Le « parent hélicoptère » est le terme utilisé ces dernières années pour parler des parents qui surprotègent leur enfant. Le mot « hélicoptère » est une métaphore pour imaginer le parent qui vole au-dessus de son enfant, afin de prévenir et d’empêcher tous les dangers qui pourraient se présenter. Mais ce comportement, initialement partant d’une bonne intention, peut vraiment nuire au développement de leur progéniture.

C’est un parent surprotecteur

Les parents hélicoptères sont hyper impliqués dans le développement et l’éducation de leur enfant, beaucoup trop. Ils « volent » au dessus d’eux pour anticiper leurs désirs, empêcher leur frustration de naitre, supprimer les obstacles qui s’offrent à eux avant mêmes qu’ils puissent trouver une solution pour résoudre un conflit.

Cette attitude peut nuire à l’enfant

De nombreux troubles peuvent être développés chez les enfants dont les parents sont bien trop protecteurs avec eux, puisqu’ils ne connaissent ni l’échec, ni la frustration, et perdent confiance en eux et en leurs capacités.

Avec cette attitude, l’enfant n’est jamais face à l’échec

Alors que l’échec leur permet de se construire et d’évoluer, ces enfants-là ne sont pas capables d’apprendre à gérer leurs émotions, de développer leur confiance en eux et de devenir autonomes.

Le message envoyé n’est pas le bon

Initialement partant d’une bonne intention, cette attitude envoie un message qui n’est pas le bon à l’enfant : celui que le monde n’est pas sécuritaire pour eux, et qu’il ne peut l’affronter seul, sans l’aide de ses parents, perdant ainsi en autonomie et en confiance.

Ça peut empêcher les enfants de passer à l’âge adulte

L’enfant n’étant pas capable d’agir et de ressentir par lui-même, il ne peut se séparer convenablement de ses parents et devenir un adulte épanoui, attendant toujours l’approbation et la sécurisation de ses parents avant d’agir, même en étant plus grand.

Le parent hélicoptère peut devenir « castrateur »

Si on pousse le tableau plus loin, le parent hélicoptère peut devenir castrateur en étant trop intrusif et trop contrôlant. Le docteur Dora Knauer, pédopsychiatre et ancien médecin adjoint agrégé aux Hôpitaux universitaires de Genève explique que le parent « prend la place de son enfant, ne lui laissant pas l’espace nécessaire pour expérimenter son propre désir ».

Ça peut entrainer des troubles dépressifs chez l’enfant

Un enfant éduqué par des parents hélicoptères peut développer des troubles dépressifs et des difficultés à gérer ses émotions, à résoudre des conflits et à penser par lui-même, presque incapables d’effectuer des tâches sans surveillance parentale.

C’est un mode d’éducation très présent en occident

Les parents hélicoptères sont les purs produits d’une « société en crise ». En effet, en Occident, depuis la crise financière, ces parents ont vu leur confiance en l’avenir diminuer, et ont compensé en devenant les plus protecteurs possibles avec leur progéniture, quitte à se replier sur eux-mêmes. Ces parents souhaitent initialement offrir le plus d’épanouissement possible à leur enfant, en craignant beaucoup trop les influences et les dangers extérieurs.

C’est une expression née en Amérique du Nord

Initialement, cette expression vient d’Amérique du Nord et du Canada. Il n’est pas anodin de voir aux USA des parents accompagner leur enfant à un entretien d’embauche par exemple. Niveau intrusion, on est pas mal là.

Les parents hélicoptères projètent leurs propres angoisses sur leur enfant

En s’inquiétant à outrance de son nombre d’amis à l’école, en lui collant un casque sur la tête lorsqu’il apprend à marcher, en allant voir plus que de raison les professeurs qui s’occupent de lui, en désespérant parce qu’il ne veut pas terminer son assiette… Le parent hélicoptère projette ses propres angoisses sur son enfant, alors qu’il ne les partage initialement pas, le mettant dans une position d’insécurité qui ne lui appartient pas.

Et vous, vous connaissez des parents hélicoptères ?