Le corps humain est une machine passionnante et étonnante, pleine de mystères et de secrets. Si pendant des milliers d’années certaines parties étaient utiles, elles ont finalement disparu avec le temps ou sont vouées à disparaitre. Les explications sont diverses, mais dans l’ensemble on peut convenir que c’est leur « inutilité » qui a poussé notre corps à s’en passer en évoluant. Voyons ensemble quelques exemples de ces parties qui nous manquent. Il est à noter que plusieurs de ces points, bien que largement acceptés par la communauté scientifique, sont encore des théories (principalement parce que personne n’a encore vraiment pu se rendre sur place pour vérifier toute cette affaire).

Le bourrelet sus-orbitaire

Il est probable qu’on vous n’ayez jamais été complimenté sur votre bourrelet sus-orbitaire et c’est profondément dommage. La raison n’est pas forcément que vous ne plaisez pas, mais c’est principalement parce que ce fameux bourrelet sus-orbitaire a disparu. Cette partie osseuse arrondie qui se trouvait au niveau de l’arcade sourcilière entre les orbites et le front visait à renforcer les os du crâne, mais depuis qu’on ne se prend plus de coups de gourdin lors de batailles de clans, cette partie s’est effacée.

Crédits photo (CC BY 2.5) : K. N'Diaye

Un estomac plus grand

Si on compare notre estomac avec celui de nos ancêtres, je suis navré de vous apprendre que nous perdons ce concours de taille. En effet, avec le temps nos estomacs ont rétréci, principalement à cause du changement d’alimentation et de l’arrivée de la viande dans notre régime alimentaire. Un fait étonnant est que cela se serait passé en parallèle de l’agrandissement du cerveau, ce qui d’un point de vue anatomique est assez ironique : un plus gros cerveau nécessite plus d’énergie et donc plus de nourriture. C’est la dose de nutriments présente dans leur nouvelle alimentation qui pourrait donc avoir provoqué ce rétrécissement de l’estomac.

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La fourrure

Si nos ancêtres arboraient fièrement une toison fournie, on ne peut pas en dire autant de nous et plusieurs théories sont avancées sur la perte de la fourrure. On pense principalement que celle-ci a disparu pour favoriser la régulation thermique : lorsque nos ancêtres ont quitté les forêts tropicales pour peupler la savane bien plus aride. En plus de cette théorie on pense que la fourrure étant une source de parasites, une sélection sexuelle aurait eu lieu au moment où certains spécimens commençaient à la perdre : grossièrement une personne sans poils semblait moins parasitée et on la choisissait plus facilement pour se reproduire. Autant vous dire qu’il faisait bon être esthéticienne à l’époque.

Les pieds préhensiles

Se déplacer dans les arbres est une capacité bien utile que nous avons troqué contre la marche. Avant, nos pieds étaient préhensiles (capables de saisir), comprenez par là que comme les singes ils avaient une forme plus proche de la main et permettaient donc de s’accrocher et faire diverses choses comme conduire avec les pieds. Alors si on peut encore attraper un objet à l’aide de nos orteils en usant d’une dextérité particulière, on a quand même perdu un gros pouvoir. Bon, on estime que le changement a eu lieu il y a plus de 1,8 million d’années donc on peut dire qu’on a eu le temps de s’y faire.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : Rennett Stowe (chimpanzee image) and natataek (bonobo image), respectively

Les griffes

Ce qu’on appelle aujourd’hui nos ongles est en réalité le vestige d’un temps où nos ancêtres (pas les gaulois, ceux d’avant) avaient des griffes. Celles-ci servaient à gratter, se battre, saisir quelque chose… Puis les primates ont commencé à vivre dans les arbres, usant de mains et de pieds préhensiles pour s’accrocher plutôt que de leurs griffes pour grimper. Celles-ci se sont donc aplaties pour devenir les ongles qu’ils ont toujours aujourd’hui.

Crédits photo (CC BY-SA 3.0) : David Ball / Mactographer at en.wikipedia

Les bras longs et les jambes courtes

À l’époque, quand on vous disait que vous aviez le bras long, c’était pour dire que vous deviez vraiment bien vous démerder dans tout ce qui concernait le déplacement en milieu arboricole et c’était quand même plus classe. Lorsque nos ancêtres ont commencé à vivre sur la terre plutôt que dans les arbres, leurs bras ont raccourci et leurs jambes se sont allongées afin de couvrir plus de distance à pied. Bon et il faut quand même avouer qu’on a moins l’air con comme ça.

Les dents allongées et les canines pointues

Une évolution intéressante que la dentition, provoquée en partie par le changement de son utilisation. Si vous regardez les canines des chimpanzés ou des orang-outangs, vous remarquerez facilement leur longueur et leur forme pointue prononcée. Nos ancêtres en avaient aussi et se servaient de ces dents pointues principalement pour se battre. Lorsque les dents ont cessé d’être une arme à proprement parler (nos ancêtres privilégiant finalement les « battles de danse » pour régler les conflits), elles ont naturellement rétréci au point d’arriver à une taille sensiblement similaire aux autres dents.

Crédits photo (Domaine Public) : Edward Tyson

Les grands yeux

Nos lointains cousins (les hommes de Néandertal, pas vos cousins qui vivent dans le Jura) avaient développé de larges et grands yeux qu’on estime être le résultat de leur migration dans des endroits moins ensoleillés que l’Afrique (Europe et Asie). Si on peut alors noter des yeux plus larges chez certaines espèces de nos ancêtres, on pense que l’homo sapiens a gardé des yeux de la taille qu’on leur connait parce qu’il a évolué en Afrique où la luminosité était élevée.

Une queue

Si on regarde l’embryon humain au cours de son développement, celui-ci possède une queue proportionnée à 1/6 de sa taille(photo). L’origine de celle-ci pourrait venir d’un ancêtre très lointain qui n’est autre qu’un poisson (Aetheretmon ou Étherétmon). Dans les faits, ce prolongement de la colonne vertébrale n’était d’aucune utilité pour nos plus proches ancêtres ce qui aurait causé sa disparition. Certains cas de personnes nées avec des queues existent cependant, elle peut être molle (sans vertèbres) ou posséder du cartilage et des vertèbres dans des cas encore plus rares.

Crédits photo (CC BY-SA 2.5) : Escondites

Le second degré

Nos ancêtres avaient un second degré légendaire que seules quelques personnes gardent encore aujourd’hui. Peu de théories circulent là-dessus mais on estime que sa disparition est liée à ce que les spécialistes appellent la « team premier degré ». Ça fait froid dans le dos, je vous assure.

Vous pouvez aller voir les trucs chiants que fait notre corps ou les évolutions du corps humain en cours, c’est très très passionnant.