Chaque année, l’OIT fait un état des lieux du travail et des conditions de son exercice dans de nombreux pays d’Europe et du monde. Parmi les statistiques figure désormais un indicateur de l’exposition des travailleurs aux risques psychosociaux, soit une sorte de reflet du bien-être de chacun au travail. Et il faut bien constater qu’en la matière, la France ne fait pas bonne figure du tout avec une bonne part de sa population en activité qui ressent de la souffrance.

La Grèce

Sur une base déclarative, 50% des Grecs affirment dissimuler leurs sentiments vis-à-vis de leur employeur. En même temps, la Grèce, c’est pas jojo depuis 2010 donc je pense que la sécurité de l’emploi c’est pas terrible terrible.

Une solution pour contrer ça ? Arrêter de diffuser du sirtaki dans les enceintes.

La Bulgarie

46% des Bulgares déclarent cacher à leur employeur qu’ils se sentent mal sur leur lieu de travail. Avec 4,7% de chômage en Bulgarie, on en est presque au plein emploi, ce qui signifie certainement que la Bulgarie travaille beaucoup beaucoup trop et ceci explique cela.

Une solution pour contrer ça ? Faire en sorte que Grigor Dimitrov gagne au moins un match sur le circuit cette année.

La France

On rigole, on rigole, mais 45% des Français sont aussi dans ce cas. La France est clairement une mauvaise élève au niveau européen. Une des explications est sans doute à chercher du côté des 38 heures de taf hebdomadaires alliés à une productivité de dingue – et au fait que l’informatique n’a pas fait reculer le nombre de travailleurs, ce qui crée un climat anxiogène et la peur du chômage.

Une solution pour contrer ça ? Croissants pour tout le monde le matin ? Non ? Personne ?

Chypre

42% des Chypriotes cachent leur mal-être au travail. Il est vrai que je me heurte en cet instant à ma méconnaissance de Chypre pour livrer de cette situation un état des lieux valables ou même pour faire des blagues à la hauteur de l’enjeu.

Une solution pour contrer ça ? Arrêter de diffuser du sirtaki dans les enceintes… ? C’est près de la Grèce, Chypre, non ?

La Hongrie

42%, c’est également le pourcentage de Hongrois qui passent des mauvaises journées. Est-ce à cause du climat anxiogène de leur politique hostile aux étrangers ou tout simplement parce qu’ils ont le seum ? Allez savoir.

Une solution pour contrer ça ? Franchement, du goulash tous les midis à la cantoche, c’est dur.

L'Autriche

39% des travailleurs autrichiens se déclarent en détresse et envoient des cris, des SOS mais personne ne répond un peu comme une bouteille à la mer.

Une solution pour contrer ça ? Pourtant ils sont riches MDR, les autres, MDR.

L'Irlande

38% de malheureux au travail en Irlande. Sans doute tous ceux qui bossent pour des boîtes anglaises et qui savent en plus que leur entreprise ne paie pas d’impôts et donc sont super vénères.

Une solution pour contrer ça ? Imposer les entreprises étrangères domiciliées en Irlande ? Une idée, comme ça.

Malte

35% des Maltais sont tristounes au travail. Tristoune, en maltais, ça se dit sad parce qu’à Malte, on parle anglais, je le sais rapport au fait que j’ai fait un séminaire pédagogique anglais là-bas quand j’avais 15 ans et d’ailleurs c’était pas si nul.

Une solution pour contrer ça ? Ajouter du houblon pour faire de la bière ?

Le Luxembourg

Pauvres Luxembourgeois !!! 35% d’entre eux dissimulent leur malheur au travail. De deux choses l’une : soit les très riches aussi ont le droit d’être malheureux, soit ce sont les 35% de mecs pas très riches au Luxembourg qui en ont marre de vivre au Luxembourg alors qu’ils sont même pas très riches.

Une solution pour contrer ça ? Déménager ?

La Lettonie

35% de malheureux au travail également en Lettonie. Tout ça parce qu’ils étaient persuadés de vivre en Lituanie et on les a trompés.

Une solution pour contrer ça ? Changer de boulot.

Bref, le travail, ça rend pas toujours très heureux.

Source : OIT