Je ne veux pas trop niquer l’ambiance mais on vieillit tous, tout le temps. Là, maintenant, vous êtes en train de vieillir, par définition c’est même le seul truc que vous faites en permanence (même respirer vous vous arrêtez parfois, alors que vieillir non). Du coup maintenant qu’on a bien rappelé tout ça, il est important de parler d’un cap que vous avez passé / allez passer / êtes en train de passer : celui de la trentaine. Il se passe plein de trucs dans notre corps après 30 ans, des trucs plus ou moins positifs d’ailleurs, mais il y a à côté de ça plein de petites choses qui deviennent reloues à cet âge et je vous propose d’en voir quelques-unes. Au moins vous serez préparés.

Les modes à la con

Quand on passe la trentaine on se rend compte que pas mal de petites modes et tendances auxquelles on attachait de l’importance étaient franchement futiles et pourries. C’est probablement le fait de réaliser que les modes passent aussi vite qu’elles arrivent qui aide à se dire que c’était bien de la merde et on y attache moins d’importance avec le temps. On devient peut-être con finalement.

Dormir chez des potes

Ah les soirées où on terminait sur le canap de ses potes, qu’on se levait et qu’on faisait des jeux en reprenant une bière et qu’on disait des conneries, c’était le bon temps. Mais non, après trente ans s’il faut marcher huit kilomètres pour dormir dans son lit et se réveiller chez soi c’est plus du tout un obstacle.

Avoir la gueule de bois

Quand on a la vingtaine on se remet rapidement en selle, on reprend du poil de la bête en une nuit et un repas bien gras avant d’enchainer à nouveau sur une soirée. Après trente ans on sort jusqu’à 23h et on boit un cocktail qui va nous prendre deux semaines pour s’en remettre.

Faire des nuits trop courtes

À vingt ans on sort tout le temps, on enchaine les séries et les films jusqu’à pas d’heure et ça pose aucun problème vu qu’on a une résistance au sommeil proche de celle d’un cocaïnomane. Et puis viennent ces fameux moments où on s’endort devant sa série avant 22h et qu’on ne comprend pas pourquoi on est claqué après une nuit de huit heures.

Les vacances avec les potes

Alors attention, c’est pas tellement que les vacances avec les potes deviennent chiantes après 30 ans, c’est les vacances avec des potes QUI ONT DES GOSSES l’angoisse. Faut le vivre une fois pour comprendre, ça vous brise des amitiés ces petites saloperies là.

Le camping en festival

Haha, se réveiller la tête dans le cul complètement asséché par le soleil sans pouvoir bien se doucher après avoir dormi deux heures vu que les tentes voisines ont fait la teuf jusqu’à 9h du matin c’était marrant deux fois. Là c’est plus la peine, on a donné, place aux jeunes.

Mettre un faux plan au dernier moment

Ce pote qui te dis « ouais finalement je reste chez moi, on sort demain plutôt » à vingt ans y’a pas trop de soucis, on sort tous les soirs de toute façon. Mais à trente ans qu’il aille se faire foutre, j’ai posé une matinée exprès, j’ai tout organisé depuis deux semaines pour profiter de cette foutue soirée et ça fout des plans au dernier moment ? Saloperie.

LE BRUIT

Je sais que je ne suis pas seul, je sais qu’après la trentaine il y a un truc qui se passe dans le corps et que pas mal de gens le partagent : l’inconfort du bruit. Si quand on est jeune on peut kiffer les endroits bien bruyants pour faire la fête ça vient très vite vous chatouiller quand vous vieillissez et ça vous donne envie d’éclater la gueule du DJ qui ne passe que de la merde et ne capte pas que la saturation c’est agréable pour personne.

Claquer la moitié de sa paye en une soirée

Ouais, c’est plus trop possible en fait, il se passe un petit truc qui s’appelle la responsabilité et qui arrive quand on a fait le con deux ou trois fois de trop. Généralement on ne se fait plus prendre au fameux jeu du « oh putain j’ai claqué tant que ça dans une vieille boite de nuit pourrie en une soirée ? Et comment ça se fait que j’ai aucun souvenir d’être allé en boite d’ailleurs ? »

La jeunesse.

Se soucier du regard des autres

Pour certaines personnes, ce que pensent les autres est primordial, c’est forcément comme ça qu’il faut faire et ils ont raison s’ils les critiquent. Mais allez vous faire cuire le cul avec vos avis de gens qui se mêlent de ce qui ne les regarde pas et qui me jugent parce que je bois des vodka-yop. Ma vie, mon foie en fait.

Les afters

« Ok, donc ton projet c’est d’aller dans un appart de 7h30 du matin jusqu’à 14h et de regarder les gens danser parce qu’ils ont pris beaucoup trop de drogues en subissant de la mauvaise techno ? Fiston, je suis au soft depuis minuit pour reprendre la caisse, je vais me pieuter. »

Faire des études

La vie étudiante c’est cool quand on est jeune, pour avoir vécu une reconversion et m’être retrouvé dans une école avec des gens qui avaient dix piges de moins que moi je peux vous assurer que c’est pas du tout drôle quand les autres élèves pensent une fois sur deux que vous êtes le prof.

Essayer de garder le vocabulaire à la mode

Je capte R à ce que vous dites, c’est pour me tuer ? Ouais j’essaie encore un peu de comprendre comment parlent les jeunes, mais c’est foutu depuis le jour ou deux gamins m’ont appelé « monsieur » et m’ont vouvoyé dans la rue. Pire coup de vieux imaginable. En attendant je révise avec les expressions de la Gen Z à connaitre.

Faire des trucs vraiment très cons pour faire rigoler les autres

Voler un plot de chantier, le panneau d’une rue, faire des pranks complètement stupide en soirée aux dépends des autres… ça n’a rien de cool en fait, si on rit de quelqu’un mais pas avec lui ou qu’on fait quelque chose qui risque d’emmerder quelqu’un ça n’est pas drôle. (la vache, je suis super philosophe aujourd’hui. Ou relou, ça dépend du point de vue).

Pisser moins de 15 fois par jour

Pisser c’est la vie, après 30 ans on commence à savourer ces moments qui s’étalent sur la journée et se multiplient. Quel plaisir de devenir vieux.

Allez voir les phrases qu’on dit après 30 ans et les trucs qu’il faut arrêter de faire après 30 ans, c’est pas mal.

Inspiration : Reddit.