Le récap Top Chef : saison 15, épisode 7

Les équipes de la guerre des restos

C’est avec une veste d’aviateur que Stéphane « Indiana Jones » Rotenberg accueille les candidats avant de les séparer en équipe : la première est constituée de Arnaud, Jorick et Bryan, la seconde de Quentin, Pavel et Valentin et la troisième de Daredevil, Spiderman et Edouard Balladur Pierre, Marie et Clotaire. On visite le premier resto, un grill, et presque tout le monde crache dessus, notamment Clotaire qui en parle tellement mal qu’on se demande si le resto n’a pas pécho sa meuf à une soirée. Franchement ça se fait pas du tout pour les gens qui possèdent le resto à la base, respectent rien ces cuisiniers. Stéphane Rotenberg enfile une perruque et se découvre une nouvelle passion pour la musique punk.

Le deuxième restaurant est une pizzeria faite presque intégralement en bois, tellement de bois qu’une famille de sanglier a élu domicile dedans en pensant se trouver dans une belle forêt ardennaise (bisous mes fiers frères des Ardennes). Mais c’est le dernier restaurant, une crêperie, qui fait fondre deux équipes, ce qui risque de compliquer les choses. Jorick refuse de lâcher la crêperie et fait face à Clotaire, ils sont à deux doigts de se mettre sur la gueule mais finalement on décide de faire un tirage au sort et c’est l’équipe de Jorick qui remporte. Clotaire se retrouve donc dans le grill qu’il détestait au départ, mais c’est sûr qu’il va se relever de cet affront.

L'aménagement des restos

Ça part mal pour Pierre, Marie et Clotaire qui n’ont aucune idée de la déco qu’ils veulent ni du concept qu’ils souhaitent faire. »J’aime le poisson et les fruits de mer » disent Marie et Clotaire, « moi j’aime la viande » répond Pierre. J’ai raté mon oral de français du bac en parlant entièrement en espagnol et ça s’était quand même mieux passé que cette scène.

Arnaud, Jorick et Bryan tombent tout de suite d’accord, ils partent sur un resto « d’enfance » avec des jeux où le dessert est un bol de céréales. Perso ça me fait plus penser à chez ma tante mais ok les gars, faites-vous plaisir, si ça se trouve ça peut plaire à des gens. Jorick va commander les meubles et passe deux heures à dire « non, c’est nul, c’est de la m*rde, ça me plait pas » à un pauvre type qui lui montre des chaises.

Valentin, Pavel et Quentin se prennent la tête à cause d’un four qui prend toute la place, ce qui m’est arrivé pendant un déménagement une fois, il tenait pas dans le camion on avait été obligé de le fixer sur le pare-choc arrière, ça s’est mal terminé pour la voiture de police qui nous suivait. Valentin et Quentin achètent une planche de surf à 120 balles pour la scier en deux et faire une étagère. Pourquoi pas prendre une étagère direct qui coûte moins cher ? Aucune idée, je ne suis pas cuisinier.

Chez Marie, Pierre et Clotaire on commence à voir se dessiner un concept autour de la cueillette. « Shabu-Shabu ça parle à tout le monde » dit Marie, ce qui est aussi vrai que de dire « tout le monde sait piloter un hélicoptère ». Une fois qu’on lui a fait comprendre que 80 % des gens ne savent pas ce que c’est, ils partent en course acheter des plantes et ce génie de Pierre tente de les avoir gratos en disant qu’elles sont à moitié moisies, mais le vendeur refuse, ce qui ne se fait pas. Bien joué Pierrot, ça se tentait.

Les proches sont là pour nous faire chialer entre deux décorations

On nous montre un montage super chialant où les proches des candidats viennent dire à quel point ils sont fiers d’eux, à quel point ils les aiment et à quel point ils ne leur ont jamais dit tout ça avant de pouvoir le faire devant une caméra. C’est triste, c’est touchant et on pourrait presque chialer si la prod n’abusait pas du plan vu du ciel de la place où sont les resto. J’ai plus vu ce plan ce soir que ma propre mère dans toute ma vie, et elle habite chez moi. Enfin j’habite chez elle. Enfin posez pas de questions, c’est relou là.

Quentin, Pavel et Valentin partent sur des fruits de mer et du pain, « Iode et Levain » sera le nom de leur resto. Pavel va littéralement braquer un boulanger, la dernière fois qu’on avait vu autant de pain c’était dans le sac à dos d’un chevelu à Nazareth y’a pas loin de 2000 ans. Valentin arrive et vient embrouiller Pavel qui n’arrête pourtant pas de bosser parce qu’il trouve qu’il prend trop de temps pour décorer. Le pauvre Pavel vient de scier une planche de surf et de refaire 200m2 de parquet mais il se fait défoncer. Pas cool Valentin.

De la déco végétale, du chevreuil et des larmes

Clotaire lit une lettre de sa copine et se met à avoir plus de larmes que quand il a fait éliminer deux coéquipières ou quand il a coupé des oignons la semaine dernière. Bon désolé d’être un peu sans coeur mais depuis le début de l’émission on a vu plus de gens pleurer que de gens cuisiner, comme un débile je croyais que c’était une émission de cuisine moi.

Chez « Cueillette » on mangera du chevreuil, du champignon, du jus de vin rouge et une bonne vieille purée de céleri. Pierre est dans son élément, il s’occupe de la viande et il fait ça comme personne, le chevreuil est encore plus beau que quand il était vivant (nan je vais trop loin ok).

Jorick aussi a le droit à son moment émotion, même quand il pleure il est beau gosse et ténébreux. Il m’énerve autant que je l’aime. On apprend que Arnaud a quitté le domicile familial à douze ans pour aller cuisiner, c’est aussi l’âge auquel il a obtenu le permis de conduire, a construit tout un village, a gravi l’Everest et a sauvé le peuple d’une île tropicale du joug d’un dictateur. Précoce le gamin.

La déco avance tranquillement, un peu trop tranquillement, mais les trois bonhommes sont soudés donc ils peuvent le faire. Jorick se met à donner des ordres à Quentin qui devient son commis mais apparement ça le dérange pas donc j’imagine que c’est cool comme relation. Ok on me dit que c’est un peu toxique quand même.

Réconciliation, visite des restos et tatouages (désolé, j'ai pas d'autre titre de point, ils ont tous des tatouages aussi c'est pas possible)

Pavel et Valentin s’expliquent et se réconcilient avant de terminer la décoration, mais déjà les chefs et François-Régis Gaudry viennent visiter les devantures avant de voter pour quel resto ils veulent garder. Les proches des candidats s’approchent aussi et c’est parti pour le festival de punchlines.

« J’ai grandi à Meudon et j’ai jamais vu de chevreuil », « Shabu-Shabu c’est un truc qu’on connait pas », « J’ai jamais vu de lichen dans un restaurant français » ou encore « Eh dis donc Thierry t’aurais pas oublié de tirer la chasse ? ». Peut-être qu’une de ces phrases n’a pas été dite dans l’émission mais directement dans le bar où j’écris ces lignes.

Le resto « Iode et Levain » ne fait pas l’unanimité sur la déco et le choix du pain, mais c’est surtout sur le choix de servir du homard au caramel en dessert qu’ils divisent le public. En même temps, ils auraient tenté de faire une panna cotta d’espadon sauce chocolat ça aurait été le même clivage : les fruits de mer en dessert c’est pas ouf.

Chez « Square » les gens apprécient la décoration enfantine et le menu supposé ramener en enfance, même si Glenn Viel propose d’aller se faire un kebab plutôt que d’y manger, ça part mal. Glen quand tu veux tu viens à Reims, on ira s’en jeter un au Topkapi, ça régale bien.

"Cueillette" va ouvrir ses portes

Et c’est déjà les résultats : Pierre, Marie et Clotaire ont eu 9 points et donc le plus grand nombre de votes, le restaurant « Cueillette » est donc ouvert et les chefs viennent manger directement. L’entrée fait clairement l’unanimité, et quand on amène le plat de chevreuil cru les chefs se régalent en la faisant cuire dans la sauce.

Franchement ils marquent des points, Glenn Viel et Paul Pairet sont dithyrambiques « ce jus est magnifique », comme s’ils parlaient de ma sauce secrète à base de réduction de reste de creamy deluxe avec de l’huile. Mais le dessert n’est pas incroyable, visiblement les tranches étaient trop grosses et les morilles en dessert c’est pas génial.

Et le restaurant « Square » n’ouvrira pas ses portes, visiblement les choix des plats n’a pas été suffisant pour le jury. Jorick est dégouté, vu qu’il a répété dix fois que c’était son épreuve et qu’il a presque pété la gueule de Clotaire pour avoir le local qu’il voulait. Dommage pour eux.

Iode et Levain, du pain et des Saint-Jaques

Entre boulangerie et poissonnerie, « Iode et Levain » a trouvé son public et ouvert ses portes. Les Saint-Jacques lutées (rien à voir avec le sport de combat j’ai vérifié, c’est une méthode de cuisson) ressemblent à un bon gros sandwich de coquille, c’est chelou. Mais sur la dégustation ça fait le taff, les gens sont aussi contents qu’un banquier qui compte les intérêts de votre découvert.

Ils présentent leur turbot cuit comme un carré d’agneau mais une fois découpé les gens sont déçus parce que ça ressemble à des vieilles miettes de turbot qui serait tombé par terre. Par contre le céleri et la sauce reçoivent plus de compliments que ma tarte au porc que j’ai servi en dessert à la famille la semaine dernière. Et quand arrive le dessert ça part en fou rire parce que c’est gros et de forme phallique. Les chefs c’est des gamins en vrai.

Et c’est la délibération : et Stéphane attend le dernier moment pour aller annonce à « Iode et Levain » qu’ils ont gagné l’épreuve et se qualifient de 8 à 6 voix. Clotaire, Marie et Pierre se retrouvent donc en épreuve éliminatoire.

L'épreuve éliminatoire : le tartare de boeuf

On ne voit même pas l’épreuve mais uniquement la dégustation, parce qu’il faut pas déconner il est déjà 23h30 bordel, je bosse moi demain. Ceci étant dit, dans l’émission on a vu peut-être 4 minutes de cuisine à tout casser, le reste c’était des images de déco et de gens qui chialent.

Bryan passe en premier mais divise clairement les chefs. Marie s’en sort pas trop mal, Pierre leur sert « du rustique » comme il dit, mais on ne sait pas plus ce que pensent les chefs. En vrai l’épreuve passe super vite, ça dure moins longtemps que la dernière coupure pub.

Jorick a visiblement mis trop de piment d’espelette, tellement que deux chefs perdent des dents et qu’une assiette explose, mais l’autre moitié des chefs apprécie le boulot, il est fort. Arnaud défonce tout. Clotaire leur sert des asticots frits dans son tartare, ce qui est quand même foutrement osé, mais apparement ça plait quand même, parce que les chefs ils aiment bien être bousculés.

Résultat : Arnaud et Jorick arrivent en première place et se qualifient sans problème. Clotaire et Marie arrivent en deuxième place et il ne reste que Bryan et Pierre et franchement c’est nul de ouf. Au final Bryan reste dans l’aventure et c’est Pierre qui se fait sortir et franchement ça craint, je suis dégouté.

La brigade cachée

Et Pierre entre dans la brigade cachée avec Lise et Shirley pour s’affronter autour d’une pâte à chou. Lise part sur un Paris-Brest aux noisettes et au gel de cidre, mama mia ça a l’air bon sa race. Shirley se lance sur une recette à base de chou-fleur et d’estragon, un subtil mélange étonnant mais qui peut fonctionner parce que c’est Shirley, et Shirley sait tout faire.

Pierre, pour sa part décide de faire un truc fumé au romarin avec de la crème de poire, un plat qui sur le papier me donne autant envie que de m’inscrire à un stage de respiration sous l’eau. Le chef Gagnaire lui fait remarquer qu’en plus c’est trop fumé et trop acide, du coup ça part assez mal.

Et on passe à la dégustation, François-Régis Gaudry arrive parce que de toute façon il a clairement les clés du studio, on le voit plus que certains candidats. Le plat de Shirley semble plaire même si l’estragon était un choix aussi judicieux que faire du vélo sans roues en sens inverse sur l’autoroute. Lise présente son plat qui est pas mal mais manque de gourmandise, et ça c’est toujours relou. Par contre Pierre se fait sécher, il manque pas mal de choses dans son plat même si le chef Gagnaire est surpris dans le bon sens.

Et finalement c’est Pierre qui se fait ré-éliminer, parce que son dessert avait trop de fausses notes par rapport aux autres. Dommage, on l’aimait bien, et surtout parce qu’il va probablement se venger en faisant une hécatombe d’animaux dans sa cuisine, ça va buter du chevreuil. Au revoir champion.