Vous voulez savoir l’un des secrets des gens qui bossent dans les casinos ? Le premier, c’est qu’ils détestent les tricheurs. Genre plus que les flans à la pistache de la cantine et se faire piquer par les guêpes l’été quant tu marches pieds nus dans l’herbe. Pourtant, il y a des petits filous qui ont défié leur autorité pour tenter de toucher du pognon, du flouze, de la moula. Et spoiler alert : ça ne s’est pas toujours bien terminé.

Joseph Jagger et la roulette déséquilibrée

En 1873, un homme d’affaires de l’industrie textile répondant au doux nom de Joseph Jagger découvre qu’une des roulettes du casino de Monte-Carlo est déséquilibrée et que la bille tombe donc plus souvent sur certains chiffres. Il exploite donc sa trouvaille et empoche près de 3 millions d’euros dont il se servira pour acheter une maison à Bradford. Il est ainsi réputé pour avoir « cassé la banque de Monte-Carlo ».

Les cartes truquées et les lentilles

En 2011, trois Italiens ont essayé de jouer un mauvais tour au casino Barrière de Cannes. Grâce à la complicité interne d’un Français, ils se sont en effet introduits avec un jeu de carte truqué, comprenant une marque à l’encre invisible sur les rois, les as et les cartes stratégiques. Munis de lentilles qui leur permettaient de voir cette encre, ils ont réussi à empocher 20 000€ au poker en quelques heures. Mais leurs gains ont vite attiré l’œil des gérants de l’établissement qui ont compris le stratagème. Placés en garde à vue, ils ont finalement été condamnés à de la prison.

Un gang international et des mini-caméras

En 2004, un trio franco-libano-roumain a empoché près de 100 000€ dans 32 casinos différents grâce à une technique de triche presque infaillible. En effet, les joueurs utilisaient des mini-caméras dissimulées dans leurs manches pour filmer le croupier et espionner le jeu de leurs adversaires. Un complice à l’extérieur recevait ainsi les images grâce à un ordinateur et transmettait les consignes à suivre aux autres grâce à des oreillettes. Ils ont néanmoins été arrêtés après avoir été pris en flagrant délit.

Le trio international et les téléphones à scanner

En 2004, au Ritz casino de Londres, une femme hongroise et deux complices ont mis la main sur 1,8 million d’euros grâce à une technique de triche presque infaillible. Muni d’un téléphone portable équipé d’un scanner, un joueur installé à la table de la roulette mesurait la vitesse de la boule lancée. Un mini-ordinateur traitait par la suite les données, ce qui permettait de savoir en quelques secondes les six numéros sur lesquels la boule pouvait s’arrêter. Les joueurs ont été arrêtés mais déclarés innocents et ont donc pu conserver tous leurs gains.

Les étudiants du MIT et le comptage de cartes

En 1979, des étudiants du campus du MIT ont formé un regroupement de passionnés de jeux de cartes et se sont rendus compte qu’ils pouvaient tirer profit du système de comptage de cartes. Ils ont donc recruté d’autres étudiants, ont fait passer des tests et se sont entraîné pour masquer leurs tics lors du comptage. Soutenue par des investisseurs anonymes et après avoir mis en place sa stratégie dans des petits casinos, l’équipe a remporté 400 000 $ en un weekend à Las Vegas et près de 5 millions de $ au total sur une décennie. Incapables de comprendre où ils avaient triché, les casinos les ont interdits de jeu et se sont procuré les trombinoscopes des étudiants des années suivantes pour faciliter l’identification des potentiels membres de l’équipe qui se renouvelait sans cesse. Le film Las Vegas 21 met en avant leur histoire incroyable.

Gonzalo Pelayo et les roulettes

Dans les années 90, l’espagnol Gonzalo Pelayo décide de reprendre le stratagème de Joseph Jagger. Il embarque toute sa famille dans son opération et crée un réseau : toutes les roulettes sont inspectées pour en trouver les failles pendant deux semaines. Leur conclusion est la suivante : certains numéros reviennent plus souvent. Grâce à cette technique, ils firent sauter les banques de Madrid, Vienne, Copenhague, Londres, et Las Vegas. Attaqués en justice par de nombreux casinos, ils ont été blanchis et ont conservé leurs gains à hauteur d’1,5 million de dollars. Un film biographique à leur nom retrace d’ailleurs leur histoire.

L'organisation Tran et les croupiers

Entre 2002 et 2005, un couple de Vietnamiens du nom de Van Thu Tran et Phuong Truong, dérobent des millions de dollars avec l’aide de leur famille et de croupiers corrompus. Pour cela, la femme séduisait l’un des croupiers du casino et lui offrait parfois de l’argent pour le convaincre de ne pas brasser l’un des jeux de cartes après chaque partie de blackjack ou de baccarat, ce qui facilitait l’identification des cartes grâce à un ordinateur. Munis d’oreillettes, les joueurs infiltrés se faisaient ensuite dicter les consignes par leurs complices. Le FBI est finalement parvenu à s’introduire dans le réseau de malfaiteurs et à faire tomber le couple. Plusieurs membres écopèrent d’années de prison. Au total, ils auraient détourné entre 7 et 20 millions de dollars à travers 28 casinos des États-Unis et un canadien.

Les Italiens et la bille truquée

Au début des années 2000, des Italiens, dont un ancien croupier, se sont rendus aux casinos de la Riviera. Grâce à la complicité d’un membre du personnel, ils ont bourré une bille de limaille de fer. Grâce à un aimant ils se sont donc mis à contrôler la destination finale de la boule et ont empoché près de 80 000€ avant de se faire chopper.

La technique "Savannah" de Richard Marcus

Cet homme est connu pour être l’un des tricheurs de casino les plus célèbres. Parmi ces nombreuses techniques de triche, cet ancien croupier cachait un jeton d’une grande valeur parmi des jeton d’une valeur très faible et ne le révélait que s’il avait gagné. Grâce, entre autres, à cette technique, il a gagné des milliers d’euros et n’a jamais été condamné.

Et oui, tricher fait partie de ces choses à ne pas faire au casino, alors soyez gentils et ne le faites pas. Sinon, vous pourriez vous faire bannir à vie + 2 jours des plus beaux casinos de France, voire des plus beaux casinos du monde et ça serait vraiment pas chouettos.

Sources : Le Figaro, Le Point, Le Parisien, Out the box, 777, Online Casino Suisse.