Finalement, l’homme moderne ne vit que depuis très peu de temps, et si certains paramètres corporels nous surprennent aujourd’hui dans notre vie confortable de petit citadin, ils ont pu être fort utiles pendant les millénaires durant lesquels l’homme survivait dans la nature, le plus souvent hostile. Quels sont les attributs préhistoriques que nous gardons encore aujourd’hui sans le savoir ? On vous dit tout

L'évolution a favorisé les mecs rapides au pieu

Si aujourd’hui un mec précoce est tout confus quand ça lui arrive et s’excuse pendant des semaines, il aurait été une vraie star à la préhistoire puisque se reproduire vite était un avantage. Quand tu copules dans une grotte ou au milieu de la jungle, tu deviens tout de suite une cible privilégiée pour les prédateurs ou d’autres mâles un peu jaloux qui en profiteraient pour te mettre un coup de gourdin sur la nuque.

Les coliques des gamins seraient juste un trick pour que les parents s'occupent d'eux

Le cauchemar des parents, la colique des gosses ne connait aucune solution miracle (quoi que vous dise votre grand-mère) et les scientifiques se sont longtemps demandé quel rôle pouvait bien avoir ce hurlement ininterrompu chez l’enfant. Certains en ont conclu que si le pleur permet à l’enfant de faire venir ses parents et donc de l’aide et de l’attention, les enfants hurleraient plus pour augmenter leur « chance de survie ». La logique est simple : plus je crie plus mes parents sont là. Ça se tient.

Le daltonisme nous aurait permis de mieux distinguer les camouflages de nos proies pendant la chasse

Imaginez un peu que vous et vos potes vous êtes en pleine forêt, vous traquez une biche, eh bien vous vous rendez bien compte que son pelage n’est pas simple à distinguer au milieu des fougères, des troncs d’arbre et de la mousse. Sauf si dans votre groupe vous avez un daltonien qui, s’il n’arrive pas à savoir si son pagne est vert ou marron, parviendra pourtant à mieux distinguer la biche au milieu des plantes. Cette hypothèse s’est vérifiée chez les singes. En effet, une race de Capucins daltoniens au Costa-Rica excelle dans la traque de petits insectes camouflés, indétectables par d’autres singes.

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S'évanouir à la vue du sang serait un mécanisme de défense

Entre 3 et 4% des humains s’évanouiraient à la vue du sang. C’est un cas spécial de phobie, et on voit rarement un phobique des araignées s’évanouir face à une grosse mygale. (Il préférera s’enfuir en hurlant, larmes aux yeux plutôt que de tomber inanimé sur ladite bestiole.) La phobie du sang est différente puisqu’au lieu d’accélérer votre rythme cardiaque et d’augmenter votre pression artérielle elle va déclencher un malaise vagal, l’exact inverse donc : tête qui tourne, sueur, nausée, évanouissement. On suppose que cela permettait à nos lointains ancêtres de survivre à de graves blessures puisqu’un rythme cardiaque et une pression artérielle plus élevée n’aurait fait que saigner encore plus la plaie. Et puis s’évanouir pourrait aussi avoir l’intérêt de « jouer le mort » à la perfection histoire que votre ennemi vous laisse tranquille. Sauf si cet ennemi est un lion et qu’il voulait vous bouffer, dans ce cas-là c’est un peu con de s’évanouir.

Vomir quand on voit quelqu'un vomir aurait permis d'éviter les empoisonnements

Quand on y pense c’est assez logique : pourquoi voir ou entendre quelqu’un vomir vous donne envie de faire de même ? Cette superbe « chaîne du vomi » serait un moyen de défense (assez efficace) pour éviter des empoisonnements. Imaginez un peu, Patrick, le chasseur-cueilleur un peu con de votre tribu rapporte des petites baies rouges sympa et tout le monde en mange. Et soudain Nathalie se met à convulser et à vomir du sang. Là, par réflexe toute la tribu se met à vomir, évitant ainsi un empoisonnement collectif. Pratique quand même. (Bon après faut changer de grotte parce que les tapis de peau de bête sont irrécupérables et l’odeur est atroce mais au moins vous êtes vivant.)

L'acné aurait permis d'éloigner les prétendants sexuels jusqu'à ce qu'une femme soit assez forte pour élever des enfants

Il existe plusieurs théories tentant d’expliquer le fléau des boutons purulents qui affligent pas mal d’ados. Selon l’une d’elles l’acné dégueulasse permettait de tenir éloigner le sexe opposé et ainsi de ne pas se reproduire avant d’être capable de gérer des gosses. Une autre théorie affirme qu’ainsi les jeunes mâles boutonneux semblaient moins menaçant aux yeux des vieux mâles qui ne voyaient pas vraiment un petit gringalet avec un duvet dégueu, une voix chancelante et des chtars venir lui piquer sa gonzesse. Pas bête.

Donc si vous êtes daltoniens, boutonneux, que vous vomissez à la vue du sang sur votre enfant qui fait des coliques, pas de panique. Tout est normal, c’est l’hérédité.

On a d’autres trucs que vous ignorez sur la Préhistoire, un top sur les différentes espèces humaines qui ont vécu sur Terre, et un petit test pour savoir quel animal préhistorique tu es, on sait jamais ça peut servir.