Ce qui est bien avec les légendes urbaines et les histoires qui font peur, c’est qu’on peut les raconter tranquille et jouer à se faire peur avec ; de toute façon on sait bien que c’est que du faux.

Mais pas toujours.

Le vrai cadavre dans la fausse maison hantée

On a tous eu cette réflexion à 10 ans : « t’imagines si le mannequin, là, et bah en fait, et bah ce serait en fait un vrai mort ? » Et bah en 1976, une équipe de télé américaine qui tournait un épisode dans une maison hantée de parc d’attractions, en Californie, a eu la réponse. Pendant le tournage, un mannequin de pendu a perdu un bras dans lequel on a retrouvé des os humains.

En réalité, le corps était celui d’un criminel, Elem McCurdy, assassiné en 1911 après une attaque de train par un chasseur de primes. Le croque-mort local l’avait alors embaumé et conservé comme produit de démonstration parce que c’était super bien fait. Jusqu’au jour où le pseudo-frère de McCurdy est venu réclamer le corps. Le pseudo-frère était en réalité un forain qui avait fait du corps un élément majeur de son show maison hantée.

Le corps de McCurdy est désormais enterré en Oklahoma.

Crédits photo (CC0 1.0) : Dtfman

Le mec enterré vivant

« T’imagines, en fait, tu es pas mort, mais le médecin et bah le médecin il se trompe, et tu te retrouves enterré vivant ? Oh le seum ! »

C’est arrivé plein de fois. Un type qui s’appelait William Tebb a recensé à la fin du XIXe siècle plus de 200 cas du genre dans l’histoire récente. L’histoire récente à l’époque, c’est-à-dire à la fin du XIXe siècle. Après, on trouvait parfois des traces de griffures à l’intérieur des cercueils, ce qui est jamais bon signe sur les derniers moments offerts au monde aux morts. Une mode se développa au début du XXe : les cercueils sécurisés, comprenant un genre de klaxon ou une cloche puissante pour signaler qu’on n’était pas mort (au cas où).

Enfin tout ça est derrière nous.

Il y a dix ans, un Vénézuélien s’est réveillé pendant son autopsie. Il a dû être surpris.

La fille se fait poignarder dans une bibliothèque discrétos et personne ne voit rien

Vous la voyez, hein, la bibliothèque américaine avec ses lampes vertes, ses coursives infinies, ses endroits isolés, son silence : un endroit parfait pour baiser ou pour mourir poignardé par un maniaque lâché sur le campus. Et bah en 1969, l’étudiante Betsy Aardsma s’est fait poignarder pendant qu’elle consultait un ouvrage dans une des travées. Personne n’a rien vu, personne n’a rien entendu. Le tueur n’a jamais été découvert.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Stiftsbibliothek St. Gallen

Le tueur qui a vécu plusieurs jours cachés dans la maison avant de tuer toute la famille

La maison pourrait bien être hantée. On entend des pas, on voit des choses qui disparaissent, on termine assassinés par un maniaque. En 1922, le fermier Andreas Gruber et sa famille ont exactement connu ça. Il y avait des pas, au grenier. Bizarre, vous avez dit bizarre ? Bof. Les Gruber n’ont pas relevé. Puis, le 31 mars, ils se sont tous fait tuer à la hache : la mère, le père, les enfants, les petits-enfants. Mais pas les animaux. On n’a jamais trouvé le meurtrier.

Crédits photo (Domaine Public) : ArnoldReinhold

Le chirurgien maniaque

Sous couvert de ses longues études de médecine, le chirurgien est en fait un maniaque qui opère ses victimes dans l’unique et seul objectif de collectionner leurs organes.

Oui, c’est possible. Par exemple, ça décrit assez bien le chirurgien Glen Tucker, qui, dans les années 70, s’amusait à amputer des bras pour le plaisir ou à faire des implants mammaires carrés. Un jour, une patiente se réveilla au milieu de son opération du nez, qui était cassé, pour voir ce cher docteur Tucker en train de faire des trucs sadiques avec son nez dans une salle d’opération déserte. Elle porta plainte et Tucker commença à la suivre dans la rue.

Puis Tucker eut le bon goût de mourir dans un accident de bateau en 1982, ou plutôt de faire semblant, puisqu’il fut retrouvé en Floride quelques années plus tard. Plutôt que d’être jugé, il se suicida, en 2011. Après avoir tué sa femme et son chat.

Crédits photo (Domaine Public) : Unknown photographer, National Cancer Institute

Ton ex te cuisine un chien

« Ce serait horrible qu’un cuisinier sadique me fasse manger un ragoût de Cookie » (Cookie, c’est le Gloden retriever qui partage ta vie). Oui. Et bah Ryan Watenpaugh, après avoir bien fait flipper son ex-meuf en forçant la porte de son appartement, a fait un truc du genre. Quand la meuf en question s’est échappée, il est resté seul avec le chien et prétexta, plus tard, qu’il s’était échappé. Ensuite, la maîtresse de Cookie fut assez conne pour accepter une invitation à dîner et Wantenpaugh lui prépara un bon petit plat. Puis il envoya des textos sadiques à la fille lui expliquant qu’elle venait de manger son chien. Et aussi un sac plastique avec les restes histoire de bien prouver que c’était vrai.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : AngMoKio

Téléphone. Minuit. "Je te vois"

On prend le début de Scream. On le transpose dans la vraie vie. Une petite ado anglaise de Chester, en 2014, commença à recevoir des textos comme quoi elle était observée de très près par quelqu’un « dans sa maison ». La fille ne fit pas trop gaffe, se disant qu’elle avait affaire à un dingo, puis se coucha (quand même) dans le lit de sa mère. Ensuite, elle retourna dans sa chambre au milieu de la nuit et, voyant que des trucs avaient été bougés, regarda sous le lit. Où elle trouva son harceleur, un gosse de 18 ans. Heureusement, il n’arriva rien à cette pauvre petite ado.

La légende de Charlie No-Face

C’est une histoire locale, mais qui vaut le détour. Charlie No Face était un personnage de la culture populaire autour de Pittsburgh, sorte de Dame blanche visant à terrifier les enfants. Sauf qu’en réalité, Charlie existait. Son vrai nom était Raymond Robinson et il avait été défiguré par une maxi-électrocution en 1919 en jouant près d’un convoyeur électrique.

Ensuite, Raymond Robinson vécut une petite vie de patachon tout seul en restant cloîtré chez lui de peur d’être jugé. Il ne s’autorisait à sortir qu’à la nuit tombée. Vous voyez un peu comment le type est devenu une légende urbaine.

Le réveil avec un rein en moins

1 : se prendre une charge ; 2 : accepter de monter dans la voiture d’un inconnu ; 3 : se réveiller loin de chez soi, nu, avec un rein en moins et une cicatrice en plus.

Et bah sachez que c’est un peu possible : entre 2000 et 2008, 500 Indiens ont été les victimes d’un trafic illégal de reins. Ils étaient repérés dans la rue, non pas parce qu’ils étaient ivres, mais parce qu’ils cherchaient du boulot et qu’on leur en offrait pour de faux. Ensuite, chloroforme, boum et plus de rein.

Crédits photo (Domaine Public) : Roxbury-de

Le collectionneur de corps humains

Le voisin super zarbi fait collection de cadavres, c’est bien connu. Sinon, pourquoi est-ce qu’il aurait autant de poupées en papier mâché ? Bien vu, Edvige. Par exemple, l’historien moscovite Anatoly Moskvin, qui faisait flipper tous les enfants des alentours, était bien le responsable des cadavres disparus du cimetière de Nizhny Novgorod. Donc, Moskvin récupérait les cadavres, leur mettait des robes de filles et des perruques et les disposait dans l’appartement. Il y en avait 29. Avec des masques. Et tout. Et tout.

Une technique pour éviter de mourir dans des circonstances comme celles-là, c’est de rester enfermé chez soi.

Ah. Sauf si le meurtrier est déjà là.

On a aussi les explications les légendes du monde, les légendes celtes, les légendes américaines les plus terrifiantes et les légendes de Provence (je savais pas que ça existait).

Source : Cracked