Il est l’heure de détruire quelques illusions créées par le cinoche. Aujourd’hui, on va décortiquer des films célèbres qui ont, d’une manière ou d’une autre, réécrit l’histoire à leur guise. Des intrigues un poil trop dramatisées aux personnages quelque peu réinventés, on va vous dévoiler les vraies histoires qui se cachent derrière les films historiques cultes. Bref, on vous ressort la réalité derrière la fiction.

Amadeus

Le film nous a tous fait croire que Mozart était une sorte de guignol constamment jalousé (et accessoirement assassiné) par Salieri. Alors ouais, ça fait une bonne trame pour un drame, mais c’est loin de coller avec la réalité. En fait, Mozart et Salieri étaient plutôt potes, et leur relation ressemblait plus à une compétition amicale qu’à une guerre sans merci. Les historiens sont même d’accord pour dire qu’ils se respectaient et s’admiraient mutuellement. Quant à notre cher Mozart, le vrai n’était pas le benêt ricanant qu’on voit à l’écran. Par contre, le mec adorait s’en jeter un petit derrière la cravate, et il se pourrait même que ce soit ça qui l’ait envoyé ad patres. C’est sûr que ça fait moins glamour que la version ciné.

The Revenant

Au centre de ce film, on a Hugh Glass, un mec censé être guidé par la rage de venger son fils assassiné. Mais accrochez-vous, parce que le twist de la vraie vie, c’est que le bon vieux Hugh n’avait jamais eu de fiston. Et c’est pas tout : bien qu’il ait vraiment été laissé pour mort et enterré par un couple, le vrai couple de la vraie histoire ne l’a fait que par peur d’une attaque d’indigènes. Et si Glass les a retrouvés, c’était pas pour assouvir sa vengeance en mode Kill Bill, mais pour récupérer ses p’tites affaires. Maintenant vous savez.

Argo

Sans pression, le film fait croire au spectateur que les Américains étaient les héros du jour. Pensez-y deux fois, chers amis, parce que devinez quoi ? C’est leurs voisins du Nord, les Canadiens, qui ont vraiment fait tout le boulot. Le film nous montre une fausse équipe de tournage en mission audacieuse pour sauver des otages, et bien sûr, on nous laisse penser que c’est la brillante idée de la CIA. Mais en réalité, Jimmy Carter, le président de l’époque, estimait que le Canada méritait les applaudissements pour environ 90% du travail. Alors, c’est qui le héros maintenant, hein ?

Braveheart

Dans le film, William Wallace est montré prêt à se battre pour la liberté de l’Écosse, le visage peint en bleu. Petite rectification : le vrai Wallace n’aurait jamais utilisé de peinture de guerre. C’est un truc du passé, utilisé genre 1000 ans avant son époque. Et au fait, ce kilt iconique qu’il portait ? Vous pouvez le retirer aussi. Les Écossais n’auraient commencé à porter des kilts qu’au moins trois siècles plus tard. Alors, désolé, Mel Gibson, mais on dirait que t’as un peu trop joué avec le bouton de voyage dans le temps.

Gladiator

Dans le film, Maximus fait mordre la poussière à Commode dans l’arène. Une fin dramatique que l’on qualifiera de plutôt satisfaisante. Sauf que, dans la vraie vie, Commode a plutôt été victime d’une attaque surprise dans son bain, non par un gladiateur vengeur, mais par un lutteur esclave nommé Narcisse. Et pour rectifier l’image d’un règne de courte durée, le véritable Commode n’était pas un débutant sur le trône romain : il a quand même tenu la barre pendant 13 belles années (ce qui n’était pas si mal pour l’époque).

Erin Brockovich, seule contre tous

Dans le film sur la lanceuse d’alerte, tout le monde est content à la fin du procès. Pourtant, en réalité, les vrais plaignants étaient loin d’être satisfaits par le verdict final. L’une d’entre eux, Carol Smith, avait déclaré qu’elle attendait beaucoup plus d’argent que ce qu’elle a reçu. Tout n’est donc pas aussi rose qu’à Hollywood ? C’est étonnant.

Gandhi

Le film qui a raflé 8 oscars en 1983 nous a tous émus par la sagesse de ce leader pacifiste… Mais si on vous disait que le vrai Gandhi avait des habitudes de sommeil plutôt cheloues, et même un poil dégueu ? Malgré son vœu de célibat, le gars exigeait que de (très) jeunes femmes dorment nues avec lui ou partagent son bain. Dans la logique du « faites ce que je dis, pas ce que je fais », ces femmes n’étaient même pas autorisées à coucher avec leur propre mari selon les règles strictes de l’ashram de Gandhi. Il prétendait que c’était une manière de tester son vœu d’abstinence.

Titanic

Vous vous souvenez de ce chef-d’œuvre cinématographique de James Cameron où le navire coulait plus vite que le moral des passagers ? Eh bien, tenez-vous bien, parce que la vraie histoire du Titanic est un peu différente. Dans le film, l’équipage envoie des canots de sauvetage à moitié vides, cède à la panique et, tenez-vous bien, commet carrément des meurtres de passagers. Mais la vraie version est bien moins Hollywoodienne : les officiers du Titanic ont été de véritables héros. Ils ont non seulement rempli les canots de sauvetage à ras bord, mais beaucoup se sont aussi sacrifiés pour que d’autres puissent survivre. On leur tire notre chapeau avec un petit pompon.

Fargo

Allez, on finit sur une petite blague des frères Coen, qui ont réalisé le film. Au début de Fargo, on nous dit qu’il s’agit d’une histoire vraie. Or, aucun vendeur de voiture n’a fait enlever sa femme dans le Minnesota en 1987. Tout ceci est faux. Mais là où tout le monde s’est fait avoir, c’est qu’il fallait attendre le générique de fin du film pour découvrir quelques mots nous expliquant que tout ça n’était qu’une fiction. C’est relou, mais bien joué quand même.

Allez, on sent que vous en voulez encore, alors voilà des gaffes de films cultes. Bande de cinéphiles.