Le cinéma nous fait bien souvent rêver en nous racontant des histoires fabriquées de toutes pièces mais il peut arriver parfois qu’il s’inspire de près ou de très loin d’évènements réels pour tisser son scénario. On ne va pas parler ici de biopics ou de véritables adaptations de faits historiques, mais bien de films qui semblent complètement imaginaires qui avaient pourtant comme point de départ un truc totalement réel, même si vous le verrez on s’en éloigne assez rapidement.

Les dents de la mer

Évidemment tout ce qui se déroule dans le film est absolument inventé, mais le point de départ du scénario fait bien référence à une suite d’attaques réelles de requins survenues en 1916 dans l’état du New Jersey. À l’époque une chasse aux requins avait même été organisée parce que ça faisait fuir les touristes, ce qui peut se comprendre quand il y a quatre morts en quelques jours sur des plages d’ordinaire tranquilles.

Cocaine Bear

Pas besoin de faire vingt lignes pour expliquer l’histoire, il s’agit d’un ours qui tombe sur un paquet de cocaïne, en consomme sans trop le vouloir et commence à buter des gens parce qu’il devient beaucoup trop balèze. L’histoire, aussi débile soit-elle, s’inspire cependant de la véritable histoire d’un ours ayant mangé de la coke perdue dans les bois par des trafiquants dans les années 80, sauf que dans la vraie histoire l’animal en est mort peu de temps après. C’est triste.

Amour et amnésie

La comédie romantique un peu débile avec Adam Sandler et Drew Barrymore qui montre un homme tenter de charmer une femme amnésique dont la mémoire s’efface tous les matins est bien inspirée de l’histoire de Michelle Philpots. Suite à un accident cette femme voit sa mémoire à court terme se « réinitialiser » tous les matins et se réveille en pensant être en 1994. Son mari est donc obligé de lui résumer toute leur vie depuis, ce qui doit être assez répétitif.

Massacre à la tronçonneuse

Toute l’histoire du film et de son antagoniste « leatherface » (visage de cuir) est inspirée de la vie du véritable tueur en série Ed Gein (dont s’inspire en partie le film Psychose). L’homme en question avait tué tout un tas de personne et s’était fabriqué un masque de peau mais aussi des abats-jours et pas mal d’autres objets de déco insolites qui auraient pu lui valoir le surnom de Valérie Damidpeau. Désolé.

Le tombeau des lucioles

Encore trop peu de gens ont vu ce film, et dans ceux qui l’ont vu, pas mal ignorent qu’il s’inspire du roman autobiographique de Akiyuki Nosaka. Du coup cette histoire qui peut résolument être qualifiée de l’une des plus tristes du monde est bien une histoire vraie, ce qui est pire que tout à savoir. Désolé.

Destination finale

Ouais, ce Destination finale là. Le scénariste du tout premier film a avoué qu’il avait eu l’idée du scénario après avoir lu un fait divers dans lequel une femme avait échangé son billet d’avion au dernier moment parce que sa mère avait un mauvais pressentiment sur l’avion qu’elle devait prendre. Étonnement l’avion en question s’était écrasé pendant son vol, ce qui était suffisant pour broder l’histoire d’un bon slasher par dessus.

Freddy, les griffes de la nuit

Avant que vous ne m’envoyez votre assiette de pot-au-feu en plein visage en hurlant que c’est impossible que Freddy soit inspiré d’une histoire vraie laissez moi l’expliquer. Dans une interview donnée de son vivant (la précision n’était pas forcément nécessaire vous allez me dire) le regretté Wes Craven avait expliqué que l’idée lui était venue après avoir lu un étrange fait divers sur une série de morts inexpliquées de personnes qui faisaient des cauchemars horribles et refusaient de dormir avant d’être finalement retrouvés mortes dans leur sommeil. Maintenant vous pouvez me jeter votre assiette.

Il faut sauver le soldat Ryan

Même si pas mal de gens savent qu’il y a bien une histoire authentique derrière celle du film très romancée, d’autres l’ignorent, et d’autres ignorent même que le film existe, pour ceux-là à la limite je peux le mimer mais faut pas me demander la lune non plus. Quoi qu’il en soit l’histoire de la famille dont tous les frères avaient été tués sauf le petit dernier que l’armée tente de ramener à la maison est bien réelle, deux des frères ont d’ailleurs finalement été sauvés.

Jeepers Creepers

Alors non, l’histoire d’un genre de démon super chelou qui bute des gens n’est pas réelle, mais l’introduction du premier film est par contre inspirée d’une histoire vraie. Dans celle-ci on voit les deux protagonistes apercevoir un conducteur jeter un cadavre sur le côté de la route avant de se mettre à les suivre. Cette histoire s’inspire d’une vraie anecdote des années 90 quand un couple avait vu un homme (identifié plus tard comme Dennis DePue) se débarrasser d’un cadavre (identifié plus tard comme celui de la femme de Dennis DePue) sur un bord de route (identifiée plus tard comme une route tout ce qu’il y a de plus banal aux États-Unis) avant de les suivre un moment et de se tirer. Flippant.

The Thing

La scène où les personnages testent tous leur sang un à un dans un climat de peur insoutenable pour savoir s’ils sont l’hôte de « la chose » est en réalité inspirée par le SIDA. John Carpenter avait déclaré qu’il avait eu l’idée de cette scène en se calquant sur la psychose ambiante de l’époque due à l’épidémie de SIDA, ce qui donne un tout autre sens à cette séquence.

Maniac

Ici ce n’est pas forcément l’histoire mais plutôt les trucages de Tom Savini qui sont « inspirés » de faits réels. Le film extrêmement choquant des années 80 avait en effet les talents de cet ancien photographe de guerre en tant que directeur des effets spéciaux, et comme il l’avait lui-même déclaré, il s’était complètement inspiré des horreurs réelles qu’il avait vu pour rendre le plus réaliste possible certaines des scènes les plus choquantes du film, comme celle du tir de fusil à pompe en pleine tête.

Qui veut la peau de Roger Rabbit

Non je déconne, c’est pas du tout une histoire vraie, un peu comme dans ce top extrêmement mensonger sur les films inspirés d’histoires vraies. Cependant Roger Rabbit était bien sensé être la suite d’un film qui n’a rien à voir et qui n’est autre que Chinatown.

Difficile à croire mais le film Thor 2, extrêmement merdique au demeurant, est inspiré d’un de mes weekends en Slovénie.

Sources : Buzzfeed, WhatCulture, High Snobiety, ScreenRant.