Allianz Arena, Groupama Stadium, Matmut Atlantique… le naming publicitaire des stades deLigue 1 ne manque pas d’assurance. Au point de se permettre au passage de tirer un trait sur l’histoire des clubs et ce qui fait leur identité. Voici 10 petites histoires qui se cachent derrière les noms de stades du Championnat de France.

Le Parc des Princes de Paris

Avant de devenir le bois de Boulogne, la forêt de Rouvray était un domaine utilisé par la famille royale pour chasser et autres batifolages. Une réserve de gibiers appelée « fonds des Princes » était accessible en permanence pour le plaisir des têtes couronnées. On y accédait par la Porte des Princes située à l’emplacement de l’actuelle place André-Malraux à Boulogne-Billancourt. Pour l’anecdote, le premier stade qui vit le jour ici, fut inauguré en 1897 et s’appelait « le stade vélodrome du Parc des Princes » !

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"*TUIUIUIUIUIU* Oui allô ? / Oui ce serait pour signaler un lien disparu / Ok on envoie nos équipes d'enquêteurs sur le coup"

Le Roazhon Park de Rennes

Jusqu’en 2012, le club breton a joué au stade de la route de Lorient, ce qui ne manquait pas d’agacer certains supporters. En 2009, un accord sembla trouvé avec le Crédit Mutuel pour le naming du stade qui devait, contre 30 millions d’euros, s’appeler pour 5 ans, le Fortuneo Stadium. Heureusement, la direction du club se ravisa au profit d’une consultation populaire qui s’accordera sur le nom de Roazhon Park (échappant de peu au Stade des Hermines), Roazhon étant l’ancien nom breton de la ville de Rennes.

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Il est parti à la ferme des liens cassés pour prendre des petites vacances, il est avec tous ses copains, ne t'inquiète pas.

Le Stade de la Meinau de Strasbourg

Sans trop de surprise, la Meinau est le nom d’un quartier de la ville, qui s’appelait autrefois la Canardière. Lorsque Napoléon 1er voulut remercier un de ses meilleurs espions, un certain Charles Schulmeister, il lui demanda ce qu’il aimerait comme récompense. Ce dernier lui répondit quelque chose comme
« Alles was wir in Meine Au sehen kan », ce qui veut dire en français « tout ce que l’on peut voir dans ma prairie ». « Meine Au » signifie en effet « Ma Prairie » dans la langue de Goethe (et de Franz Beckenbauer). Schulmeister y fit ensuite construire son château dont il ne subsiste aujourd’hui que quelques bâtiments, visibles dans le Parc éponyme situé non loin du stade.

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Il n'a pas souffert, promis

Le Stade Gaston Gérard de Dijon

Émile Louis, Guy Georges… Gaston Gérard avait tout pour finir dans les pages faits-divers des journaux. Et c’est d’ailleurs ce qu’il fit puisque l’ancien Maire de Dijon, à la carrière politique chahutée de gauche à (très) à droite (ligue française), finit par se tuer en tombant de la fenêtre de son hôtel particulier. Une descente à l’étage inférieur qui poussa le club de la ville à lui rendre hommage en donnant son nom au stade de foot. Stade dont il avait facilité la construction quelques années plus tôt. Tout ça pour voir, 50 ans plus tard, briller Frédéric Sammaritano et Didier Ndong! Respect éternel.

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Il n'a pas souffert, promis

Le Stade des Costières de Nîmes

Il aurait pu s’appeler Stade Jean-Jacques Bourdin, mais c’est au quartier des Costières où il fut construit à la fin des années 80, qu’il rend hommage. Quant à l’origine des Costières, pas besoin d’aller bien loin, puisqu’elle fait référence au plateau qui domine Nîmes du haut de ses… 100 mètres d’altitude. Soit à peu près autant que le niveau de l’ambition du club en Ligue 1 chaque saison.

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Il n'a pas souffert, promis

Le Stade du Moustoir de Lorient

L’enceinte sportive emprunte son nom au quartier où elle se trouve : celui du Moustoir, qui vient du Breton « Moster » voire du gallois « mwstwyr », qui désignent tous deux un monastère. Une bonne raison pour les supporters des Merlus de croire encore aux miracles.

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Il n'a pas souffert, promis

Le Stade de la Mosson de Montpellier

Il n’y a pas que dans le jeu que les Montpelliérains prennent souvent l’eau, il arrive également que le stade soit lui-même inondé par la rivière voisine, qui n’est autre que La Mosson. C’est ce qui se produisit en 2002 et 2003, lorsque le cour d’eau connut une importante crue qui envahit la pelouse, ainsi que les vestiaires du club. Ce qu’on appelle un vrai « retour au source».

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Il n'a pas souffert, promis

Le Stade de La Beaujoire de Nantes

Les Nantais peuvent remercier leur couleur de maillot qui leur a valu le surnom de Canaris, car si on s’attarde sur l’histoire du club et surtout du quartier sur lequel le stade a été construit, ils auraient dû s’appeler les Sangliers. La Beaujoire est en effet à l’origine le nom d’un quartier situé au nord-est de Nantes. Autrefois réputé pour ses terres boueuses et marécageuses, les habitants lui collaient familièrement l’étiquette de « bauge », qui désigne la tanière du sanglier. Et non, ça n’a rien à voir avec le supposé « beau jeu » à la nantaise.

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Le Stade Geoffroy-Guichard de St Etienne

Avant de s’appeler l’AS St Étienne, les Verts étaient connus sous le nom d’« Amicale des employés de la Société des magasins Casino ». Son fondateur, un certain Geoffroy-Guichard, tenait à l’époque une petite épicerie, à l’emplacement jadis, d’une salle de jeu (d’où le nom Casino). Les affaires tournaient plutôt pas mal et Guichard décida en 1901 de lancer la première marque distributeur en France sous le nom de Casino. 30 ans plus tard, il cédera un de ses terrains pour y faire construire l’enceinte sportive destinée à accueillir les rencontres de la future équipe professionnelle de l’As St Étienne.

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Le Stade Saint-Symphorien de Metz

Saint-Symphorien fait partie des premiers martyrs chrétiens de l’histoire de France. Il fut en effet décapité en 180 pour s’être moqué publiquement des Dieux gaulois, ce qui le rapproche quand même pas mal du supporter de base vannant l’équipe adverse. C’est le seul lien lointain de Saint-Symphorien avec le football. D’ailleurs, a priori, le stade du FC Metz ne lui rend pas directement hommage. Son nom fait référence au nom de l’île sur laquelle il fut construit en 1923. C’est sur ce bout de terre marécageux que se trouvait en effet entre le VIIè et le XVIè siècle, la plus importante abbaye de la région consacrée au culte du martyr chrétien.

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