Vous le savez tous, chaque pays possède ses coutumes, son drapeau, ses croyances, ses plats dégueulasses et son hymne national. C’est sur ce dernier point que nous allons nous pencher aujourd’hui parce qu’on trouve dans l’origine de certains hymnes des petites anecdotes plus ou moins sympathiques, voire complètement scandaleuses. On vous propose donc de voir quelques exemples ensemble d’hymne à la genèse parfois amusante, insolite ou polémique (ouais c’est un peu fourre-tout).

L'hymne américain jugé raciste

La fameuse chanson de ma « bannière étoilée » qui est à ce jour l’hymne américain pose un gros problème puisqu’elle a été écrite par Francis Scott Key qui, entre autres choses, possédait des esclaves et était complètement pro-esclavagiste. C’est donc certaines paroles de l’hymne qui prennent naturellement un sens assez peu glorieux, voir totalement raciste quand on sait que son auteur l’était, notamment dans le troisième couplet qui n’est que rarement chanté, où l’on trouve la phrase : « Aucun refuge n’a pu sauver leurs mercenaires et leurs esclaves de la terrible déroute et de la misère de la tombe ». Pas ouf ouf les lyrics.

L'hymne italien et la menace Autrichienne

L’hymne national de ce beau pays qu’est l’Italie nommé « Fratelli d’italia » et qui n’est officiel que depuis 2005 comporte, comme tous les hymnes, de petits passages belligérants et fiers. Sauf qu’il y a quand même un petit namedropping dedans puisque l’Autriche y est cité directement comme un ennemi, ce qui est logique historiquement car au moment de son écriture la guerre contre ce pays était imminente. On peut donc y lire cette phrase assez engagée « L’Aigle d’Autriche a déjà perdu ses plumes. Il a bu le sang d’Italie, le sang Polonais avec le cosaque, mais cela lui a brûlé le cœur. » Pas ouf ouf comme ambiance 175 ans plus tard.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

L'hymne de Sainte-Hélène, écrit par un type qui n'y avait jamais foutu les pieds

Cette île britannique dont l’hymne officiel est « God Save The Queen » comme les autres territoires anglais possède quand même son propre chant considéré comme hymne non officiel. Ce dernier a été écrit par Dave Mitchell et s’intitule « My Saint Helena Island ». Seul problème, Mitchell n’a jamais visité Sainte-Hélène de sa vie et a basé l’écriture de l’hymne uniquement sur quelques cartes postales. Alors ça ressemble un peu à du foutage de gueule quand même mais les habitants ont tellement aimé les paroles qu’ils ont adopté l’hymne.

L'hymne Cubain, symbole de résistance

C’est le musicien, avocat et résistant Pedro Figueredo (qu’on surnommait Perucho) qui a non seulement composé la mélodie de l’hymne mais également écrit les paroles. Seulement, c’est plus d’une année après avoir trouvé la mélodie que les paroles lui sont venues en 1868 lorsqu’il a griffonné sur un bout de papier deux couplets alors qu’il était à dos de cheval. Les paroles qui louaient l’esprit révolutionnaire du pays ont alors été entonnées par les résistants qui se battaient pour obtenir leur indépendance vis à vis de l’Espagne. Perucho avait par la suite été capturé et exécuté mais son hymne reste le symbole de la fibre résistante du pays.

L'hymne mexicain écrit par un homme qui voulait baiser

Le président mexicain Antonio López de Santa Anna a organisé en 1853 un concours pour trouver l’hymne du pays dans lequel n’importe qui pouvait proposer des paroles. Le poète Francisco González Bocanegra n’avait pas forcément envie de participer mais sa fiancée ne l’entendait pas de cette oreille. Elle l’aurait alors attiré dans une chambre de chez ses parents en prétextant vouloir passer un moment intime avec lui et l’aurait enfermé en en déclarant qu’elle n’ouvrirait pas jusqu’à ce qu’il ait écrit un texte pour le concours. Près de quatre heures plus tard Francisco a terminé son texte qui allait être voté à l’unanimité pour devenir l’hymne officiel du pays.

L'hymne d'Afrique du Sud, celui qui met tout le monde d'accord

À la fin de l’apartheid en Afrique du Sud en 1994, le pays compte deux hymnes nationaux qui, si on simplifie les choses, concernent la population blanche pour le premier et la population noire pour le deuxième. Afin d’apaiser les tentions que représente le choix de sélectionner un unique hymne entre les deux, Neslon Mandela a déclaré dans un premier temps que les deux hymnes resteraient en vigueur, jusqu’à ce qu’on décide tout bonnement d’unifier les deux en un seul et unique texte en 1997. Dans cette nouvelle version, on a alors inclus des paroles écrites dans les cinq langues les plus parlées du pays afin que tout le monde soit représenté.

L'hymne anglais, écrit à cause de la fistule anale de Louis XIV

Eh oui, certains le savent peut-être mais le fameux « God Save The Queen » possède une origine bien particulière puisqu’il part d’une fistule anale de Louis XIV. C’est à cause d’une plume sur le siège de son carrosse qui lui cause un abcès au cul que le roi tombe sévèrement malade. Puis, lorsqu’il est finalement sauvé à la suite d’une opération la même année (1686) on fait composer une jolie musique intitulée « Que Dieu protège notre Roi » pour le féliciter. Cette musique vient aux oreilles du compositeur Haendel qui décide de l’adapter en anglais et que le roi Georges 1er décide de passer à chacune de ses soirées sans en connaitre l’origine. Du coup c’est devenu l’hymne anglais et cela ne serait pas arrivé sans un bon vieil abcès au cul.

Les hymnes Slovaque et Tchèque, l'art de partager

Lorsque la Tchécoslovaquie a éclaté en 1993, on n’a pas simplement séparé le territoire et le nom du pays en deux, on l’a également fait pour l’hymne national. Le texte de cet hymne a donc été « partagé » en deux parties, la première devenant l’hymne officiel de la République Tchèque et la seconde partie celle de la Slovaquie. Et en même temps c’est super logique comme idée si on y réfléchit bien.

L'hymne des Pays-Bas et l'acrostiche

Considéré comme l’un des hymnes les plus anciens de notre monde avec celui du Japon, l’hymne des Pays-Bas cache un petit « secret » assez amusant puisqu’il est composé d’un acrostiche : la première lettre de chaque strophe forme un mot, ou plutôt un nom dans le cas présent. Effectivement, le nom de WILLEM VAN NASSOV apparait lorsque l’on compile toutes les lettres et l’intégralité de la chanson a été écrite dans ce but, l’hymne étant aujourd’hui connue sous le nom de Wilhelmus. Le bonhomme en question, Prince d’Orange, était une figure importante du pays, considéré comme un héros de la patrie et le chant lui rendait hommage.

L'hymne du Mordor

Y’a pas vraiment de trucs positifs dans cet hymne, ça parle surtout de casser du Hobbit et de glorifier Sauron. Les harmonies sont nazes et les orques très mauvais chanteurs, bref, vraiment de la merde.

Avouez que la meilleure reste God Save The Queen.

Sources : The Culture Trip, RTL, History, ScroopWhoop.