S’il y a bien un truc qui fait plaisir aux marques, c’est la publicité gratuite. Quand on voit le prix que coûte un placement de produit dans un film, on imagine la joie que peut procurer une apparition offerte dans un programme qui cartonne. C’est ce qui est arrivé à plusieurs marques (et certaines d’entre-elles avaient bien besoin d’un petit coup de pouce).

Les gaufres Eggo de Kellogg's dans "Stranger Things"

Quand on voit à quel point Stranger Things a transformé la visibilité des Eggo de Kellogg’s, on est surpris d’apprendre que ça n’a rien coûté à la marque. Croyez-le ou non, la marque était déjà présente dans le scénario original et Kellogg’s a simplement donné l’autorisation d’utiliser son produit. C’était un pari gagnant puisque les Eggo sont maintenant connus dans le monde entier, même dans les pays où ces gaufres ne sont pas commercialisées. La série a permis à la marque une augmentation de 14% des ventes par an et Kellogg’s en a profité pour sortir des nouveaux produits liés à la série. Un échange de bons procédés comme on les aime.

Mr Patate de Mattel dans "Toy Story"

Craig Good, un employé de Pixar, a assuré qu’il n’y avait qu’un placement de produit rémunéré dans Toy Story : des piles Panasonic. Cela signifie que tous les jouets, dont la plupart n’ont pas été créés par Pixar, ont bénéficié de promotion gratuite. Le cas le plus impressionnant est celui du personnage de Pixar M. Patate : les ventes de ce jouet ont augmenté de 800% grâce au film. Mattel a même modifié son jouet, devenu un incontournable, pour qu’il ressemble parfaitement à la version de Toy Story.

Subway dans "À tous les garçons que j'ai aimés"

Si tu as regardé le film À tous les garçons que j’ai aimés et ses suites, tu te souviens peut-être que le personnage de Chris est une addict des sandwichs de Subway. La marque est tellement présente qu’un tiers des apparitions de Chris dans le film implique une conversation autour de Subway. On se dit la chaîne de fast-food a dû payer une fortune, mais en fait, pas du tout. Netflix met souvent en avant des marques dans son contenu et parfois, ces dernières contactent ensuite la plateforme pour proposer un partenariat. Les années suivantes, Subway a mis en avant les autres films de la saga À tous les garçons pour remercier Netflix.

L'Écran magique dans "Toy Story"

En France, l’écran magique s’appelle Télécran mais dans le reste du monde, son nom est « Etch A Sketch » et il est commercialisé par Ohio Art Company. Ce jouet qui date des années 60 ne se vendait plus beaucoup avant son apparition dans Toy Story qui a tout changé. D’après l’entreprise, le film a permis de vendre plus de 100 millions d’écrans « Etch A Sketch », les ventes ayant augmenté de 4000%.

La sauce Szechuan de McDonald's dans "Rick et Morty"

La sauce Szechuan était à l’origine un placement de produit puisque elle était disponible pendant quelques mois chez McDonald’s en 1998 pour promouvoir la sortie du dessin animé Mulan. Depuis, beaucoup de gens avaient oublié son existence… jusqu’à son apparition dans la série Rick et Morty. Rick, un des personnages principaux, explique qu’il est fan de la sauce Szechuan mais qu’elle est introuvable, il profite donc d’un voyage dans le temps pour en récupérer un stock. Le phénomène de la sauce Szechuan est vite devenu viral (un pot de sauce de 1998 s’est vendu 14.000$ sur Ebay) et McDonald’s était bien content de la publicité offerte par la série. La chaine a voulu ressortir la sauce temporairement mais n’en a pas produit assez et beaucoup de fans ont été déçus de ne pas pouvoir s’en procurer.

Le jouet Zig-Zag dans "Toy Story"

Quand Toy Story est sorti en 1995, cela faisait déjà 10 ans que le fabricant du chien à ressort, James Industries of Philadelphia, avait mis la clé sous la porte. C’est cette entreprise qui avait inventé le Slinky, ce ressort qui descend les escaliers et qui est revenu à la mode maintes et maintes fois. Grâce au succès du film, le fabricant a reçu plus de 20.000 commandes de chiens à ressort et a décidé de reprendre du service.

Le whisky de Suntory dans "Lost In Translation"

Dans Lost in Translation, Bill Murray va au Japon pour filmer un spot publicitaire pour une marque de whisky. Ce whisky existe vraiment et ses ventes ont considérablement augmenté grâce au film et à l’accroche « It’s Suntory time ! ». D’après Masaki Morimoto, le directeur de Suntory, il n’y a eu aucun échange monétaire pour ce placement de produit. La marque a trouvé que ce passage du film était un peu insultant pour les Japonais, mais comme leur marque est devenue mondialement connue, ils ont plutôt bien pris la nouvelle. Ce passage est en fait un clin d’œil de Sofia Coppola à son père qui avait participé à une publicité pour du whisky au Japon, comme beaucoup d’autres stars du cinéma à cette époque.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

C’est sympa quand les gens s’entendent sans avoir à sortir les gros billets. C’est beaucoup moins subtil dans les films avec le plus de placements de produits, il y en qui abusent vraiment.

Sources : Hollywood Branded (1) (2)PixarPostWhisky News – Netflix Rick et Morty