Qu’on se le dise : la vie en famille nombreuse est une sacrée aventure, un truc qu’on ne peut pas comprendre sans l’avoir vécu, un mode de vie à part plein de petites surprises. Voici un top non-exhaustif des scènes que tu as déjà vécues si toi aussi tes parents ne sont pas les rois de la contraception.

Les photos de famille sont un calvaire

Et en général un désastre. Entre le bébé qui se met à pleurer, ton petit frère qui course le chien, ta sœur qui demande 10 prises car ce n’était pas son bon profil, ou encore ta mère qui n’a pas couru assez vite après avoir lancé le retardateur : ça te prend généralement un après-midi. Voire une demi-journée. Pour, au final, garder la première. Marche aussi pour les repas de famille interminables.

Tu ne revois jamais tes nouvelles fringues

Et bizarrement, quand tu demandes « qui a vu ma nouvelle marinière ? », personne ne répond. Tu la retrouveras dix mois plus tard, dans le dressing de ta sœur. Excuse la plus souvent utilisée et pourtant, la moins recevable : « c’est les parents qui l’ont mis dans mon placard ».

En fait non, t'as jamais de nouvelles fringues

Sauf si t’es le premier enfant. Les autres récupèrent les affaires que tes frères et sœurs ne portent plus. C’est sympa et écolo quand vous n’avez qu’un an d’écart et que vous changez de taille tous les ans ; mais passé un certain âge, tu te retrouves juste avec les trucs démodés qu’ils ne veulent plus parce qu’ils ne ressemblent plus à rien. Sympa.

Tu connais les douches froides

Tu le connais, toi, ce moment où tu attends à poil sous la douche que l’eau se réchauffe. Et que ça ne vient jamais. La faute à ta grande sœur qui a pris un bain bien chaud, ta mère qui s’est lavé les cheveux, ton petit frère qui a mal fermé le robinet, et ton père, qui prend une douche de trente minutes pour décompresser après le jardinage.

Tu as déjà vécu la guerre de la télécommande

C’est une bataille d’une rare violence, où tous les coups sont permis. Un seul objectif : être le détenteur du programme télé de la soirée. Plusieurs techniques pour remporter le titre : la violente, à coup d’ongles enfoncés dans la main de l’adversaire, mais qui finit généralement en punition. La télé restera finalement éteinte. Ou bien la futée : cacher la télécommande dans un endroit sûr, genre entre les deux coussins du canapé, et t’imposer en sauveur de la soirée ciné. Bien joué !

Tu as déjà eu un "planning des corvées"

Lundi, tu débarrasses la table, mardi, tu passes l’aspi, le mercredi c’est Nathan qui sort les poubelles, et le jeudi, Lucie doit vider le lave-vaisselle. Sur le papier : c’est une bonne idée, instaurée par tes parents dans une recherche d’égalité et d’entraide. En pratique : c’est comme les résolutions de janvier, ça tient 2 jours, puis ça finit en bagarre. Et en punition de télé. Encore une fois.

On t'a appelé des dizaines de fois par le mauvais prénom

Quand c’est un prof, un tonton ou un ami de tes parents, t’accepte. Mais putain, quand ça vient de ton propre père, ça fait chier !

Le monospace est une religion

Aussi surnommé le « mini-bus » par tes potes. T’assumes jusqu’au collège. Ensuite tu demandes à tes parents de te laisser 100 mètres avant le parking. Qu’on se l’avoue, dans les familles nombreuses, on a d’autres priorités que de changer la voiture. Tant que ça roule : on garde. Au début, ça passe. Mais quand la voiture est plus vieille que ta petite sœur de 15 ans et qu’elle fait plus de bruit que ton père quand il ronfle, tu commences à assumer moyen. Summum de la honte : tes parents ont opté pour un multipla. (Sache qu’on considère que c’est un motif suffisant pour demander à être émancipé.)

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

La place dans la voiture d'ailleurs, parlons en !

Encore une guerre que seul toi, enfant de famille nombreuse, peut connaître ! Entre la place du milieu, redoutée de tous pour le peu de confort qu’elle offre avec ses deux « clics » qui te rentrent dans les fesses, la place du fond, délaissée pour son manque de praticité et de distinction (on a vu plus glam’ comme descente que de sortir par le coffre), et la place de devant : le graal ultime que tout le monde se dispute ; ça devient vite un joyeux bordel. Ici aussi, deux techniques : poser les bails la veille, à table, manière de t’imposer en prenant tes parents à témoin. Ou alors courir vite. Très vite. Plus vite que tous les autres. T’asseoir. Et verrouiller la porte.

Tu as déjà bizuté les plus jeunes

Ou tu t’es déjà fait bizuter, si c’est toi le petit dernier. Le classique : on t’as fait croire que tu as été adopté. Ou trouvé dans une poubelle. Le moins loyal : on t’a fait porter le chapeau d’une connerie qui n’était pas la tienne. Le plus drôle : on t’a fait croire n’importe quoi, et t’as couru dedans. Par exemple, moi, j’ai dit à ma petite sœur que pour se tenir droite, elle devait serrer dans son poing un grain de maïs jusqu’à qu’il germe; et que la pression exercée par sa main musclerait son dos. Elle l’a attaché dans sa main avec du ruban adhésif pendant toute une journée. On en a profité pour l’amener au bar, au resto et dans tous les lieux publics possibles. Je m’en remet toujours pas.

Bon, au final, ne râle pas trop parce que tu as au moins la chance de ne pas avoir l’un des pires frères du monde donc estime toi heureux.se. Et si tu cherches l’inspi, hésite pas à faire un tour sur nos pires crasses à faire à ses frères et soeurs, c’est cadeau.