En 450 avant JC, la loi romaine condamnait déjà à mort les enchanteurs, toute tentative d’invoquer les démons ou de déchainer les éléments. En Papouasie Nouvelle Guinée, une jeune fille de 20 ans, Kepari Leniata, a été brûlée vive en 2012 par une centaine de villageois pour avoir « jeté un sort à un petit garçon de 6 ans ». Aujourd’hui ça nous parait dingue et cruel mais au Moyen Âge, en Europe continentale, c’était une pratique courante.Durant cette période entre 40 000 et 100 000 sorcières ont été exécutées, via les pires tortures exercées sur les femmes. On vous parle des sorcières les plus connues.

"Adèle la sorcière", première sorcière brûlée vive en Europe

Toulouse, 1275 : Pierre de Voisins devient sénéchal et entreprend une grande chasse aux sorciers et sorcières dans la Province. Jugée devant les tribunaux ecclésiastiques, Adèle est la première à passer au bucher, pour des accusations qui relevaient plus du non respect du culte catholique que de la magie noire à proprement parler. Ce n’est qu’en 1486 que la rédaction du Malleus Maleficarum, comprenez Marteau des Sorcières, que l’on pouvait déterminer si la femme était ou non une sorcière en regroupant toutes les croyances de l’époque (balais, dépravation sexuelle, pacte avec le Diable, meurtres de nourrissons) et il donnait aussi les instructions à suivre pour emmener la vilaine au bûcher en bonne et due forme.

Jeanne d'Arc, brûlée vive le 30 mai 1431 à Rouen

Celle qu’on appelait La Pucelle, après s’être enfuie mineure de sa maison familiale et officié en chef de guerre auprès de l’armée française, après avoir été bien des fois blessée au combat et remporté bien des victoires contre les Anglais, se retrouve capturée puis livrée à l’ennemi. Pour les juges, les voix qu’elle entend ne sont pas celles de Dieu mais celles du démon. Les bourreaux refusant de la toucher, elle ne sera pas soumise à la question mais une mise en scène de bûcher doublée d’une promesse orale de l’enfermer, si elle avoue ses fautes, dans une prison catholique, lui font signer d’une croix ses aveux. Elle se rétracte quelques jours plus tard, et sera brulée vive. Le Cardinal de Winchester, visiblement agacé du succès populaire de notre bonne Jeanne, refera brûler sa dépouille deux fois puis disperser ses cendres afin qu’aucun culte ne puisse lui être consacré. Raté.

Agnes Sampson, étranglée puis brûlée le 28 janvier 1591 à Edimbourg

Guérisseuse écossaise accusée lors du procès des sorcières de North Berwick, à la fin du XVI ème siècle, la légende veut que son fantôme, chauve, nu et portant les stigmates de sa torture, hante encore Édimbourg. Connue dans son comté pour ses prétendus pouvoirs magiques, elle gagnait sa vie en surfant sur sa réputation de sorcière pour vendre ses talents de guérisseuse dans les villages alentours. Mais quand la reine d’Angleterre et son cortège se prennent un violent orage sur le coin du char en rentrant au Palais, une chasse aux sorcières est organisée, pour punir celles qui auraient voulu tuer la bonne Reine d’un coup d’éclair. Sous la torture, sans sommeil, elle reconnait les 53 chefs d’accusation et finit étranglée puis brûlée.

Marie Navart, brûlée vive en novembre 1656 à Templeuve (Nord)

En recouvrant de sa jupe le visage de sa belle sœur en travail, elle aurait jeté un sort au bébé qui ne survit pas à l’accouchement. Son beau frère l’accuse de l’avoir ensorcelé avec un pain au sucre, et le reste du village se plaint des mêmes maux dès que Marie leur tend une pomme ou du fromage. Sa tentative de fuite échoue et elle est arrêtée le 10 novembre 1656. On la place dans un panier bénit suspendu. Puis on la rase et on la place sous camisole. Afin de trouver sur elle la marque du Diable caractéristique, on lui plante un aiguille entre les épaules. Pas de sang, mais le liquide céphalo-rachidien dans lequel baigne la moelle épinière (les salauds devaient savoir où viser). Elle subit la question extraordinaire, ou torture des brodequins : ses jambes éclatent sous la pression des planches de bois, elle avoue. Condamnée, elle est brûlée vive.

La Voisin, brûlée vive le 22 février 1680 à Paris

En 1679, l’affaire des Poisons éclate à la cour du Roi. La femme de Mr Montvoisin, dite La Voisin est mise en cause : elle aurait fourni des poisons à de nombreuses femmes de haut rang qui souhaitaient empoisonner leur mari pour récupérer leurs ors. On la suspecte aussi d’avoir tenu des messes noires menées par des prêtres débauchés : profanations sexuelles et meurtres de nouveaux nés. Jugée coupable (ce qu’elle était vraisemblablement), La Voisin fut brûlée vive en place de Grève le 22 février 1680. La maîtresse et mère des enfants de Louis XIV, Mme de Montespan a bénéficié de la clémence du souverain. Elle était en effet dénoncée pour avoir participé à ces petites sauteries sataniques par la fille de La Voisin.

Anna Göldin, décapitée le 13 juin 1782 à Glarus (Suisse)

Cette suisse est la dernière sorcière condamnée en Europe. Sans que la magie noire soit clairement évoquée, le procès est mené comme une chasse aux sorcières. Elle travaille comme femme de maison chez Johann Jakob Tschudi, un physicien marié et père d’une petite fille. Celui-ci l’accuse d’avoir placé des aiguilles dans le bol de lait et le pain de sa fille. Cette dernière aurait aussi craché du sang et des aiguilles. En fuite, Anna est rattrapée par les autorités et soumise à la torture, elle avoue avoir vu le démon sous la forme d’un chien noir et suivi ses ordres pour maltraiter l’enfant. Quand la torture cesse, elle se rétracte mais c’est trop tard. Elle est décapitée. En 2007, le parlement Suisse l’innocente et la vérité est dévoilé : Tschudi, avec qui elle avait une liaison qu’elle menaçait de dévoiler, aurait inventé toute cette histoire pour s’en débarrasser.

Les procès des sorcières de Salem, 1692, Etats-Unis

C’est peut-être les procès de sorcières les plus connus ! D’innombrables fictions littéraires ou cinématographiques se sont inspirées de cette chasse aux sorcières la plus importante de l’histoire de l’Amérique du Nord. En 1692, Samuel Parris, pasteur de la communauté de Salem village – aujourd’hui Danvers – dans le Massachusetts, aux États-unis, coule des jours heureux avec son épouse, sa fille Betty, 9 ans, sa nièce Abigaïl Williams, 11 ans, et son esclave noire Tituba, ramenée des Indes occidentales. Celle-ci, pour amuser les fillettes, leur raconte chaque soir des récits vaudous et leur prédit l’avenir. Or, à cette époque, les pratiques de divination sont interdites. Comme dans toutes les colonies puritaines, les habitants de Salem sont en lutte permanente contre le malin. Bientôt, les deux filles commencent à présenter des signes étranges de possession. Elles passent leurs journées à marcher en traînant les pieds tout en parlant dans une langue inconnue. Parfois même, elles deviennent invisibles. Aucun médecin ne parvient à identifier l’origine du mal. Les parents s’inquiètent. Alors, on les déclare possédées par le diable. A force de les harceler sur l’identité de leur persécuteur, on obtient trois noms : Tituba, l’esclave noire, Sarah Osborne, une vieille dame malade et Sarah Good, une pauvre mendiante. C’est le début des procès.

Marguerite Tiste, 1671, Pays-Bas espagnols

Marguerite Tiste est l’une des dernières personnes condamnées à mort dans cette ville pour sorcellerie. Accusée de sorcellerie, incapable de se défendre mais souhaitant échapper à la torture, l’adolescente avoue tout ce dont on l’accuse sous le feu nourri des questions. Résultat elle est étranglé et brulé le jour même où sa peine est prononcé.

Les sorcières de Pendle, 1612, Angleterre

Les procès des sorcières de Pendle en 1612 font partie des procès de sorcières les plus célèbres de l’histoire anglaise, et sont parmi les mieux documentés du XVIIe siècle. Les douze accusées vivaient dans la région de Pendle Hill, dans le comté du Lancashire, et furent accusées du meurtre de dix personnes par acte de sorcellerie. Des onze personnes envoyées en justice — neuf femmes et deux hommes —, dix furent jugées coupables et exécutées par pendaison. Seule une personne fut considérée non coupable.

Piper Halliwell

Sorcière la plus badass du 21 siècle qui pliait le game grâce au pouvoir des 3 avec ses soeurs via feu Prue Halliwell qui envoyait tout valser avec son pouvoir de télékinésie. Mais aussi Phoebe et ses prémonitions, ou encore Paige qui pouvait guérir les blessures (ça aurait été bien pratique en cas de Covid). Charmed, une série visionnaire.

On a aussi les meilleures sorcières de fiction, les idées reçues sur les sorcières et un kit de sorcellerie pour les fans de magie.