Le placement de produit dans le cinéma est presque aussi vieux que le cinéma lui-même et est parfois 4 fois plus rentable qu’un spot télévisé. Ça commence aux Etats-Unis dans les années 20 mais ça va très vite devenir une norme et la plupart des films cultes américains utilisent cette technique de financement. Les conserves Heinz dans Shining, les Reese’s dans E.T., les Ray-Ban dans Men In Black ou Nike dans Forrest Gump, les pubs sont partout. C’est pratique, ça donne envie d’acheter et ça finance un film qu’on aime bien sans coupures publicitaires : tout le monde est content. En France aussi, le placement de produit s’est imposé dès les années 50 et continue de prospérer de manière plus ou moins subtile.

Les Visiteurs

Jean-Marie Poiré, le réalisateur de « Les Visiteurs », n’en avait pas grand chose à faire qu’il y ait des placements de produits partout dans son film. La Poste, Chanel et Courtepaille sont les marques qu’on remarque le plus dans le film mais on peut facilement trouver d’autres gentils donateurs, les voici : Renault, Lacoste, Arte, Hartwood, Juvamine, Range Rover, EDF, Avis, Thonon et Visa. Heureusement que le film entier ne se déroule pas au Moyen-Âge, ça aurait été un chouïa anachronique.

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Il n'a pas souffert, promis

Taxi 3

Dans « Taxi 3 », le bon Daniel roule au volant d’une Peugeot 406 et ça a pas mal participé à redorer l’image de la marque. Je vais pas donner mon avis sur ces films parce que j’ai pas envie de vous vexer.

Les Visiteurs 2

Après « Les Visiteurs », on a eu droit à « Les Visiteurs 2 » et c’était pas glorieux. Pour le coup, l’équipe n’en avait plus rien à carrer de la cohérence de la décence car ce film est ce qu’on peut appeler un « film sandwich » (rapport à l’homme-sandwich, t’as capté ?). Pas moins de 42 marques ont participé au financement du film par placements de produits, saurez-vous toutes les trouver ?

Le corniaud

Dans le célèbre film de Funès « Le Corniaud », la 2CV a une place importante dans l’histoire et c’est bien normal puisque Citroën a participé au financement du film. De l’art de faire un film culte en ramassant quelques thunasses au passage (ça fait toujours plaisir les thunasses soyons honnêtes).

La Doublure

Dans « La Doublure » de Francis Weber avec Gad Elmaleh, la marque Chanel est très présente tout le long du film. Pour la soirée de lancement, la marque a organisé une grande fête. Karl Lagerfeld a par la suite employé Alice Taglioni, actrice principale du film, pour participer au défilé 2005-2006 réorganisé spécialement pour La Doublure.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre

Dans « Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre », Numerobis parle à un personnage joué par Isabelle Nanty. Ce personnage s’appelle Itineris, tout comme le service de téléphonie mobile qui a fusionné par la suite avec Orange. Le film ne donne pas une très bonne image de la connexion de France Telecom mais a tout de même participé à accroître sa popularité. Panoramix dit même « Itinéris a bien raison… de ne pas se laisser faire » (SFR hahahaha). Plus un clin d’œil qu’un placement de produit, aucune source n’indique que l’opérateur a participé au financement du film.

Le fabuleux destin d’Amélie Poulain

Dans le célèbre film avec Audrey Tautou, le réparateur de photomaton porte des Converse, des Chuck Taylor All Star rouges. On les voit distinctement apparaître à l’écran sur une scène du film.

Palais royal !

Dans « Palais royal ! » de Valérie Lermercier, les marques sont très présentes mais ont été choisies dès le scénario. Ainsi, on peut voir de la lessive Saint-Marc, des œufs Kinder et de l’eau Evian. Armelle graisse les skis Chanel de sa belle-mère avec du beurre Président et se promène sur le parking d’Ikea. on peut également voir des pulls Lacoste et un slip Hanro.

Razzia sur la chnouf

Voilà le plus vieux film de ce top et un des pionniers du placement de produit en France. On peut y voir Jean Gabin et Lino Ventura avec des feuilles OCB et une bouteille de champagne Bollinger, deux produits dont on ne peut plus faire la promotion au cinéma aujourd’hui. En effet, il est désormais interdit de faire apparaître à l’écran de l’alcool, du tabac, des armes à feu et des produits d’alimentation pour bébés en échange d’un financement (ce qui parait normal, en fait).

Les petits mouchoirs

Olivier Bouthillier de l’entreprise « Marques et films » a raconté une anecdote sur le film de Canet « Les petits mouchoirs » : « On devait voir deux acteurs entrer dans le magasin Billabong, enfiler des combinaisons de la marque et s’essayer au surf. Au final, le réalisateur n’a conservé que les quelques secondes où les acteurs s’apprêtent à entrer ». Quand cela arrive, l’annonceur est remboursé ou l’équipe lui propose de participer à un autre film.

Source : ViveLaPubCNC Filmedia