Je m’excuse d’avance car vous verrez qu’il n’y a pas que des biopics dans ce top, mais aussi des films inspirés de fait réels mais qui ne s’attachent pas à une personne en particulier (c’est bon vous allez pas faire les tatillons). Après les meilleurs séries sur le sport on s’attaque aux films, parce qu’il y en a jamais assez.

Des films cultes qui retracent la vie d’athlètes de légende, il y en a pas mal, alors on s’est dit qu’on vous faciliterait la tâche : si vous ne savez pas quoi regarder un samedi soir pluvieux, choisissez l’un de ces films.

Raging Bull

Ce classique réalisé par Scorsese sorti en 1980 mérite bien sa première place dans ce top.

Le film se base sur la vie du boxeur Jake LaMotta, boxeur poids moyen des années 20 qui après un travail acharné a réussi à devenir champion du monde. Jake LaMotta était connu pour savoir encaisser les coups et riposter derrière de façon virulente, d’où son surnom « Raging Bull » (le taureau enragé). Si le film de Scorsese est tant adulé par la critique et le public, c’est notamment grâce au duo Robert de Niro et Joe Pesci que l’on retrouve dans d’autres films cultes (Les Affranchis, ou Casino). De Niro avait donné de sa personne pour ce film, jusqu’à prendre 30 kg pour le rôle, ce qui lui a valu un Oscar (30 kg l’Oscar, c’est cher payé).

Les scènes de boxes et surtout la scène finale qui oppose LaMotta à Sugar Ray Robinson sont réalistes, à la fois violentes et spectaculaires. Bref, un classique qui vous en apprendra aussi beaucoup sur la vie personnelle du boxeur (entre enfance dans le Bronx, problèmes et échec personnel, mais aussi un long parcours vers la victoire), au delà de l’aspect sportif.

Petit plus, si vous ne le saviez pas, c’est de ce film que vient la réplique culte « did you fuck my wife », reprise un peu plus tard par SebbyDaddy dans Les Princes de l’Amour (mais siiii vous voyiez qui c’est, sinon regardez sur internet, vous allez rire).

Ali

Michael Mann, a fait le pari audacieux de réaliser un biopic sur le champion Mohammed Ali, incarné par Will Smith. Si le film ne fait pas l’unanimité, car il est trop dur de revenir de manière complète sur l’immense carrière du boxeur, il faut reconnaître que Will Smith a très bien incarné ce rôle difficile.

Après un entraînement long et complet dans lequel il a gagné un peu plus de 17 kg, Will Smith a su reproduire assez fidèlement le style de boxe si particulier d’Ali. Pour cette performance, il obtient l’Oscar du meilleur acteur 2002 (dommage qu’il soit pas encore sorti de son rôle, lol).

Les Chariots de feu

Les Chariots de feu, un film de Hugh Hudson sorti en 1981, retrace l’histoire vraie de deux athlètes britanniques participant aux Jeux de 1924 à Paris.

On retrouve alors Harold Abrahams et Eric Liddell qui vont tout deux concourir sur les épreuves d’athlétisme (le 100m et le 400m). Les deux personnages appartenant à des milieux sociaux différents et des cultures différentes (Abrahams est juif et issu des classes populaires quand Liddell est un protestant d’origine écossaise). Ce film offre un discours ouvert sur des thèmes qui dépassent le cadre du sport comme la religion ou bien les appartenances culturelles. Sans vous spoiler, vous verrez que la question religieuse, surtout dans le personnage de Liddell, dépeint bien l’attachement inouï des fervents protestants dans l’Angleterre du début du 20 siècle, ce qui est très intéressant à voir et à comprendre.

Les scènes de courses sont rythmées par une bande-son incroyable, devenue un classique du cinéma, réalisée par Vangelis, qui confère une réelle splendeur et sublime l’effort des athlètes. Un grand classique du cinéma, un peu méconnu, qui mérite largement d’être vu et revu.

Rocky

On retourne dans l’univers de la boxe avec l’ultra-classique : Rocky. Rocky n’est pas vraiment un biopic car le personnage de Rocky Balboa n’a pas vraiment existé… Toutefois, il est inspiré du boxeur italo-américian Rocky Marciano.

Pour résumer l’histoire, si certains ne la connaissent pas, Rocky Balboa est un boxeur de seconde zone des années 70, qui se voit offrir l’opportunité de combattre le champion du monde poids lourds : Apollo Creed (qui a inspiré ensuite les fils Creed). Cette confrontation est largement inspirée du combat entre Mohamed Ali et Chuck Wepner, c’est pourquoi on se permet de dire que la trame de Rocky est basée sur des combats et des boxeurs réels. Ce film a propulsé Sylvester Stallone sur le devant de la scène, qui est aussi celui qui l’a scénarisé. Voilà, Rocky est un film culte (et on parle surtout du premier, celui sorti en 1976, pas des 15 autres après), même si les rageux diront qu’il a mal vieilli.

Invictus (pas le parfum deg, on parle bien du film)

Réalisé par ce bon vieux Clint Eastwood en 2009, Invictus retrace l’histoire de la coupe du monde de Rugby organisée en Afrique du Sud en 1995. A ce moment-là, Neslon Mandela (interprété par Morgan Freeman, qui d’autre aurait pu ??) débutait son mandat et il a vu dans le rugby, la possibilité de réconcilier et réunifier sa nation, alors encore très divisée par les récents vestiges de l’apartheid.

En effet, l’équipe nationale de Rugby, les Springboks, étaient avant tout dans le passé, un symbole de la domination blanche en Afrique du Sud. Pourtant Mandela croit en la possibilité de faire naître une union de son peuple à travers le soutien d’une et même équipe dans cette coupe du monde organisée dans son pays. Ce film est particulièrement poignant, déjà parce qu’il rassemble un casting pas dégueu (Morgan Freeman, Matt Damon, Adjoa Andoh…) mais surtout parce qu’il révèle l’importante dimension politique du sport et de l’organisation d’un évènement de grande ampleur, comme une coupe du monde de Rugby.

On voit le sport comme un moyen de rassembler les femmes et les hommes derrière une seule et même « cause », malgré une tension encore tout à fait palpable entre les peuples anciennement opprimés et la classe blanche dominante. On s’interroge alors sur la place du sport dans notre société comme point de convergence entre des identités différentes, voilà quoi, c’est cool (et oui je finirai ce point comme ça).

Le plus beau des combats

Beaucoup vont dire que Le plus des combats est un peu « caricaturale », ou qu’il y a trop de pathos et c’est pas totalement faux, mais c’est aussi ça qu’on aime. Réalisé en Boaz Yakin en 2000, le film raconte l’histoire vraie d’étudiants noirs qui vont être intégrés dans une école qui était avant, réservée aux blancs. L’histoire prend place en 1971, en Virginie (que l’on sait être un Etat très calme et tolérant) et l’intégration de ses étudiants noirs va bien sûr foutre le bordel, d’autant plus lorsque que l’entraîneur de l’équipe de football américain voit qu’il va avoir un superviseur noir (coup dur pour les racistes).

Finalement, les deux hommes vont apprendre à le connaitre, se respecter et travailler ensemble. Ils transforment peu à peu leur équipe en une machine de guerre (j’abuse un peu). Vous avez là le topo du film. Pas dingue d’originalité mais intéressant. On retrouve ici le sport comme facteur d’intégration et de cohésion sociale.

Ce film a le don de vous transporter au coeur d’une Amérique encore ségréguée qui arrive à se retrouver autour des mêmes valeurs sportives, c tro bo (snif), avec un grand Denzel Washington en prime.

Moi, Tonya

Moi, Tonya est un film sorti en 2017 et Craig Gillespie, qui est un biopic sur la vie de la patineuse américaine Tonya Harding interprétée par Margot Robbie.

Le film est particulièrement intéressant parce qu’il nous montre la vie compliquée et tumultueuse de la patineuse américaine, mais aussi l’affaire Harding-Kerrigan, qui a été la principale cause de la fin de carrière de Tonya Harding. Vous verrez que Tonya Harding a bien eu une vie de merde (mère violente, mec violent, échecs sportifs malgré un énorme talent…) et comme l’affaire avec la patineuse Kerrigan a détruit sa carrière.

Sinon au delà de l’histoire un peu glauque mais touchante, Margot Robbie offre une grande prestation. Elle sera nommée aux Oscars avec Allison Janney qui incarne la mère de la patineuse.

La méthode Williams

Le biopic réalisé par Reinaldo Marcus Green et qui vient tout juste de sortir a fait parler de lui (les joies de la gifle…). Reinaldo Marcus Green a fait le choix intéressant de ne pas se concentrer sur les deux grandes sportives, Venus et Serena Williams, mais sur leur père et sa méthode d’entraînement.

Richard Williams, le père des deux filles, s’est lancé dans l’élaboration d’un plan d’entraînement lorsque que ses filles étaient enfants pour les faire arriver au sommet. Le plus bizarre, c’est que Richard Williams n’avait aucune connaissance particulière en sport ou en tennis. Pourtant, ses deux filles vont finir numéro 1 mondial, et Serena Williams est considérée comme l’une des plus grandes joueuses de tennis de tous les temps. Le film nous plonge dans la personnalité complexe du père qui a pour unique but de voir ses filles devenir de grandes championnes.

En mélangeant des images d’archives et le beau travail de l’ensemble des acteurs (Will Smith remporte d’ailleurs l’Oscar du meilleur acteur), le film est réaliste et très touchant. Il montre le contexte racial des années 90, dans lequel aucune tenniswoman noires n’avaient atteint un tel niveau.

The fighter

Encore un film de boxe, décidément on aime voir les gens se faire démonter la gueule et cette fois-ci on revient sur la vie de du boxeur professionnel Micky Ward et de son demi-frère Dicky Eklund.

Micky Ward est un boxeur américain d’origine irlandaise, connu pour sa rivalité avec le boxeur Arturo Gatti, l’un de leur combat ayant même donné lieu au « meilleur round du siècle ». Les deux boxeurs s’affrontent lors de 3 combats très médiatisés au résultat très serré (sur les 3 combats, 2 se concluent en 10 rounds sur décision du jury, donnant comme vainqueur Arturo Gatti).

Lors de sa sortie en 2010, le film est très bien accueilli par la critique et est nommé 7 fois aux Oscars. The fighter revient sur la vie personnelle du boxeur. On rentre dans la psychologie du personnage et ses relations avec son frère devenu toxicomane, sa mère qui domine la famille, le tout rythmé par des scènes de boxes fascinantes.

Le stratège

Réalisé par Bennett Miller et sorti en 2011, Le Stratège est basé sur la vie de Billy Beane, directeur général des Athletics d’Oakland. L’histoire de Billy Beane est celle d’un homme qui tente de créer une équipe compétitive dans la Ligue majeure de baseball, mais avec la contrainte d’un budget très faible comparé aux autres équipes.

Une belle comédie dramatique qui reprend le thème souvent traité au cinéma d’une équipe de losers qui essayent de percer. Le Stratège offre du suspense mais aussi quelques moments plus touchants. En plus y’a Brad Pitt, c’est une grosse raison d’aimer ce film.

Hurricane Carter

Dernier film de boxe du top, on vous promet. Hurricane Carter est à la frontière entre la fiction et le biopic, car l’histoire racontée du boxeur est controversée… Boxeur noir-américain qui a combattu dans les années 1960/1970, il est malheureusement connu pour avoir été condamné pour trois meurtres qu’il n’aurait pas commis.

Bien que le scnénario ait été critiqué car il n’était pas très fidèle aux faits, ce biopic met en scène un grand Denzel Washington (coeur sur lui) qui arrive parfaitement a interpréter le personnage et nous plonge dans la dure réalité d’un homme noir injustement condamné.

Le Mans 66

Le Mans 66 raconte l’histoire vraie de l’ingénieur Carroll Shelby et du pilote Ken Miles qui se lancent avec l’entreprise Ford, dans la construction de la voiture la plus rapide pour la course du Mans de 1966, afin de briser l’importante domination de l’écurie Ferrari.
Dans les années 60, Henry Ford II était alors à la tête de l’entreprise et il avait pour principal objectif de faire acheter ses voitures américaines partout dans le monde, et surtout sur la marché européen.

La mythique course du Mans 66 nous immerge dans la folie des courses automobiles, avec pour fond, la grande rivalité entre les deux principales écuries, ce qui est encore vrai de nos jours quand on voit les rivalités que peuvent avoir les écuries des pilotes de formule 1.

Rasta Rocket

Rasta Rocket s’inspire de l’histoire vraie de la participation de l’équipe de Jamaïque en bobsleigh au JO d’hiver de 1988.

On suit donc le rêve d’un athlète Jamaïcain, Derice Bannock, qui souhaite aller aux JO d’été sur le 100m en athlétisme, pour reproduire les exploits de son père, mais n’y arrive pas suite à une injustice (une chute pendant la course) et ne peut atteindre ce rêve. Il décide donc de former une équipe de bobsleigh pour participer aux JO d’hiver. Ce film humoristique, qui est bien sûr romancé, révèle tout de même une réalité des JO d’hiver : l’impossibilité pour de nombreux pays de considérer une participation aux épreuves tout simplement par manque de moyen, d’infrastructures, ou qui n’ont pas les bonnes conditions climatiques. Les JO d’hivers ostracisent donc forcément une bonne partie de la planète et la participation d’un pays comme la Jamaïque est tout à fait exceptionnelle.

Ce films devenu culte a en prime une bande-son originale composée par Hans Zimmer. Enfin, on peut y découvrir la difficulté et la dangerosité du bobsleigh, un sport peu populaire, d’autant plus en Jamaïque, ce qui permet de découvrir mieux cette épreuve, qui disons-le, est quand même vraiment chelou (entre la luge et je sais pas trop quoi, on a pas bien compris le principe).

Si vous êtes plus séries, pas de souci, vous pouvez aussi aller regarder du côté des meilleures séries sur le sport, on a fait le taff à votre place.