Récemment, on a appris que l’Académie française, cette institution composée essentiellement de vieux qui essaient de régir la langue française, avait choisi qu’on devait dire « la covid 19 » et non plus « le covid 19 ». On trouvait déjà ça assez ridicule avant de tomber sur une chouette vidéo de Linguisticae qui en parlait et donnait d’autres exemples de choix pourris de l’Académie française. On a creusé un peu, et on va vous montrer quelques décisions totalement débiles prises par nos papys et mamies de la langue de Molière.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "followers" mais "acolytes des illustres"

C’était un des exemples donnés par Linguisticae dans sa vidéo, mais on le trouvait tellement ridicule qu’on était obligé d’en parler. Un peu comme votre grand-père qui déteste tout ce qui n’est pas français, les personnes âgées de l’Académie ne supportent pas le fait qu’on puisse employer des mots anglais, ça leur provoque de l’urticaire et des palpitations cardiaques. Du coup, pour eux « followers », c’est le mal absolu. Ils proposent quelques équivalents comme « disciples » ou « partisans » (ça fait peur), mais le meilleur reste « acolytes des illustres », qui, si vous l’employez, vous fera instantanément vieillir d’un siècle.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "smiley" mais "binette" ou "frimousse"

Même si aujourd’hui on dit de moins en moins « smiley » au profit du terme « émoji » (qui ne doit pas plaire non plus à l’Académie), l’institution est contre ce terme. Elle préfère qu’on suive l’exemple des Québécois qui utilisent les mots « binette » et « frimousse ». Alors oui, c’est vraiment mignon, mais balancer « frimousse » dans une conversation est aussi le meilleur moyen de passer pour quelqu’un d’extrêmement chelou. Chelou, du verlan de « louche », bien entendu.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "avoir un crush" mais "avoir le béguin"

On sait que tout le monde n’aime pas le terme « crush » pour parler d’une personne sur qui on a des vues, d’une personne qui nous attire, mais il faut avouer que le terme est bien pratique parce qu’il n’a pas vraiment d’équivalent dans notre langue. Ce n’est pas l’avis de l’Académie Française, qui a décidé qu’on devrait plutôt parler de « béguin » pour une personne, comme si on était dans un film d’ados des années 80.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "faire son coming out" mais "avoir son jour de courage"

On doit cette pépite à Dominique Fernandez de l’Académie française, suggérant d’utiliser cette expression employée par la romancière Brigitte Giraud qui a intitulé son livre Jour de courage. L’académicien parle bien de « chasse aux anglicismes », parce que vous comprenez, c’est très mal d’utiliser des mots anglais dans notre beeellleee langue française. Comme si demain on allait tous arrêter de parler français juste parce qu’on a piqué des expressions à nos voisins.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "il m'a spoilé" mais "il m'a gâché mon plaisir" ou "il m'a dit la suite"

Autant on peut s’inquiéter du soft power américain qui nous abreuve de séries et de films alors que nous on a du mal à en sortir de très bons qui s’exportent (ou alors dans une moindre proportion), autant ça ne sert à rien de lutter contre un terme que tout le monde utilise depuis pas mal d’années et qui s’est parfaitement intégré dans notre vocabulaire. « Spoiler », ça tient en un mot, tout le monde le comprend, et on ne va pas commencer à employer des tournures beaucoup plus longues pour dire la même chose.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "un rooftop" mais "un toit en terrasse"

Retenez bien ça pour la prochaine fois où vous inviterez vos potes à une superbe « soirée toit en terrasse ». De cette manière, vous serez sûrs que personne ne répondra à votre invitation et que vous vous retrouverez seuls avec votre cocktail (mot qui, étrangement, n’est pas remis en cause par l’Académie.)

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "Fake news" mais "boniments", "bobards", "ragots" ou "contre-vérités"

Une preuve de plus, s’il en fallait, que les académiciens vivent dans un autre monde que le nôtre. Un monde où l’on peut parler comme Valérie Lemercier dans Les Visiteurs et donner à tout le monde l’impression d’avoir un énorme balai dans le derrière (on va rester soft, quand même). Enfin « soft »… disons plutôt « doux ».

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "stalker" mais "harceler", "épier" ou "traquer"

Dans l’absolu, on pourrait être d’accord avec eux et penser qu’il serait bon d’utiliser des termes français quand on en a l’occasion, sauf que dans le cas du « stalk », ça ne tient pas du tout. Stalker, ça a un sens bien plus précis que tous les termes préconisés par les académiciens. Le terme implique l’utilisation des réseaux sociaux pour espionner, ce qui n’a aucun équivalent dans la langue française. En plus, « harceler » ou « traquer » donne l’impression d’être un serial killer en puissance, là où tout le monde stalke plus ou moins gentiment, à commencer par les recruteurs qui vont faire un petit tour sur notre Facebook avant un entretien d’embauche. Bref, oublions les préconisations de l’Académie.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "un dealer" mais "un trafiquant de drogue"

N’hésitez pas à écrire à votre dealer : « Cher trafiquant de drogue, disposerais-tu de quelque substance stupéfiante dont tu pourrais me faire l’échange contre une certaine somme d’argent ? » Vous pouvez être sûrs que le mec supprimera votre numéro ou viendra directement vous casser la gueule.

Selon l'Académie française, il ne faut pas dire "être dans le top 5" mais "être dans les cinq meilleurs"

Tiens, prends ça dans ta gueule Topito. D’ailleurs, toujours selon l’Académie, on ne doit pas dire « c’est top » mais « c’est très bien ». Ils sont très fun les académiciens, ouais. Allez, on va se renommer « Classementito » ou « Tresbienito », ça leur fera plaisir.

Alors, vous êtes prêts à parler un français parfait ?

Dans le même style, on a le top des preuves que la langue française est la pire des langues, les fautes de français qui arrachent l’oreille, et les fautes de grammaire que font le plus les Français.

Source : Académie française

Inspiration : Linguisticae