Le principe d’un pitch est d’être concis et accrocheur. Sauf que des fois, si on vous pitchait une série uniquement comme ça, vous penseriez sûrement qu’on se fout de votre gueule. Toujours se méfier des apparences.

Lucifer

« Le diable s’emmerde en Enfer du coup il vient sur Terre, c’est le boss d’une boîte de nuit à Los Angeles, et il va voir une psy, et il finit par aider la police à résoudre des enquêtes »

    à l’arrivée : plaisir coupable pour certains, la série a été abandonnée par Fox mais relancée par Netflix.

    Happy

    « Un tueur à gages alcoolique et une licorne imaginaire doivent sauver une fillette enlevée par un Père Noël fou avant de déjouer un complot impliquant le Lapin de Pâques, la mafia, un démon, des créatures non identifiées et un animateur d’émissions pour enfants »

    à l’arrivée : énorme bordel organisé arrosé à l’humour trash mais annulé au bout de deux saisons, malgré un noyau dur de fans qui ont fait une pétition.

    Les Soprano

    « Après avoir constaté que les canards qui avaient fait un nid dans sa piscine se sont envolés, un parrain de la mafia a des crises d’angoisse et est forcé d’aller voir une psy »

    à l’arrivée : tout le monde a admis qu’on était en présence d’un chef d’oeuvre, le créateur David Chase est considéré comme un génie et l’interprète principal, le défunt James Gandolfini, a reçu les louanges de tout le milieu.

    Et sinon ça c’est un sketch du Saturday Night Live où il reprenait son personnage le temps d’un faux JT. RIP la légende.

    Wilfred

    « Un avocat dépressif doit s’occuper du chien de sa voisine, sauf que pour lui ce n’est pas un chien. C’est carrément un homme déguisé en chien qui parle et qui fume de l’herbe, et l’ex-avocat est (presque) le seul à le comprendre, alors ils deviennent meilleurs amis et essaient de s’entraider dans leur vie personnelle et amoureuse »

    à l’arrivée : c’est perché mais ça a quand même duré pas moins de quatre saisons.

    Breaking bad

    « Un prof de chimie atteint d’un cancer est en galère vu qu’il n’y a pas de Sécu aux USA, alors il se met à fabriquer de la méthamphétamine avec un de ses anciens élèves jusqu’à éliminer un boss de cartel et devenir un des plus gros parrains de la drogue américains »

    à l’arrivée : une des séries les plus populaires de ces dernières années, pas mal de récompenses et deux spin-off (Better Call Saul et El Camino).

    American Vandal

    « Deux étudiants documentent leur enquête afin d’innocenter Dylan, accusé d’avoir dessiné des bites sur une dizaine de voitures garées dans le lycée (saison 1) avant de documenter une autre enquête afin d’innocenter Kevin, lycéen accusé d’avoir empoisonné les boissons de la cantine avec du laxatif (saison 2) »

    à l’arrivée : une parodie des docus policiers plutôt réussie qui arrive miraculeusement à se ménager des moments sérieux.

    Profit

    « Jim Profit, un sociopathe qui a grandi dans un carton, élevé uniquement par la télévision et se nourrissant des restes de repas qu’on lui jetait, tue son paternel, couche régulièrement avec sa belle-mère et gravit peu à peu les échelons d’une multinationale à coups de chantage et autres combines illégales. »

    à l’arrivée : les diffuseurs ont été horrifiés et ont tout annulé au bout de 8 épisodes, c’était encore beaucoup trop tôt (1996) pour arriver à rendre populaire une enflure pareille en personnage principal, à la fois pour les spectateurs et pour le network. Profit est depuis considéré comme un des précurseurs des anti-héros de séries modernes.

    Jean-Claude Van Johnson

    « Tu vois Jean-Claude Van Damme ? Bah en fait il n’a jamais été acteur, en vrai c’était un espion et ses tournages, c’était juste des couvertures pour ses différentes missions partout dans le monde. Et maintenant, il reprend du service pour retrouver une meuf ».

    à l’arrivée : pas fou-fou malgré la grosse dose d’autodérision, on reste sur un one-shot de 6 épisodes.

    Dexter

    « un expert médico-légal de la police de Miami est en réalité un tueur en série qui a pour particularité de tuer d’autres tueurs en série, à peu près un par épisode »

    à l’arrivée : malgré un parti pris assez spécial (ok il y a plein de serial killers aux USA m’enfin si on additionne tous les cas présents dans la série, c’est chaud, surtout pour la Floride), en revanche plein de gens ont détesté la fin voire l’évolution globale du show.

    Future man

    « Un agent d’entretien finit le dernier niveau de son jeu vidéo préféré, ce qui déclenche l’arrivée de visiteurs du futur, parce qu’en gros le jeu était un simulateur de combat qui permet de repérer le mec le plus à même de combattre l’ennemi qui menace la race humaine. Hein ? Ouais, c’est exactement pareil que dans Starfighter, d’ailleurs ils le disent à un moment ».

    à l’arrivée : production Seth Rogen et humour meta, plus c’est gros mieux ça passe. Déjà 3 saisons à leur actif.

    Comme quoi, l’habit ne fait pas le moine, et heureusement.

    Et saviez-vous que de nombreux films et séries ont lancé des modes ? Sinon on a aussi pour les vous les épisodes de séries les mieux notés de tous les temps. Alors, heureux ?