Grâce au succès de certaines séries considérées aujourd’hui comme des valeurs sûres par les chaînes, l’horreur s’est refait un petit nid douillet et confortable à la téloche, pour le plus grand plaisir des amateurs de frissons. Si flipper devant un petit écran dans le noir c’est tout à fait votre came, voici donc quelques séries incontournables pour explorer le genre au format feuilleton. (je dis feuilleton parce que j’ai en réalité 76 ans).

Les Contes de la Crypte

On a jamais fait mieux et je doute qu’on fasse mieux un jour. Les Contes de la Crypte, c’est 7 saisons de petites histoires uniques, une par épisode, racontées par le gardien de la crypte, un vieux squelette décrépi amateur de jeux de mots. C’était beaucoup de gore, beaucoup de blagues, des guest-stars incroyables et une petite morale de fin qui prouvait que le karma nous rattrape toujours. Tous ceux qui l’ont découverte dans les Jeudis de l’Angoisse de M6 ont un petit souvenir traumatisant d’un épisode qui les a empêchés de dormir.

La Quatrième Dimension

Diffusée aux États-Unis entre 1959 et 1964, cette série commence à être un peu datée. N’empêche que là encore, avec une histoire par épisode, on a eu droit à pas mal de contes plus ou moins dérangeants, toujours avec cette petite morale qui te rappelle que quoi que tu fasses, tu te fais toujours mordre le cul par le destin avant le générique. Encore aujourd’hui, il y a des chances pour que vous y trouviez des thèmes qui vous touchent particulièrement et qui vous hantent une fois la nuit tombée. Y’a aussi eu un paquet de remakes dont deux saisons en 2020 / 2021 lancée par Jordan Peele.

X-Files

Les enfants des années 90 se souviennent avec émotion de certains épisodes traumatisants de X-Files qui leur ont rendu la vie (et les nuits) un peu difficiles. Dans leurs enquêtes, Mulder et Scully se retrouvaient souvent confrontés à des créatures pétries de mauvaises intentions. L’épisode “Home”, sur la famille consanguino-mutante des Peacock, a tellement traumatisé le public américain qu’il a mis des années avant d’être rediffusé à la télé. Et encore aujourd’hui, il reste pénible à regarder autrement qu’à travers sa couette.

The Haunting of Hill House

Le coup d’éclat de Netflix sur cette série d’horreur a marqué bon nombre de ses spectateurs. Là où on pouvait être méfiants, The Haunting of Hill House a véritablement surpris, et en bien. Il y a même un épisode (Two Storms) qui est devenu une nouvelle référence en terme de mise en scène côté séries avec un épisode fait de plusieurs plans-séquence qui s’enchainent. On vous conseille clairement cette oeuvre en une seule saison qui vaut vraiment le coup si vous avez envie de vous faire peur, y’a quelques scènes qui foutent les chocottes et surtout l’histoire est très cool.

Sermons de minuit

Créée par Mike Flanagan à qui l’on doit également Haunting of Hill House, cette mini-série arrive à placer assez de mystères pour garder le spectateur angoissé tout en installant un scénario captivant, bien qu’un peu lent par moments. Les habitants d’une ile isolée, un nouveau prêtre, des messes la nuit… Avec une belle image, de bons acteurs et des trucs angoissants (genre plein de chats morts) c’est une bonne pioche.

The Walking Dead

C’est la série qui a signé le retour de l’horreur à la télé et offrait de bons instants de stress avec des zombies. Sauf qu’après ça a commencé à devenir n’importe quoi, mais genre vraiment n’importe quoi. Dommage quand on voit que les effets spéciaux étaient de qualité et qu’il y avait un scénario de base vraiment cool. Du coup on vous conseille de lire Walking Dead plutôt que de le regarder, parce que c’est vraiment plus cool.

The midnight club

Encore une série de Mike Flanagan qui décidément aime bien l’horreur (et surtout le fait bien), The Midnight club raconte l’histoire d’une bande de jeunes en phase terminale qui se retrouvent tous les soirs à minuit pour se raconter des histoires qui font peur. Ce serait assez basique si l’hospice dans lequel ils se trouvent n’était pas un manoir à moitié hanté dans lequel une secte a vécu. Attention, la série comporte tellement de jumpscares que ça en devient limite chiant, mais à part ça c’est prometteur comme première saison.

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

American Horror Story

L’avantage d’American Horror Story, c’est que chaque saison change d’histoire, d’époque, de personnages et d’ambiance. Du coup, si une saison ne vous plaît pas, il y a des chances que vous trouviez votre bonheur dans la suivante. Si tout le monde reste assez unanime sur les deux premières saisons, Murder House et Asylum, ça commence un peu à se diluer quand on parle de Coven, Freakshow ou Hotel. Selon ce qui fonctionne le plus sur vous, vous trouverez sûrement votre bonheur dans une ou deux saisons – et comme elles sont toutes très rythmées et blindées d’intrigues secondaires, c’est comme un gigantesque buffet dans lequel tout le monde peut venir piocher.

The Terror

L’histoire de l’équipage d’un bateau (baptisé « The terror ») qui se retrouve bloqué par la glace en tentant de traverser un détroit au pôle nord et qui doit faire face aux manques de vivres, à l’hystérie générale, au froid, aux tensions internes mais aussi à une créature pas contente tirée de vieilles légendes inuits. Voilà le topo de la première saison de The Terror, qui emprunte à d’autres oeuvres comme The Thing, donc c’est clairement pas mauvais.

Channel Zero

Assez méconnue en France, la série d’anthologie s’inspire en partie de légendes urbaines d’internet aussi appelées CreepyPasta et se divise en quatre saisons aux histoires bien différentes. La série a des critiques assez cool mais ne l’ayant pas regardée je ne peux pas du tout vous la conseiller donc n’hésitez pas à dire si ça vaut le coup dans les commentaires.

Masters of Horror

Encore une série d’anthologie qui avait du bon et du moins bon (ainsi que pas mal de “très moyen”), Masters of Horror a donné carte blanche à plusieurs maîtres de l’horreur que les fans du genre vénèrent depuis des décennies. De John Carpenter à Joe Dante en passant par Don Coscarelli, John Landis, Tobe Hooper ou encore Dario Argento, chaque grand réalisateur a signé un épisode de 50 minutes, nous offrant un petit shot d’horreur hebdomadaire. Une aventure qui n’a duré que deux saisons et qui n’a pas tenu toutes ses promesses, mais il y a quand même de quoi picorer selon les sensibilités de chacun.

Alfred Hitchcock Presents

Sur le même modèle que Les Contes de la Crypte et La Quatrième Dimension (et quelques années avant eux), le grand maître Alfred Hitchcock a lui aussi eu sa petite série d’anthologie et présentait chaque semaine une nouvelle histoire. Sur les 268 épisodes, il en a d’ailleurs réalisé 18 lui-même – et le label Hitchcock étant ce qu’il est, il y avait évidemment plein de bonnes choses à prendre, qui fonctionnent encore très bien aujourd’hui. Et comme il signait les intros et les conclusions de chaque épisode en tant que présentateur amateur d’humour noir, ça en vaut vraiment le détour.

Penny Dreadful

Eva Green, Josh Hartnett (le mec qui jouait dans des films de lover quand j’étais au collège), des décors de l’Angleterre Victorienne, des bestioles flippantes et de la musique qui fait peur : c’est Penny Dreadful. Ouais je vais être honnête, je n’ai aucune connaissance de cette série donc je ne peux pas du tout vous en parler, mais il parait que c’est sympa même si c’est pas le truc qui vous fera le plus flipper au monde.

The Strain

Créée par Guillermo Del Toro qui s’y connait un peu en épouvante et en trucs qui font peur, The Strain nous montre des gens tenter de survivre a une étrange épidémie qui transforme tout le monde en vampires, ou plutôt en strigois, des bestioles du folklore roumain qui font un peu flipper. À voir si vous aimez le genre, c’est adapté d’une série de romans qui avaient bien marché donc ça doit pas être très mauvais.

True Blood

Alors certes, la série est assez vite partie en vrille et n’a pas réussi à tenir ses promesses sur la longueur, mais elle a apporté une vision nouvelle des vampires et autres loups-garous qui s’est avérée assez rafraîchissante (et puis elle a bien titillé nos hormones, il faut l’avouer). Cette version d’un monde dans lequel les créatures en tout genre vivent plus ou moins librement parmi les humains et tous les conflits socio-politico-moraux que ça implique avait pas mal de gueule et nous offrait toujours de jolis bains de sang.

Supernatural

Alors oui, sur la fin Supernatural c’est un peu devenu n’importe quoi. Si les fans de la première heure continuaient à suivre les frères Winchester dans leur combat contre les forces du mal, il faut bien avouer que c’était mieux avant. Et pour une série de la CW avec deux jolis minets dans les rôles principaux, la série a quand même signé quelques épisodes bien flippants dans ses premières saisons – le genre qui vous donnent envie de rallumer la lumière, juste un petit peu, le temps de vérifier que tout va bien. Entre les démons, les vampires, les wendigos, les fantômes et toutes les créatures qu’ils ont pu croiser dans leurs enquêtes, Sam et Dean Winchester ont composé un joli tableau de chasse qui reste efficace, surtout si vous avez le sursaut facile.

The Haunting of Bly Manor

C’est pas du tout la suite de The haunting of Hill House mais c’est effectivement une fois de plus une oeuvre de Mike Flanagan. Ça raconte l’histoire d’une femme qui arrive pour travailler dans une maison de gros richos et s’occuper de gamins mais les choses prennent vite une tournure assez flippante. Si vous n’avez jamais vu le film « Les innocents » (1961) ça vaudra peut-être le coup, pour les autres la série s’inspire du même roman mais le film faisait quand même mieux. Tout n’est pas à jeter, mais c’est pas au niveau de Hill House.

Room 104

La particularité de cette série est que chaque épisode est indépendant des autres (encore que) mais se déroule dans la même chambre d’hôtel, la fameuse chambre 104. On y voit plein de personnages passer une nuit dans la chambre à des époques différentes et forcément la pièce devient le personnage principal de la série. Tout n’est pas égal mais y’a vraiment de bonnes idées.

Black Mirror

Si Black Mirror n’est pas une série d’horreur à proprement parler et joue plus la carte de l’anticipation et de la dystopie, elle n’en reste pas moins terrifiante. Chaque épisode imagine ce qui pourrait très bien se passer dans notre monde d’ici quelques années, en prenant un angle relativement pessimiste, notamment concernant les nouvelles technologies. Et le fait que ces histoires nous paraissent tout à fait crédibles et envisageables rend le tout très dérangeant et très inquiétant. C’est une série qu’il ne vaut mieux pas regarder quand on a le moral qui fluctue, parce qu’elle est si sombre qu’elle pourrait très bien vous donner envie d’aller pleurer trois heures sous votre douche (et d’appeler vos parents en sanglotant).

Le cabinet des curiosités

Cette mini-série où chaque épisode est indépendant et dont le maitre d’oeuvre est Guillermo Del Toro devrait vous plaire si vous aimez les univers dérangeants, les petites histoires courtes sympathiques et les images sombres bien filmées. Ce qui est cool c’est que chaque épisode est réalisé par un réalisateur ou une réalisatrice de films d’horreur qui ont fait des films sympathiques comme Mr Babadook, Mandy ou encore Splice. Un genre de contes de la crypte sur la forme, mais avec le côté humour noir en moins.

Et si tout ça ne vous suffit pas, vous pouvez y rajouter Buffy contre les Vampires (l’épisode Hush/Un Silence de Mort reste un gros trauma pour beaucoup de fans de la série), Hannibal (qui a eu de très bons moments en saison 1), Twin Peaks, Harper’s Island (un cluedo géant sur une île isolée, en une seule saison) ou encore plus récemment Scream, qui a finalement été une assez bonne surprise malgré des a priori très négatifs. Et si vous préférez les films, allez faire un tour du côté des meilleurs films d’horreur de l’histoire ou les meilleures séries coréennes.