On savait déjà qu’un paquet d’animaux se droguent et kiffent bien ça (ouh les vilains délinquants). Mais ce qu’on savait moins, c’est que certaines bêtes ont commencé à se droguer et à devenir accro à cause de l’action de l’homme. Alors oui, parfois c’est pour des expériences scientifiques et ça aide la recherche médicale. Mais parfois, c’est juste parce qu’on est des énormes boloss qui ne font pas attention à notre belle et précieuse faune. Ouais chuis méchante, mais faut dire les termes au bout d’un moment.

Un ours est mort après avoir pris de la coke

En 1985, Andrew Thornton, sacré trafiquant de drogue américain, s’est crashé en avion dans l’état de Géorgie et a fini par mourir à une centaine de kilomètres plus loin après avoir tenté se sauver avec un parachute était défectueux. C’est triste, mais c’est ce n’est pas ce qui nous intéresse. Eh oui, car ce brave Andrew transportait avec lui un sac avec 35 kilos de cocaïne qui a donc fini au beau milieu de la forêt. Et malheureusement, c’est un ours de la région qui a trouvé le sac avant la police. Vous vous en doutez, l’ours, pensant que c’était comestible, en a ingurgité trois à quatre grammes, avant de décéder quelques minutes plus tard. Cette histoire horrible a donné naissance au film « Crazy Bear », sorti aux USA en février 2023.

Plein de chimpanzés sont complètement dépendants des clopes

Si la nicotine est mortelle pour quasiment tous les animaux, les singes, eux, y sont résistants comme nous. Mais du coup, ils peuvent aussi en devenir très vite accro et c’est ce qui s’est passé à partir du moment où on a commencé à exposer des singes fumant des clopes ou des cigares dans des cirques ou des expositions animales. Suite à ça, l’addiction de ces animaux s’est renforcée à cause des visiteurs qui jetaient dans les enclos des singes des zoos des clopes déjà allumées. Je ne vous raconte pas comment les gardiens de zoo du monde entier galère à les faire arrêter de fumer. La preuve avec Azalea, cette femelle chimpanzé détenue au zoo de Pyongyang, en Corée du Nord, qui est aujourd’hui capable d’allumer toute seule un briquet et qui fume un paquet par jour. Pire que ton grand-père, ce pompier.

Des singes ont été rendus accros à la DMT

Le psychiatre Ronald Siegel, connu pour ses nombreuses expériences sur les effets de la drogue sur les animaux, est parvenu à rendre accro à la DMT, un puissant psychotrope, des macaques rhésus en à peine quelques jours. Pour cela, il les a enfermés pendant dix jours dans des cages, seuls, dans le noir et le silence complet, pour voir s’ils finiraient par céder à la tentation d’une cigarette faite à partir de laitue et contenant de la DMT. Au huitième jour, deux des singes fumaient déjà quasiment deux cigarettes par jour, même les plus réticents au départ. Avec cette expérience, Siegel est parvenu à prouver que plus on est seul, dans la nuit et la solitude, plus on est enclin à céder à l’appel des substances hallucinogènes. Et ce sont les deux petits singes aujourd’hui accros qui ont fait les frais de cette découverte.

Crédits photo (Domaine Public) : Gwern

Les moufettes sont accros aux McFlurry

Globalement, avec tout le gâchis alimentaire qu’on fait et notre invasion géographique sur les territoires de certaines espèces, on a contribué à rendre les animaux dépendant à notre bouffe. Car forcément, pour eux qui ont besoin de se chercher de la nourriture, c’est plus facile pour eux de se rapprocher de nous et de nos poubelles pour se trouver à bouffer parmi nos restes. C’est ainsi que beaucoup d’animaux ont développé des addictions, et notamment les moufettes qui, comme le racontait au NY Times Jeff Hull, conservateur au département environnement de l’État de New York, aiment un peu trop les glaces McFlurry de McDo. Cette triste vidéo d’une moufette avec la tête coincée dans un pot de glace en est d’ailleurs un triste exemple. En 2008, McDonald’s avait d’ailleurs déjà changé l’emballage de ce dessert pour éviter que des animaux (et notamment des petits hérissons) ne se retrouvent coincés dedans. C’est tout de même bien cauchemardesque si vous voulez mon avis.

Un ours se droguait aux glaces à la vanille

Pour continuer sur les conséquences de nos déchets alimentaires sur la santé des animaux, parlons donc de cet ours voleur de glace, célèbre dans le Massachusetts. Comme le racontait également Andrew Madden, superviseur du département de l’État consacré à la pêche et aux animaux sauvages, au NY Times, l’animal est plusieurs fois entré dans des habitations non pas pour voler n’importe quoi à manger mais pour choper de la glace. L’ours ouvrait sans pression les congélateurs pour piquer de la glace à la vanille. Alors que clairement, c’est la glace au yaourt qui aurait mérité son attention. Et puis si vous voulez un autre exemple, voilà une vidéo d’un ours de cirque qui course un mec pour graille sa glace. Voilà, addiction au sucre, bonsoir, merci.

Des rats ont été rendus accros à la coke

Encore pour une expérience scientifique, une équipe de l’Inserm a voulu démontrer quels étaient les mécanismes qui menaient à la toxicomanie en étudiant le comportement des rats sous cocaïne. Pour cela, ils ont laissé 100 rats s’auto-administrer de la coke pendant plusieurs mois grâce à un trou où ils pouvaient mettre leur museau pour en prendre. Au bout de trois mois, tous les rats étaient devenus consommateurs et 17% d’entre eux toxicomanes, c’est-à-dire qu’ils n’arrivaient plus à « limiter la prise de drogues et sa recherche », qu’ils montraient une « motivation extraordinairement élevée pour la drogue » et qu’ils continuaient à « s’auto-administrer la drogue malgré l’association d’une punition à la prise de cocaïne ». Même si ça a permis de faire le lien entre ce comportement et les capacités de l’homme à vite devenir accro à la coke, c’est horrible pour ces petits rats, oui.

Crédits photo (Domaine Public) : InconnuUnknown , U.S. Government photo available through the National Archives

Les ours volent des bières et des produits à la marijuana

Eh oui, les ours prennent cher niveau gue-dro. Allez savoir pourquoi, en 2020, un ours s’est introduit dans une habitation du Colorado pour piquer dans un congélateur extérieur tout ce qui était comestible, mais assaisonné à la marijuana (et des frites, car c’est important les frites). Et tenez-vous bien, un autre ours, toujours dans le Colorado, s’est lui fait plaisir en prenant carrément toute une glacière de bières qu’il a bues en mordant carrément dedans. Malheureusement, ce n’est pas la seule histoire d’ours buveur de binouzes car comme les punks à chien de la place Sainte-Anne à Rennes, depuis qu’ils ont découvert la 8.6, ils ne peuvent plus s’en passer.

Les ratons laveurs se défoncent aux anxiolytiques et à la weed

En 2018, le Gibsons Wildlife Rehabilitation Center, situé au Canada, a dû s’occuper d’un raton-laveur complètement shooté à la marijuana et aux benzodiazépines, des dépresseurs qu’on retrouve dans les anxiolytiques qu’il avait ingérés en faisant les poubelles. Malheureusement, bon nombre d’animaux se retrouvent souvent dans la même situation que ce raton-laveur, et notamment les chiens, qui avalent souvent de la weed en mangeant des restes dans les endroits où cette drogue est légalisée. Et comme vous vous en doutez, parfois, on n’est pas sur une simple intoxication, mais bien des décès.

On peut trouver de la coke dans les crevettes d'eau douce et les anguilles

On parle souvent de microplastiques dans les poissons, mais la présence de drogues dans des réserves d’eau et des animaux marins est tout aussi problématique. Et ça arrive plus souvent qu’on le croit : en 2019, de la cocaïne a été retrouvée dans des crevettes d’eau douces issues de rivières de Grande-Bretagne et en 2021, de la coke, de la MDMA et de la kétamine ont été détectées dans un lac hongrois après un festival qui avait eu lieu sur les rives. C’est les poissons qui ont dû bien nighter. On rigole, mais les conséquences sont désastreuses tant pour la flore que pour la faune : des anguilles ayant été contaminées à la cocaïne sont devenues hyperactives et ont montré des signes de lésions musculaires.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Hans Hillewaert

Les singes vervets se saoulent avec nos bouteilles de rhum

Alors là, c’est 50/50, parce que les singes vervets sont déjà des gros alcooliques qui se bourrent la gueule comme des grands grâce à la canne à sucre fermentée qu’ils trouvent dans la nature et qu’ils prennent juste pour le plaisir. Mais là où l’homme a son rôle à jouer dans le développement de son addiction à l’alcool, c’est qu’à cause des cocktails qu’on laisse traîner sur les plages des Caraïbes, ces petits malins ont pris la mauvaise habitude de venir boire dans nos verres de rhum, quitte à piquer leurs boissons aux touristes juste pour se mettre une caisse.

Mais vous avez rien compris ptn, c’était les animaux trop mignons, mais pas cool du tout qu’il fallait droguer pour se venger ! Bande de nazes.

Sources : Slate, NY Times, Futura, Ulyces.