Vous avez peut-être déjà été témoin d’un phénomène naturel incroyable ou d’un phénomène naturel rare, et là vous avez de la chance, vu que par définition ça n’arrive pas tous les quatre matins. Quoi qu’il en soit, on va aujourd’hui parler d’un genre bien particulier de phénomène naturel, et il s’agit des éruptions solaires ou tempêtes solaires, c’est vous qui voyez parce que les deux se disent, comme pâté et terrine. Bon là par contre c’est pas vraiment la même chose pour le coup.

C'est quoi concrètement comme truc ?

Vous l’aurez probablement deviné, une éruption solaire est un phénomène qui touche le soleil, c’est basique comme début d’explication mais au moins on enlève les doutes de certains. C’est un truc qui se produit de manière périodique sur la surface du soleil et correspond grossièrement à une libération d’énergie ou de matière.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

Des cycles qui se répètent

Les éruptions solaires fonctionnent par cycles d’à peu près 11 ans au cours desquels on va pouvoir observer le phénomène plusieurs fois. Celles-ci ne sont pas spécialement longues puisqu’elles s’étirent de quelques secondes à plusieurs heures et se répètent à fréquence plus ou moins rapprochée. Lorsque leur fréquence diminue drastiquement le cycle est terminé.

Crédits photo (Domaine Public) : Credit: Skylab, NASA

Il y a trois stades qui définissent une tempête solaire

On peut découper une éruption solaire en trois stades assez distincts :

– Le début : le stade précurseur est le moment où l’énergie (rayons X) commence à s’échapper du soleil.

– Le milieu : le stade impulsif représente le moment où l’éruption a réellement lieu et où la matière se réchauffe : sa température est multipliée par 10 et la matière plasma est rejetée.

– La fin : la phase de déclin représente assez logiquement « l’après éruption » où le plasma n’est plus libéré, en gros ça redevient calme.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

Des tempêtes plus ou moins puissantes

Comme beaucoup de phénomènes naturels on peut classer les tempêtes solaires en fonction de leur puissance : A, B, C, M et X. Comme ça c’est pas très parlant mais en gros chaque catégorie est près de 10 fois plus puissante que la précédente et la classe X c’est un peu le boss final du concept. Chacune de ces catégories possède également une échelle qui va jusqu’à 10, une tempête B1 sera donc moins puissante qu’une tempête classée B8.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

Un phénomène visible depuis la Terre

On peut voir une tempête solaire depuis la terre en observant des tâches lumineuses à la surface de l’étoile. Bon faut pas regarder ça à l’oeil nu non plus, faut les bons outils, mais si de chez nous ça ressemble juste à une petite tâche c’est quand même un gros truc qui se passe là-haut. Ou là-bas, je suis pas forcément capable de trouver une position géographique au soleil par rapport à la Terre.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

L'origine des aurores boréales

Sur Terre on peut observer plusieurs effets secondaires liés aux tempêtes solaires, les aurores boréales par exemple. D’après la NASA ce sont les vents solaires qui « transportent » les électrons et les ions rejetés au cours d’une tempête solaire qui entrent en contact avec le champ magnétique de la Terre qui provoqueraient ces phénomènes.

Crédits photo (Domaine Public) : United States Air Force photo by Senior Airman Joshua Strang

Des particules qui rejoignent la Terre à une vitesse ahurissante

La matière rejetée par les éruptions solaires voyage en moyenne à 800km par seconde, ce qui fait qu’elle atteint la Terre en deux ou trois jours. Pour vous donner un ordre de comparaison, si on se basait sur la vitesse d’un vaisseau spatial qui voyagerait à 28 000km par heure il faudrait 223 jours pour rejoindre le soleil depuis la Terre. Pas la même vitesse.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

Des orages magnétiques qui peuvent avoir de grosses retombées sur Terre

Ces mêmes vents solaires peuvent également provoquer ce qu’on appelle des orages magnétiques lors de leur entrée en contact avec le champ magnétique terrestre. Il s’agit de tempêtes qui se caractérisent par des perturbations plus ou moins puissantes dans les communications satellites et qui peuvent également provoquer des coupures de courant.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA

La possibilité d'une "big one"

Selon la puissance de la tempête solaire, les conséquences sur Terre peuvent être plus ou moins graves, mais la NASA a déclaré qu’en 2012 on avait clairement eu chaud aux fesses. Une tempête solaire qui aurait pu « renvoyer notre civilisation au 18ème siècle » tellement les dégâts provoqués auraient été irréparables. Une coupure mondiale d’électricité et des réseaux complètement détruits avec des réparations estimées à 2 000 milliards de dollars, soit un prix qu’on était pas spécialement capable d’assumer.

Crédits photo (Domaine Public) : NASA EPIC Team

Un projet pour prévoir et se protéger des tempêtes solaires

Depuis 2007 la NASA a lancé le projet « Solar Shield » afin de travailler sur la prévention des tempêtes solaires, histoire de pouvoir surveiller les retombées sur la Terre et s’en protéger. Et en même temps quand on voit celle à laquelle on a échappé faut peut-être effectivement commencer à trouver des solutions si ça nous tombe sur la gueule.

Crédits photo (Domaine Public) : National Aeronautics and Space Administration

Si vous en voulez encore allez voir les trucs que vous ignorez sur le soleil, parce que vous ne connaissez pas tout.

Sources : Wikipédia, Futura, Techno Science, Géo.