Si vous n’avez jamais lu du Agatha Christie, il est possible que ce nom vous parle sans jamais trop avoir su pourquoi on fait tout un foin autour d’un petit train. Eh bien sachez que cet intemporel train-palace a abrité beaucoup de légendes et pas mal de secrets en son sein, et entre nous, il est grand temps de tout vous dévoiler.

Si L'Orient-Express a axé sa trajectoire de Paris jusqu'à Constantinople c'était pour palier à l'économie (en déclin) de l'empire Ottoman

La fin de siècle est donc la période propice aux investissements, notamment ferroviaire, bancaire et hôteliers. D’une pierre deux coups. L’Orient-Express a ensuite permis de relier l’Europe de l’Ouest (comme Londres et Paris) à l’Europe de l’Est et du Sud à Istanbul, Athènes ou encore Bucarest.

On le surnomme "le roi des trains, le train des rois"

Et pas pour rien, puisque l’idée de base que l’on doit à Georges Lambert Nagelmackers en 1883 était d’offrir une réelle expérience d’hôtel sur rails afin de lui donner l’image d’un lieu lifestyle hors du commun et hors-du-temps.

Tout n'était que luxe, calme, et volupté

Quoique pour le calme je sais pas trop, mais côté luxe, on y mettait le paquet : l’intérieur était tapissé ou marbré, les draps couverts de soie, et les voyageurs pouvaient même se prélasser dans des peignoirs marqués du sceau de la compagnie. Le Titanic ferroviaire en somme.

La jet-set de l'époque s'y précipitait pour y boire des coups (d'exception)

Parmi eux, Freud, Hemingway, Coco Chanel ou encore Albert Einstein se retrouvaient régulièrement à bord du train afin d’y déguster du Grand Cru tout en se payant le luxe de la vue.

L'atmosphère boudoir feutré aura inspiré à Apollinaire une scène assez olé olé à bord du Paris-Constantinople, dans ses "Onze Mille Verges"

La réputation de harem ambulant de l’Orient-Express n’est donc pas sortie de nulle part, puisque dès la fin du XIXème siècle, le sultan Abdul Hamid II s’installe à bord avec ses huit femmes afin de se procurer des petits plaisirs charnels façon luxe. Jean Gabin et Marlene Dietrich suivront la tendance, ainsi que tous les amateurs de maison close en général.

Une épidémie de choléra s'est propagée dans le train en 1882

Le véhicule a donc bien évidemment dû être mis en quarantaine. Ça fait cher payé le wagon-lit.

Il a survécu à trois gros drames

La série de malheurs débute en 1881 quand des bandits prennent en otage cinq voyageurs et volent près de 120 000 livres à bord. En 1931, ving personnes trouvent la mort après l’explosion d’une bombe en Hongrie. Enfin, plus tard, dans les années 1950, un crime est commis à bord : celui du capitaine Karp, un diplomate américain qui était en mission.

Il pourrait bientôt être de retour sur les rails

C’est en tout cas ce qu’a annoncé la SNCF, et il faudra attendre minimum 2022 pour que l’élite des trains ne reprenne du service.