« RETRAITE, CLIMAT, MÊME COM-BAT ! ». Même combat, ouais, mais pas même degré de bullytude (ouais j’invente des mots, ouais, c’est ce que font tous les vrais auteurs en fait) selon les personnes concernées. Maintenant que vous savez ce qui change avec la réforme des retraites, voici qui sont les victimes collatérales. Courage.

Les personnes en pré-retraite

Certaines personnes, pourtant nées après 1961, pouvaient d’ores et déjà jouir (non, la phrase n’est pas terminée, attendez un peu) d’une pré-retraite. En gros, ce sont des congés de « pré-retraite », qui s’étalent normalement jusqu’à la date de départ en retraite. Une retraite anticipée, quoi. Normalement, avec ça, on ne retourne plus jamais taffer. NORMALEMENT ! À cause de la réforme, plusieurs employés dans cette situation ont été rappelés au charbon. S’ils refusent ? Ils devront choisir entre poser un long congé sans solde, ou toucher moins d’argent tout le long de leur retraite. Entre vous faire entuber, vous faire berner ou être pris pour un con, que préférez-vous ?

Les personnes nées après le second trimestre 1961

Ça serait con de se retrouver à être concerné par la réforme, alors qu’à quelques jours près, on serait passé entre les mailles du filet, hein… Ça serait con. Vraiment.

Les femmes

Liberté, égalité, fraternité. Ouiiiii, mais pas trop quand même ! Faudrait pas que les femmes soient logées à la même enseigne que les hommes, mdr ! Heureusement, la réforme est là pour remettre l’église au milieu du village et les femmes en bas de l’échelle. Selon les chiffres de l’Insee, les carrières courtes concernent davantage les femmes que les hommes, notamment parce que, quand elles ont des enfants, il arrive qu’elles basculent sur du temps partiel ou se retirent quelque temps du monde professionnel. Conséquence : elles devront prendre leur retraite plus tard que les hommes, si elles veulent le taux plein. Un taux plein ÉVIDEMMENT bien en dessous de celui de la gent masculine, sinon c’est pas drôle.

Globalement, toutes les carrières hachurées

Eh oui, même si les femmes occupent 80% des arrêts ou des emplois à temps partiel, elles ne sont pas les seules concernées par les carrières hachurées. L’allongement de la durée de cotisation va continuer à creuser l’écart entre ces derniers et les carrières complètes. Les plus pauvres des travailleurs aux carrières en pointillés ne bénéficieront même pas du relèvement du minimum de pension à 1 200 euros par mois. Nickel.

Les plus pauvres

Selon l’étude publiée par le doctorant en économie Ulysse Lojkine, les quadragénaires bénéficiant des 40% des plus petits revenus ont en moyenne un risque sur trois d’avoir moins de dix ans de retraite, et 15% de risque de ne pas avoir de retraite du tout. Ça fait bien peu. Forcément, si la retraite se prend encore plus tard, les années au club de bridge se réduisent également.

Source : Le Monde

Les immigrés

Alors que des millions de Français manifestent principalement contre le report de l’âge de retraite, les travailleurs immigrés, eux, la subissent différemment. Normalement, et à partir du moment où ils cotisent, ils ont droit à la retraite comme les Français. Problème : arrivés tardivement sur le marché du travail français, ils sont d’autant plus exposés à des carrières hachurées que leurs contrats sont souvent courts et à durée déterminée. Mais ce n’est pas tout, ils sont également plus concernés par les rémunérations au lance-pierre. Courte carrière + petit salaire + faible cotisation = une retraite en moyenne 50% inférieure à celle d’un travailleur français lambda.

Les personnes concernées par les ruptures conventionnelles

Histoire de bien nous entuber jusqu’au bout (eh oui, on ne fait pas les choses à moitié chez nous), la réforme des retraites prévoit également de surtaxer les ruptures conventionnelles, histoire de décourager les entreprises de se séparer de leurs séniors peu avant la retraite. Ne vous méprenez pas, cette surtaxe sera appliquée sans aucune limite d’âge, donc pour nous tous finalement.

Alors, prêt pour la retraite à 80 ans ?