Tes amis ont fait une grave erreur. Ils ont enfanté. Tu avais beau leur dire que ce serait une mauvaise idée, les inciter à revenir sur leur décision mais rien à faire ils sont allés au bout de leur projet parental. Tu as même du leur faire un cadeau de naissance contre ta volonté. Bon alors maintenant le mal est fait, tu es à peu près sûr qu’ils ne le rendront pas et c’est leur problème. Le problème avec leur problème c’est qu’il va vite devenir ton problème quand tes salauds d’amis vont te demander de garder ce rejeton plein de morve, soi disant parce qu’ils sont pas sortis de chez eux depuis 6 mois et qu’ils voudraient aller au cinéma, ces gros égoïstes ! Heureusement nous sommes là pour t’aider à lutter contre ce fléau.

"Je peux pas j'ai déjà d'autres enfants à garder"

Seul moyen de parer au pire, signaler que tu es toi-même exposé au pire. En plus, on se dira que tu es vraiment une personne bien qui a le courage d’aider d’autres amis en gardant leurs enfants et que du coup on peut compter sur toi. Par souci de crédibilité, il est toutefois conseillé d’avoir vraiment d’autres enfants à garder pour t’assurer que ton mensonge fonctionne. Donc pense quand même à avoir des enfant sous la main que tu peux baby-sitter au pied levé afin de pouvoir refuser l’autre baby-sitting qu’on te proposera. BON SENS.

"Je peux pas j'ai un chat porteur du coronavirus"

Normalement tu peux commencer juste par dire que tu as un chat. Si l’enfant à garder a moins de deux ans, ça peut constituer une source d’inquiétude. Si toutefois le chat ne suffit pas, tu peux préciser qu’il a le coronavirus, c’est totalement dans l’air du temps (même si jusqu’à preuve du contraire, le coronavirus ne se transmet pas aux chats). Si ça ne marche pas non plus, tu peux toujours dire que toi, tu as le coronavirus ou la rage.

"Tu vas pas le croire, je viens de choper la varicelle"

Attention tu ne peux utiliser cette excuse qu’une seule fois.

"Oui bien sûr, je peux garder ton bébé qui vient de naître, en revanche on est d'accord c'est pas grave si je fume et que j'invite 4, 5 potes à boire des coups chez moi ? Il est comment sur les space cookies, ça passe dans son régime ?"

Si cette excuse ne suffit pas à convaincre les jeunes parents, tu peux les dénoncer aux services sociaux et te proposer d’adopter leur enfant. Comme ça après c’est eux qui devront garder ton enfant et ils auront bien les boules.

"Au pire si je m'en sors pas je peux toujours le laisser à ma voisine, donc t'inquiète"

Subtilité de l’excuse qui fait genre tu acceptes la tâche mais suppose que tu n’en es absolument pas capable. Ce qu’il faut c’est qu’on n’ait aucune possibilité de confiance en toi.

"Le seul truc c'est qu'en ce moment je suis en prison..."

Attention car certaines prisons proposent des espaces aménagés pour les visites. Si tes amis sont vraiment en galère, ils risquent d’insister quand même.

Répondeur téléphonique : "Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie vocale de Louise, malheureusement j'ai déménagé en Ukraine et ne serai donc pas joignable les 8 prochaines années, mais vous pouvez toujours laisser un message après le bip"

Bon après du coup, il faut penser à aller vivre huit ans en Ukraine alors que c’est vraiment pas le pays où on a envie d’aller vivre huit ans en ce moment.

Répondeur téléphonique : "Bonjour, vous êtes bien sur la messagerie vocale de Louise, malheureusement, elle nous a quitté il y a peu et ne pourra dès lors pas garder vos enfants si cela était l'objet de votre appel"

Bon après du coup, il faut penser à mourir.

"Déso mais tes gosses sont moches, ils me dégoûtent."

C’est violent, c’est dur, c’est sans pitié, mais c’est peut être le meilleur moyen de te débarrasser de cette galère tout en exprimant une vérité que tes amis ne veulent pas affronter. Même si entre nous, ça représente plein d‘avantages d’avoir un bébé moche.

"Ok mais j'ai le droit de prendre une douche tout nu avec eux ?"

Pff. Alors qu’on sait très bien que les enfants prennent toujours des bains, c’est vraiment n’importe quoi.

Les gens qui ont des enfants ne pensent vraiment qu’à leur gueule.