A Topito, on aime bien débattre, aborder des sujets clivants comme la coriandre ou le jus du thon, mais s’il y a bien une chose que personne ne peut remettre en doute c’est que Arte est la meilleure chaîne du monde (bon en vrai du monde je sais pas mais on n’a qu’à dire que c’est comme ça parce qu’au bout d’un moment il faut se battre pour ses rêves). Prenons donc ensemble l’irrésistible chemin des meilleures séries de la chaîne, celles qu’on pref’ du moins,.

Anna

C’est clairement LA série à voir en ce moment. 6 épisodes ultra prenants qui dépeignent une Italie post-apocalyptique dans laquelle l’humanité a été décimée par une mystérieuse maladie, la Rouge, dont seuls les pré-pubères sont épargnés. La jeune adolescente Anna tente de survivre avec son frère dans ce monde où l’espérance de vie ne dépasse plus les 14 ans laissant une société d’enfants sauvages et cruels. C’est violent parfois, angoissant toujours (le tournage de la série a été interrompu par la pandémie du Covid ce qui donne l’amère impression que la fiction a rejoint la réalité). On a tout adoré dans cette série.

Le + : la musique du générique « settembre » de Cristina Donà qui risque de vous foutre les poils.

The Virtues

On change de registre avec cette série dramatique dans laquelle on trouve aussi des enfants cruels cela dit. Joseph est alcoolique, son ex-femme part vivre avec leur fils en Australie le laissant seul face à ses démons à Liverpool. Il part donc à la rencontre de sa soeur en Irlande perdue de vue depuis de nombreuses années alors qu’ils étaient tout deux en foyer. Entre trauma d’enfance refoulés et règlements de compte, Joseph tombe amoureux de Dinah, elle aussi rongée par des souvenirs peu joyeux. Ça a l’air déprimant, mais c’est génial. Et déprimant. L’un n’empêche pas l’autre en fait.

Le + : là encore, je suis obligée de rendre hommage au générique de PJ Harvey qui fout la chienne.

Queer as folk

On ne présente plus Russel T Davis qui nous a habitué à de sacrées claques dans la gueule avec des séries comme Years and Years, Bob and Rose, ou plus récemment encore It’s a sin. Queer as folk date de 99 mais n’a pas pris une ride. On y suit un groupe de potes homo, leurs vies, leurs histoires de cul et d’amour. L’homosexualité y est traitée sans caricature (comme dans toutes les séries de Russel T Davis) et ça fait du bien.

Le + : vous allez dire que je me répète mais encore une fois la musique du générique beaucoup trop cool.

En thérapie

On vous avait dit déjà à l’époque que En thérapie était la série à voir et naturellement on le redit ici. On y découvre six personnages en thérapie (mais nan sans blague truc de ouf) et si vous n’en avez jamais fait l’expérience, vous aurez très certainement envie de voir un psy après votre visionnage.

Le + : Frédérique Pierrot parce qu’on l’aime d’amour.

Hatufim

Vous connaissez Homeland ? Vous êtes lassés des péripéties de Carrie Mathison ? Eh bien allez donc voir Hatufim la série originale israélienne. Deux soldats israéliens sont de retour chez eux après avoir été capturés au Liban. On y retrouve peu ou prou la même histoire de services secrets et d’aucuns diraient que c’est vachement mieux que Homeland.

Le + : Ishai Golan qu’on retrouve aussi dans l’excellente série False Flag que je vous recommande également parce que je suis une meuf sympa.

18h30

Programme court assez audacieux puisqu’il relève le pari de montrer deux personnages, Eric et Mélissa, tous les soirs à la sortie du travail (18h30 donc) durant un an. La série est signé Sylvain Gouverneur et Maxime Chamoux à qui l’on doit également une des meilleures chroniques du magazine Society.

Le + : chaque épisode dure 5 minutes en moyenne ce qui rend cette série totalement regardable au taff lorsque vous ne branlez rien (tout le temps).

P'tit Quinquin

Quoi qu’on pense de ses films, Bruno Dumont ne laisse pas indifférent. Certains trouvent que son cinéma a changé à partir de cette série menant au très clivant Ma Loute. Je vous laisse donc juge de cette série atypique qui vous déstabilisera à coup sûr.

Le + : la lumière complètement dingue. Le directeur de la photographie Guillaume Deffontaines est un dieu.

Bron

Avant d’être adaptée dans une version américaine, une franco-britannique, une estonien-russe, et une malaiso-singapourienne, la série suédo-danoise Bron avait déjà convaincu lors de sa diffusion française en 2014. Si vous chiez sur les remake, c’est cette série qui est faite pour vous.

Le + : je ne vois pas pourquoi on ne donne pas un prix Nobel de la Paix à Kim Bodnia.

Crédits photo (CC BY-SA 2.0) : Nordiske Mediedager

La Gifle

Mini-série australienne de 8 épisodes, ce petit bijou datant de 2011 est toujours disponible sur Arte et ça nous réjouit. Alors que des amis partagent un bon moment autour d’un barbecue, l’un d’eux gifle un enfant qui se trouve ne pas être le sien. C’est le début d’un drame dont chaque épisode rejouera la scène et ses répercussions du point de vue de chaque personnage.

Le + : la série est adaptée du roman par son propre auteur Christos Tsiolkas et ça se sent.

Tu mourras moins bête (mais tu mourras quand même)

OK je sors un peu du cadre pour vous parler de ce programme court génial adapté des BD en ligne de Marion Montaigne (une personne qu’on aime beaucoup BEAUCOUP TROP). Le professeur moustache nous explique tout sur la vie. Durant chaque épisode, on apprend moult choses sur la science, l’univers, les microbes ou les effets spéciaux au cinéma. Impossible de continuer votre vie sans avoir cette série sous le coude.

Le + : toutes les BD de Marion Montaigne (avec un coup de coeur pour Dans la combi de Thomas Pesquet évidemment).

Evidemment on ne vous parle que d’une infime partie de la quantité de programmes (série, film, documentaire confondus) disponible gratuitement sur la plateforme Arte + 7. Franchement si je n’avais qu’un truc à emmener sur une île déserte ce serait la chaîne Arte. Je mourrais vite de faim, mais je mourrais heureuse.