Ce n’est même pas encore tout à fait l’hiver et déjà vous n’en pouvez plus de la neige qui ne tient pas, du vent dégueu et des pulls trop épais. La preuve, pour un tout petit bout d’été, vous seriez même prêts à revivre ça.

Boire un mojito sans glaçon.

Voire un verre de rosé tiède dans un gobelet, quand il faut y aller, il faut y aller.

Mettre de la crème solaire sur un dos qui a des boutons.

Et même avec des grains de beauté M&M’s, qu’on a toujours un peu peur d’arracher.

Vous baigner dans la même piscine que quelqu’un qui se mouche dans ses mains.

Et qui entre deux huitres joue avec un enfant sans couche trop jeune pour se retenir d’uriner dans la même piscine.

Marcher pieds nus dans des douches sales de camping

Avec les pieds à plat, sans marcher sur les talons, même à l’endroit où il y a trois poils de cul qui font connaissance en hollandais.

Vous battre avec un moustique pervers narcissique

Le genre de moustique qui se fait passer pour le gendre idéal quand vous allumez la lumière, et qui vient vous ruiner le moral et l’égo chaque fois que vous l’éteignez.

À la gare, passer 45 secondes à retourner votre billet pour le composter dans le bon sens

Le tout avec dix personnes derrière vous qui soupirent en projetant sur votre nuque leur haleine chaude.

Avoir quatre fois par jour une mèche de cheveux coincée dans le petit truc en plastique des lunettes de soleil qui repose sur le nez

Même que ça s’appelle le « pont » et que c’est extrêmement chiant quand on a les cheveux longs.

Être coincé dans les bouchons avec un enfant qui crie « PIPIIIIIII ».

Ou pire, 3 enfants. Ou pire, 3 enfants malades en voiture.

Manger dans de la vaisselle toute grasse qui sent le vieux placard de location.

Et même dormir directement dans la literie pleine de tâches suspectes. Nus.

Danser sur Depascito

A côté de quelqu’un qui fait les chœurs en criant « SOUPA SOUPA » et qui connaît trop bien le moment où il faut taper dans les mains quand ça fait « BAM BAM » .

Comme disait ce bon Jacques (Prévert), « j’ai reconnu mon bonheur au bruit qu’il a fait en partant ». Alors l’été prochain on a intérêt à savourer chacune de ces merdes qui finiront par tant nous manquer.