Mockumentaire, documenteur, documentaire parodique, vous connaissez le principe. Lentement mais sûrement, le style est devenu une valeur sûre de la comédie.

NB : ce top est garanti sans Modern Family parce qu’on n’aime pas les tricheurs.

Trailer Park Boys

Les plus anciens. Ce qui veut dire que les Anglais ont été devancés par les Canadiens, et ça c’est un peu la honte. Le cadre est simple : des bouseux mi-losers mi-délinquants sont suivis par une équipe documentaire dans leur quotidien : vols de caddies, petits trafics, beuveries, mais surtout beaucoup, beaucoup de gaffes monumentales. Si vous pensez reconnaître la fille du boss de la sécurité alcoolique qui échange son vélo contre du pepperoni (ou un truc du genre), ne paniquez pas : c’est bel et bien un des tous premiers rôles d’Ellen Page.

The Office UK

LA série qui a, à son petit niveau, révolutionné pas mal de choses. Signé Ricky Gervais, le show centré sur les employés d’une petite entreprise est en fait très sombre. Ici c’est l’humour noir et le malaise avant tout, au point que des fans de la version américaine sont parfois déçus devant l’original. Toujours se rappeler que Ricky c’est aussi le mec qui a dit dans son dernier discours aux Golden Globes : « The Irishman dure tellement longtemps qu’à la fin de la séance, le petite amie de DiCaprio était déjà devenue trop vieille pour lui ». L’humour vache, plus qu’une passion, une vocation.

American Vandal

Après quelques gros succès niveau documentaires d’enquête à la Making a murderer, Netflix dégaine ce… truc, sur le même modèle, à une petite différence près. Ici pas de journaliste ou de détective privé, ce sont des étudiants qui doivent innocenter un type qui est accusé de l’horrible crime d’avoir dessiné des pénis sur des voitures. Et la saison d’après, rebelote avec un lycéen présumé coupable. D’avoir empoisonné les boissons de la cantine. Avec du laxatif.

Inside Jamel Comedy Club

Le quota français de la liste, mais il mérite. Alors que la troupe du JCC 1ère époque commence à être plutôt bien installée, l’équipe prend tout le monde à rebrousse-poil avec ce programme. Exit la bonne humeur, les vannes légères et la camaraderie. Place à la méchanceté, aux couteaux dans le dos, aux racismes (pluriel de rigueur parce qu’il n’y en a pas qu’un), aux handicapés humiliés, bref le pire. Et donc le meilleur.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

The Office US

La définition d’une adaptation réussie. En reprenant le concept britannique original, la version US l’a étiré sur 9 saisons, ce qui a permis deux choses : exploiter absolument toutes les possibilités offertes par les persos, et se rendre compte que remplacer Steve Carell, c’est compliqué.

A noter que depuis le regain de popularité sur le net, la série a une sorte de seconde vie. Du coup des maniaques parlent de faire un épisode spécial de réunion. Et ça, ça fait peur, ne gâchez pas tout bordel.

Parks & Recreation

La petite sœur de The Office US, comment l’oublier. On n’est pas non plus dans un copié-collé, les personnages sont différents et la série s’émancipe de son modèle pour devenir ouvertement absurde assez rapidement (Ron Swanson le boss). En revanche on regrettera toujours l’absence de crossover entre Burt Macklin et Michael Scarn.

Death Valley

A la base on aurait pu mettre Derek mais ça faisait deux ; Ricky Gervais pour un seul top. Du coup place aux bourrins produits par MTV. C’est une parodie des émissions qui suivent les policiers avec une caméra qui a parkinson et des commentaires hystériques. Sauf qu’ici, le commissariat est situé à Death Valley, un endroit où les vampires, zombies et loups-garous pullulent. Ce qui veut dire qu’un contrôle de routine peut finir sur un simple PV ou avec un bout d’intestin en bandoulière.

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Il n'a pas souffert, promis

7 Days In Hell

Ok, techniquement ce n’est pas une série mais c’est de la télé. Porté par Andy Samberg, il s’agit d’une parodie d’un documentaire sportif sur un match de tennis qui n’a aucun sens (ça dure 7 jours), avec deux champions complètement tarés. Samberg donc, face à Kit Harington alias Jon Snow. Et comme on pouvait s’en douter devant certaines scènes de GOT, ce bon vieux Kit joue le demeuré comme personne, que ce soit durant une fausse interview ou quand il se fait tabasser par la reine d’Angleterre.

Tour de pharmacy

Adam Samberg toujours, et même principe que précédemment, mais cette fois c’est le Tour de France qui est parodié. Évidemment tout le monde est dopé jusqu’aux yeux, les règles sont tellement détournées qu’un journaliste finit par participer à la course, une femme est là aussi incognito, une baston générale éclate… Mention spéciale aux différentes interventions de Lance Armstrong ; le mec n’en a tellement plus rien à foutre qu’il assume totalement son dopage et en rigole.

Stromberg

Cas particulier pour finir. Outre la célèbre adaptation US de The Office, on a Le Bureau en France, mais aussi une version chilienne, une suédoise, une indienne, une hébreue, une tchèque et une finnoise.

Et puis il y a Stromberg, la version allemande. Sauf que les teutons ont voulu la jouer filou. Les gars ont prétendu que ce n’était pas du tout un remake de The Office UK, que la ressemblance était une coïncidence à l’insu de leur plein gré, la totale. Comme les UK n’ont pas que ça à foutre de négocier avec des idiots, la BBC a menacé la chaîne allemande de représailles (pas la 3e Guerre Mondiale non plus, mais juridiquement ils les auraient massacrés). Résultat, Stromberg a fait ce qu’il fallait en créditant les auteurs d’origine. Sage décision qui leur a permis d’aller jusqu’à 5 saisons accompagnées d’un livre best-seller et d’un film à succès.

Comme quoi, le format ne date pas d’hier et a encore de beaux jours devant lui. A quand un peu plus de tentatives francophones ? Mine de rien, ça coûte pas cher et si un acteur joue mal, on peut toujours dire que c’est fait exprès. Pensez-y.