Le Moyen-Âge, cette période où on jouait au foot avec des vessies de porc, où on pouvait clamser d’un rhume ou d’une angine, et pendant laquelle « Guigues » était un prénom normal. LA BELLE ÉPOQUE, QUOI ! Le tableau est presque parfait, mais il manque quand même un truc de taille : la bouffe infâme. Miam miam le petit rôti de hérisson en plat principal. Trop delicious.

Du hérisson rôti

D’après le Guardian, une équipe du département des sciences alimentaires de l’Institut de l’Université du Pays de Galles à Cardiff (wow, sacrée dénomination) : les hérissons sont cuisinés depuis plus longtemps encore… Des milliers d’années ! Pour que pas que sa viande brûle, nos ancêtres les mettaient dans une enveloppe d’herbes et de feuilles… Un, ça n’a pas l’air bon. Deux, ça nous brise le cœur. C’est beaucoup trop mignon pour finir dans une assiette, sérieux !!

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Gibe

Du castor, seulement le vendredi

Aujourd’hui, ça n’a aucun sens. À l’époque, en revanche, ça s’explique ! Au Moyen Âge, il y a beaucoup d’animaux qui n’étaient pas très bien identifiés… Et du coup, à ce moment-là, dans l’esprit des humains, le castor est un poisson ! Or, dans l’Église, le vendredi, la viande, c’est interdit. On se rebat donc sur le castor. Bien contente de vivre au XXIe siècle, et vous ?

Crédits photo (CC BY 2.5) : L’auteur n’a pas pu être identifié automatiquement. Il est supposé qu'il s'agit de : Cszmurlo (étant donné la revendication de droit d’auteur).

Des tourtes à la grenouille... vivante !

Eh hop, tout de suite, la surprise du chef ! Pour divertir les convives pendant les banquets médiévaux, certains cuisiniers aimaient bien cacher des petits animaux vivants dans des croûtes de pâtes vides. Le plus souvent, on y trouvait des grenouilles ou des oiseaux… Hihihi, on savait rire au Moyen Âge, je vous le dis !

Source : Le Huffpost

Le "cockentrice" : le haut d'un cochon de lait, cousu au bas d'un chapon ou d'une dinde

Un peu de créativité et d’originalité en cuisine, pour faire un truc LASER (les vrais ont la ref). Non, c’est faux. Ce plat est complètement flippant. Dans le détail, un chapon (coq castré) est bouilli, coupé en deux, et cousu à l’arrière d’un petit cochon. Ensuite, il est farci, rôti à la broche et doré avec des jaunes d’œuf. Qui a encore faim à ce stade du top ?

Des lamproies

Une lamproie est un poisson-anguille ultra flippant, avec suffisamment de dents pour dévorer votre âme. Je vous laisse admirer la photo ci-dessous. Courage, c’est juste un sale moment à passer.

Crédits photo (CC BY-SA 4.0) : Fernando Losada Rodríguez

Des cygnes...

Ne vous méprenez point : ce n’était pas à la portée de tous. Seuls les plus riches en consommaient. Lors de banquet, ce type d’oiseau était servi non plumé, simplement pour impressionner la galerie.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Sanchezn

... et des paons

Exactement pour les mêmes raisons que pour les cygnes. Ajoutons que c’est vraiment une distinction sociale. Pour les plus riches, les légumes sortants de terres comme les salades sont des « aliments de pauvres ». Ils privilégient ceux qui poussent en hauteur, considérés comme supérieur. Pour la même raison, ils préfèrent les grands oiseaux, dont le corps est loin du sol, même quand ils ne volent pas. Grues, cigognes, faisans rejoignent souvent le cygne et le paon dans la casserole. Voilou.

Crédits photo (Domaine Public) : 円山応挙 (Maruyama Ōkyo, 1747 - 1821)

Des glands de chêne bouillis

Bon, ce n’était pas le plat pour se faire plaiz’, mais plus celui des temps durs ! En période de disette, on faisait comme on pouvait, hein.

De la bouffe de fast food

Évidemment, il n’est pas encore question de burger/frites ! En revanche, il s’agit déjà de restauration rapide, de vente de plats chauds à emporter, prêt à être consommés. Dans la rue, les marchands proposent aux passants des purées de pois, des beignets de viande ou des flans à petits prix. Jusque-là, no soucis, right ? Le point un peu plus rebutant de l’histoire, c’est que la bouffe était souvent vraiment médiocre. Genre… Des viandes de bête malades, insuffisamment cuites ou des restes des jours précédents. Du coup, bah il ne fallait pas avoir peur de tomber malade, quoi. Ça donne moins envie, d’un coup.

(Source.)

Eh non ! On ne vous parle pas des célèbres « épices ajoutées en masse sur les viandes, pour cacher qu’elles sont avariées » parce que c’est un gros mythooooo. Un des mensonges sur l’époque auquel on a tous cru. AH MERCI LE CINÉMA POUR CES LÉGENDES, HEIN.