Quand on demande aux gens de citer des séries marrantes, on va toujours se retrouver avec les mêmes ref : Friends, Brooklyn 99, The Office ou encore The Big Bang Theory. Et même si on les aime bien, ces séries, eh ben il faudrait peut-être penser à aller voir ailleurs de temps en temps. Parce qu’il y en a d’autres qui sont aussi bien, voire beaucoup mieux. C’est le cas de Community, jamais citée nulle part, qui est pourtant un petit bijou que vous vous devez de voir au moins une fois. En plus, la série est sur Amazon Prime et est arrivée sur Netflix en avril dernier, alors vous n’avez vraiment plus d’excuse. Sauf si vous n’avez pas Netflix et que vous ne connaissez personne d’assez sympa pour vous filer ses codes. Mais revenons à notre sujet :

Community a été créée par Dan Harmon, le papa de Rick and Morty

Cet argument à lui seul devrait déjà motiver pas mal de monde à découvrir la série. Beaucoup des qualités qu’on retrouve dans Rick and Morty étaient déjà dans Community, à savoir des situations totalement WTF, des histoires de réalités alternatives, de la science-fiction, des fausses publicités absurdes et beaucoup d’humour méta. Il y a encore plein de petits gags visuels qui font fortement penser à la série animée, mais ça sera à vous de le découvrir. Harmon était absent pendant la saison 4 (il s’est fait virer parce qu’il était insupportable), et c’est vrai qu’elle est un peu en-dessous des autres, mais il est revenu par la suite donc pas de panique.

La série est bourrée de références

Déjà, le pitch de départ de Community, où 7 étudiants qui n’ont rien à voir les uns avec les autres se retrouvent à former un groupe de révision, fait directement référence au film The Breakfast Club dans lequel des lycéens très différents les uns des autres se retrouvent en retenue ensemble et apprennent à se connaître. Mais cette référence-là est loiiiin d’être la seule : on a du Batman, du Die Hard, du Terminator, du Inception, du Seigneur des Anneaux, du Star Wars du Doctor Who ou encore du Hunger Games, et encore tout un tas d’autres œuvres qui sont super bien amenées. En plus, on n’est même pas obligé de tout connaître par cœur pour les apprécier.

Le personnage d'Abed est une des meilleures inventions de l'histoire des séries

Abed Nadir est un mec qui se rapproche un peu du profil psychologique des autistes Asperger : il a du mal avec les relations sociales, il est très intelligent mais il ne s’intéresse qu’à un sujet précis, à savoir les films et séries, principalement de pop culture. Du coup, il voit tout à travers cette passion, et il imagine ses aventures avec son groupe de révision comme une série, quitte, parfois, à provoquer des événements pour rendre le scénario plus cool. Il rend Community totalement méta, et ça donne un show particulièrement intelligent. Quand les personnages secondaires commencent à se rendre compte qu’ils sont des personnages secondaires, c’est carrément du génie.

Les épisodes ne se ressemblent jamais

La série commence sur quelques épisodes un peu « classiques » avant de partir dans plein de directions géniales. On a des épisodes plus fantastiques, d’autres plus Western, SF, d’animation ou dans le style des films d’espionnage… Régulièrement, l’université se transforme en champ de bataille, en monde post-apocalyptique ou en expérience sociale, et c’est toujours surprenant. On connaît pas beaucoup de séries qui ont exploré autant de délires différents.

Childish Gambino joue dedans (enfin Donald Glover)

Car oui, avant d’utiliser son nom de scène, il jouait la comédie sous son vrai nom. On pourrait croire que ce point n’est qu’un argument people, genre « Regardez, une star a joué dans cette série », mais pas du tout, parce que Troy, le personnage joué par Donald Glover, est un des plus drôles de la bande. Ancien footballeur populaire de son lycée, c’est en fait un mec hyper sensible, hilarant, qui a la larme facile et qui se laisse entraîner dans des délires d’enfants avec son pote Abed. Le genre de pote qu’on aimerait avoir et qui a encore plein d’autres qualités mais on ne va pas vous spoiler non plus.

Les personnages secondaires sont fous

Il faut savoir que le Greendale Community College, l’endroit où se déroule la série, est une université publique pourrie qui rassemble un nombre incroyable de losers. Du coup, tous les personnages qu’on croise sont un peu teubés, voire complètement malades. Ça va du doyen de l’université qui adore se déguiser et passer des annonces au micro au prof d’espagnol psychopathe en passant par Leonard, un vieux qui est étudiant depuis des décennies. Sans oublier Magnitude, le mec le plus cool du monde qui fout l’ambiance simplement en criant : « POP POP ». C’est débile, mais on finit par tous les kiffer.

On y retrouve des acteurs qu'on adore

Dans le groupe de révision, il y a Chevy Chase, qui était insupportable sur le tournage mais qui joue incroyablement bien. Le prof d’espagnol, c’est Ken Jeong, excellent dans les Very Bad Trip. Plus tard, Jonathan Banks (Mike dans Breaking Bad) vient se greffer au casting, et on retrouve aussi quelques guests très chouettes comme Jack Black, Josh Holloway, Levar Burton ou encore Luis Guzmán. Leurs apparitions sont toutes très drôles, et ils ne sont pas là juste pour montrer leur tête et empocher leur chèque.

L'humour a plutôt bien vieilli

Bon, déjà la série n’est pas incroyablement vieille non plus (2009-2015), mais souvent quand on regarde ce qui a été fait avant 2017, on retrouve pas mal de sexisme, d’homophobie et d’autres trucs pas bien jolis qui, heureusement, ne passent plus du tout maintenant. C’est comme ça qu’on peut ressentir pas mal de malaise en regardant certains épisodes de Friends aujourd’hui. Dans Community, il y a des personnages racistes ou sexistes, mais ils sont toujours remis à leur place par les autres sans que ça ne rende la série moraliste. C’est bien fait et, du coup, c’est pas du tout pesant.

Les personnages sont tous attachants

On a parlé d’Abed le fan de pop culture et de Troy l’ex-footballeur, mais il y a aussi Shirley, la catho intégriste, Pierce, le vieux milliardaire raciste, Annie, la bonne élève borderline, Britta, la rebelle révolutionnaire, et Jeff, le beau gosse, ancien avocat qui bossait sans avoir de diplôme et qui s’est fait pincer. Ils sont souvent au bord de l’explosion mais ils sont touchants et on finit par tous les adorer.

La série a souvent été au coude à coude avec Breaking Bad

C’est sous-coté en France, mais sur certains sites très sérieux comme Metacritic, la série est super bien notée, notamment pour ses saisons 2 et 3 qui ont toujours été mises au même niveau que Breaking Bad, considérée par beaucoup comme la meilleure série de tous les temps. Pourtant, les gens sont souvent plus difficiles avec les séries comiques qu’avec les séries dramatiques. Matez, et vous verrez que ça vaut le coup.

Ceux qui ont déjà maté, on a oublié quoi dans le top ?

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