La colline de Fourvière, le quartier des Pentes… Lyon est clairement une ville avec des hauts et des bas. Un Cité qui offre quelques jolis dénivelés et autant de panoramas à découvrir au détour de montées spectaculaires. Respirez à fond, ça risque de grimper !

L’escalier de la Rue Josephin Soulary

Le quartier de la Croix Rousse, également appelé « quartier des gros mollets » est réputé pour ses pentes raides qui le relient à la Presqu’île et aux quais de Rhône. L’escalier de la Rue Josephin Soulary est ainsi à la Capitale des Gaules, ce que le Mont Vantoux est au Tour de France : un sommet mythique pour les grimpeurs bien en jambes. En plus de la vue sympa sur le Parc de la Tête d’Or et ses environs, cet escalier détient le record lyonnais du plus grand nombre de marches (440) ! Un plaisir à couper le souffle, et à parcourir de préférence, à (toutes) petites foulées.

La Montée Coquillat

C’est le genre de grimpette que l’on préfère attaquer tête baissée pour ne pas savoir à l’avance ce qui nous attend. L’escalier est étroit, les marches (plus de 300) hautes et assez casse-gueule et la pente particulière raide. Les raidards du coin en parlent comme la montée la plus vertigineuse de tout Lyon. Surtout si vous enchaînez à son sommet avec la montée de la rue Magneval : un dernier shoot d’acide lactique directement dans les quadriceps !

La Montée des Chazeaux

Son ancien nom de montée du Tire-Cul rendait davantage hommage à l’épreuve que l’on soumet à nos guibolles pour nous porter en haut de ces 251 marches en direction de la basilique de Fourvière. D’ailleurs, le lieu est devenu un passage obligé du Lyon Urban Trail qui rassemble presque chaque année ceux qui, déjà gamins, préféraient monter les escaliers 4 par 4 sans jamais être essoufflés.

La Montée de la Grande-Côte

Trait d’union casse pattes entre la Croix Rousse et les Terreaux, la Montée de la Grande-Côte est surtout connue aujourd’hui pour son point de vue sublime sur la ville qu’elle offre aux courageux qui se seront hissés jusqu’à son sommet. Les autres, plus feignasses, seront descendus à la station de métro située un peu plus haut. Les 145 marches de cette grande côte permettent de marcher dans les pas des Canuts en colère qui se révoltèrent à deux reprises au 19ème siècle, pour faire valoir leurs droits à une autre forme d’ascension… sociale celle-là.

La Montée Hoche

La Montée Hoche porte bien son nom et devrait vous faire transpirer ! Napoléon et ses troupes empruntèrent ce chemin en avril 1805 et donne au lieu son surnom de « Marches de l’Empereur ». A l’image du règne de ce dernier, la montée ne manque pas d’embûches et devrait provoquer quelques sueurs froides coups de chaud avant d’atteindre le Gros Caillou qui vous attend tel un trône, au sommet.

La Montée Nicolas de Lange

Cet ancien chemin de ronde qui longeait jadis les fortifications de la ville, accueillit l’escalier actuel au 19ème siècle. Aujourd’hui, ce dernier permet de grimper à la force du mollet – voire des deux – jusqu’à la tour métallique, jumelle du dernier étage de la Tour Eiffel, située au sommet de la colline de Fourvière.

La Montée de la Muette

Cet étroit et tortueux escalier est comme un passage secret qui relie la passerelle de l’Homme de la Roche quai Saint-Vincent, jusqu’au cours Giraud et ses jardins partagés et solidaires. Tout le long, quelques maisons accrochées à la colline et autant de jardins cachés offrent aux badauds de passage la sensation de découvrir un lieu privilégié à l’écart des fracas de la ville.

La Montée des Lilas

Cette montée permet de rejoindre le Plateau de Caluire (ndr. On n’est plus à Lyon mais c’est tout comme) depuis les quais Aristide-Briand qui longent le Rhône, via plusieurs volées de marches (251) et un total de 80 mètres de dénivelé. Là-haut vous attend le quartier historique de Bissardon, que certains surnomment, avec pas mal d’imagination, le « petit Montmartre ».

La Montée des Épies

Située dans le Vieux Lyon, la Montée des Epies permet de grimper en direction du Théâtre Gallo-Romain depuis la passerelle Saint-George qui enjambe la Saône. 210 mètres d’ascension au programme… oui on parle bien d’ascension vu le dénivelé que les piétons doivent se farcir. Une épreuve qui sollicite autant les muscles des jambes que l’ego, notamment lorsque, le souffle court, on se fait doubler par une mamie tout sourire qui revient du marché avec son panier rempli à ras-bord !

La Rue Prunelle

Il n’y a pas que dans le foot que Lyon cultive ses liens avec le Brésil. Les couleurs des marches de la rue Prunelle rappellent en effet celles de l’escalier de Selaron à Rio de Janeiro… et d’autres partout en Amérique du Sud. 50 marches de Stair’Art en forme de Tetris qui vous obligeront à bien regarder où vous mettez les pieds. Pensez quand même à lever la tête, notamment pour jeter un œil à la maison dite aux 365 fenêtres, qui fut tour à tour, un atelier puis une forteresse pour les Canuts lors de leurs révoltes de 1831 et 1834.

Vous reprendrez bien un peu de forces après ça ! Allez voir notre sélection des restaurants insolites de Lyon.