Qu’on se le dise : les colères chez les enfants sont normales, et elles sont même importantes pour leur développement. Alors oui, ça te fout hors de toi quand tu vois ton gamin se rouler par terre au supermarché ou au parc parce qu’il ne veut pas en partir, mais respire un bon coup, ça va passer.

Essayer de l’apaiser

En lui disant que vous comprenez qu’il soit en colère, que ça doit être frustrant de ne pas pouvoir faire ce qu’il veut, mais que ce n’est pas à lui encore de décider ce qu’il peut ou ne pas faire.

Lui demander de s’exprimer

Même si un enfant ne parle pas encore, ça ne veut pas dire qu’il ne peut pas exprimer ce qu’il ressent. Il peut répondre à vos questions comme « est-ce que tu es en colère parce que.. ? », et s’il parle, il faut essayer de l’encourager à exprimer les raisons de sa colère. La verbaliser pourra l’aider à la contrôler.

Détourner son attention

Il pleure parce qu’il ne peut pas avoir un jouet dans un magasin ? Demandez lui de vous aider à ranger les courses dans le panier, ou à choisir des oranges ou des céréales, bref faites-le participer pour que ton cerveau puisse être suffisamment occupé pour qu’il ne pense pas à l’objet de sa frustration.

Anticiper les crises

Avant d’aller dans un magasin, prévenez-le de ce que vous allez acheter, qu’il faudra être calme, qu’il n’y aura pas de jouets achetés et que ce moment sera court. Si vous voyez les premiers signes de la colère arriver, changez-lui tout de suite les idées avant qu’il ne soit envahi par la frustration.

Le réconforter après la colère

Parce que ce n’est pas un moment facile. Toutes ces émotions sont difficiles à gérer pour lui aussi, tout comme pour vous, et à un si petit âge, il a besoin d’être réconforté après cet enchaînement d’émotions. Ce n’est pas parce que vous lui faites un câlin après une grosse crise qu’il pensera qu’il a le droit d’en faire, ça lui montrera simplement qu’il n’est pas tout seul à gérer ça.

Lui proposer de dessiner ce qu’il ressent

Si la situation le permet, proposez-lui de s’exprimer avec des feutres et une feuille, et laissez-le se défouler dessus. Il pourra faire des grands traits, utiliser des couleurs vives, bref tout ce qui pourra l’aider à exprimer ce qu’il ressent.

Verbaliser l’action

Même si vous avez envie de l’abandonner au parc et de partir en courant quand il commence à se rouler par terre, ce n’est malheureusement pas la solution, sauf si vous voulez qu’il finisse en thérapie avant sa majorité. Il est important de lui parler, de lui expliquer ce qu’il se passe, et quelles seront les conséquences de ses actes.

Ne pas l’humilier

Les cris, les fessées, les menaces, ça marchait déjà pas dans les années 60, alors c’est pas maintenant que ça aura un effet, peut importe ce qu’en disent les plus vieux. Réagir avec de la violence pourra le faire obéir, certes, mais pas parce qu’il le veut bien, seulement parce qu’il aura peur de vous. L’angoisse n’a jamais été une solution à la gestion des émotions.

Lire des livres qui parlent de la colère

« Grosse colère » de Mireille d’Allancé pour ne citer que celui là, pourra vous aider à anticiper et à expliquer ses colères. Dès le plus jeune âge, ça aide vachement.

Ne pas céder

Même si on a envie de céder à ses crises pour qu’il arrête de nous foutre la honte dans les magasins, ce n’est pas du tout la solution. Il suffit de céder une ou deux fois pour qu’il comprenne que ça peut être un moyen de pression, et qu’il recommence. Restez calme, et ne lâchez rien.

On trouvera toujours des réac’ qui adorent dire qu’une fessée n’a jamais fait de mal et qu’un gamin qui fait des caprices doit être mâté, mais il y a d’autres solutions promis.