de la maison.

L'Ordre du temple solaire : 74 morts

La méthode du suicide collectif a eu quelques années le vent en poupe faisant à trois reprises un joli bouquet de morts dans une mise en scène digne du silence des agneaux. D’abord en 94 le 5 octobre où 53 adeptes périssent dans trois endroits différents entre la France, la Suisse et le Canada puis rebelote en 95, 16 personnes dont trois enfants se sont immolées dans une clairière dans un lieu-dit qui porte le joli nom de « Trou de l’enfer ». Et pour finir en 97, 5 adeptes sont à nouveau retrouvés mort à Québec. Trois adolescents ont survécu à ce dernier petit massacre car leurs parents, plutôt sympas, ont accepté de leur laisser la vie sauve. En même temps la secte prônait le voyage de l’âme par le suicide donc c’est sûr aussi ils avaient de bons arguments.

Heaven's gate : 39 morts

Si c’était pas totalement horrible de songer au massacre qui a eu lieu ce serait presque méga drôle comme histoire. Ça se passe en mars 97 alors que la comète Hale-Bopp passait pas loin de là. Rien de bien fou en soi, sauf que les adeptes de la secte pensaient qu’il y avait un vaisseau spatial caché derrière la comète et qu’il transportait Jésus. Bref ils se sont tous suicidés dans la joie et la bonne humeur en avalant du phénobarbital mélangé dans de la vodka (parce que quitte à clamser autant se mettre une petite race) et de la compote de pomme (parce qu’il faut manger 5 fruits et légumes par jour) et n’oubliant pas de se nouer un sac plastique sur la tête.

Un arsenic vaut mieux que deux tu l’auras.

Source : Wikipédia, Paris Match, L’Express