En France, comme dans la quasi-totalité des pays du monde, nous utilisons le calendrier grégorien. Adopté il y a 434 ans par le pape Grégoire XIII, il s’est imposé comme référence planétaire, notamment grâce à sa composante solaire. Même si c’est LE système universel, certains pays ont conservé un autre calendrier traditionnel. Soit en refusant carrément le calendrier grégorien, soit en le faisant co-habiter. Allez, on vous en dit plus tout de suite !

Le calendrier bouddhiste en Thaïlande

Au côté de l’officiel calendrier grégorien, la Thaïlande utilise également le calendrier lunaire thaïlandais, à savoir : une version du calendrier bouddhiste. Celui-ci se base sur la naissance de Bouddha, il y a 2565 ans (balaise). En Thaïlande, on est donc en 2022 ET en 2565 !

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Le calendrier hébraïque en Israël

Le calendrier hébraïque est un calendrier officiel en Israël, utilisé par les Juifs croyants, notamment pour déterminer les fêtes religieuses. On parle de « calendrier luni-solaire », c’est-à-dire : qui repose sur la révolution de la Lune autour de la Terre et de la Terre autour du soleil (vous aussi, vous avez décroché ?). Il commence à ce que les Juifs considèrent comme « la création du monde, il y a 5783 ans. Le calendrier grégorien, lui, est utilisé pour toutes les activités laïques.

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Le calendrier éthiopien

L’Éthiopie fait partie des 5 seuls pays du monde à ne pas avoir cédé au calendrier grégorien (aux côtés de l’Afghanistan, l’Iran, le Népal et le Vietnam). Grosse spécificité du calendrier éthiopien (basé sur l’ancien calendrier alexandrin) : il ne comporte pas 12, mais bien 13 mois ! La combine pour qu’une année de merde dure plus longtemps encore. Après, bon… C’est un mois de 5/6 jours, hein… Pas de 30. Logiquement, le calendrier éthiopien est en retard sur le nôtre : ils ont fêté, cette année, l’an 2014.

Simple question : ça se passe comment le 13e mois dans ce cas-là ?

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Le calendrier musulman, utilisé dans de nombreux pays

Le calendrier musulman, aussi appelé « Hégire », commence à partir du voyage du prophète Mahomet de La Mecque à Médine, en 622. De nombreux pays musulmans comme l’Égypte, la Syrie, l’Arabie Saoudite (depuis 2016), la Jordanie ou le Maroc utilisent les deux calendriers (une nouvelle fois : le grégorien pour l’officiel et l’administratif, et le musulman pour les fêtes religieuses). Autre spécificité : les jours ne commencent pas à minuit, mais avec le lever du soleil. En termes de jour, les années de l’Hégire sont entre 10 et 11 jours plus courtes que les années du calendrier grégorien.

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Le calendrier persan en Iran et en Afghanistan

Dans ces deux pays, c’est même le calendrier officiel ! Comme évoqué plus haut, ils font partie des rares territoires à ne pas avoir adopté, au moins partiellement, le calendrier grégorien. Le calendrier persan, aussi appelé « calendrier Jalali » ou « calendrier iranien », descend des calendriers zoroastriens de la Perse pré-islamique. Comme dans le calendrier grégorien, il se compose de 12 mois, et 365 à 366 jours. En revanche, et comme le calendrier musulman, le calendrier iranien commence en 622.

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Le calendrier indien

Le calendrier national indien n’est vraiment pas vieux… Il a été élaboré et adopté en 1957 seulement ! Une date pas complètement anodine, puisque le pays n’a obtenu son indépendance que 10 ans plus tôt. L’objectif de ce nouveau calendrier était simplement d’unifier l’ensemble des calendriers du territoire. Bon, ça c’était sur le papier. En réalité, il existe encore plusieurs calendriers civils et religieux, et plusieurs dizaines de variantes régionales, au sein même du pays. Toujours est-il que, pour le calendrier national, c’est l’ère Saka qui est prise comme référence. Son année zéro commence le 22 mars 78 du calendrier grégorien.

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Au Japon, il existe un calendrier basé sur les règnes des empereurs

Même si les Japonais utilisent couramment les dates du calendrier grégorien, il existe aussi un calendrier propre au pays. Le décompte des années s’y fait selon les dates de règne des empereurs. En gros, on parle d’ères (règne de chaque empereur), regroupées en époques, elles-mêmes regroupées en sous-époque. Ouais… ça n’a pas l’air simple cette histoire. Ce calendrier est toujours utilisé pour les documents officiels.

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Le calendrier chinois, utilisé dans plusieurs pays asiatiques

Comme son nom ne l’indique pas si bien, le calendrier chinois est également utilisé au Cambodge, en Mongolie ou encore au Vietnam. Il s’agit d’un calendrier cyclique, basé sur les cycles astronomiques de Jupiter. Les mois sont dits « lunaires », c’est-à-dire que le premier jour de chaque mois coïncide avec la nouvelle lune. La chronologie démarre il y a un petit bout de temps : à l’arrivée au pouvoir de l’empereur Huangdi en 2637 av. JC. Pour faire simple, l’année 2022 de notre calendrier correspond à l’an 4720 du chinois. Chaque année étant placée sous le signe d’un animal, notez que cette année, il s’agit du Tigre d’Eau, symbole d’indépendance et de courage. Stylé.

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Le calendrier Juche en Corée du Nord

Un autre calendrier imposé tardivement : en 1997. Il est utilisé en République populaire démocratique (non) de Corée au côté de l’habituel calendrier grégorien. Son point de départ n’est autre que 1912 : l’année de naissance de Kim Il-Sung, fondateur de l’État nord-coréen et « éternel président » (dictature, vous avez dit??). Lorsqu’on écrit une date en Corée, l’usage est de mettre celle du calendrier grégorien entre parenthèses, à côté de celle du calendrier Juche.

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Entre le décalage horaire, les changements d’heure, et les calendriers différents, ça devient chiant de se fixer une heure de rendez-vous d’un pays à l’autre, non ?