Il y a des jours où on n’en fout pas une au boulot, on n’est pas dans le mood, y’a pas l’énergie ni l’envie et ça fout en l’air toute une journée de travail. Si ces jours sont rares ça va, mais si c’est tous les jours remettez-vous en question par contre, on ne vous paye pas à rien foutre. Quoi qu’il en soit c’est pareil partout et certains réalisateurs ont eux aussi raté certains de leurs travaux, ce qui est un poil plus grave vu que ça engage des centaines de personnes, beaucoup de pognon et que ça ne dure pas qu’un seul jour mais bon, tout le monde a le droit de merder une fois ou deux.

Oliver Stone : "Savages"

Si vous avez déjà vu ce film vous pouvez honnêtement avouer que c’est loin d’être un bon Oliver Stone. Le monsieur, même si sa filmographie est assez inégale, nous avait habitués à mieux et pour un film sur les cartels mexicains, on était en droit de s’attendre à autre chose que cet étron mal joué. Pour vous dire j’ai préféré Les petits mouchoirs qui traitait du même sujet alors que ce n’était pas génial non plus.

Guy Ritchie : "À la dérive"

Le mec a fait Snatch, Arnaque crime et botanique, Sherlock Holmes et il nous balance cette espèce de comédie romantique foireuse qui a quand même la note merdique de 3,6/10 sur le site IMDB, on savait même pas que c’était possible pour un film sans Tomer Sisley.

Gus Van Sant : "Psychose"

Le problème quand on fait un remake d’un film considéré comme un chef d’oeuvre et qu’en plus on s’attaque à Hitchcock, c’est qu’on n’a vraiment pas le droit à l’erreur. Et autant vous le dire, Gus Van Sant s’est bien chié dessus en faisant ce film, encore plus que moi quand j’ai eu la gastro à dix ans dans le Space Montain.

Tim Burton : "Dark Shadows"

Sans déconner, c’était quoi ce film ? On avait l’impression de voir un « worst-of » (le contraire de best-of pour mes non anglophones) des films de Burton : pas de scénar, des costumes vus et revus, des acteurs qui semblent ne pas comprendre leurs rôles et ça donne automatiquement un truc tout pourri, ou du moins pas à la hauteur du réalisateur.

Steven Spielberg : "1941"

Vous avez déjà entendu parler de ce film de Spielberg ? Non, bah y’a une raison, et autant que ça reste comme ça. Sans déconner c’est pas bon, et pourtant Spielberg qui s’attaque à la comédie c’était prometteur mais ça n’a pas pris avec ce film, n’est pas Mel Brooks ou David Zucker qui veut.

Clint Eastwood : "Le 15h17 pour Paris"

Forcément un film qui se passe dans un train Thalys déjà ça part mal, mais on peut assez logiquement se dire qu’avec Eastwood derrière la caméra ça peut être pas mal, le mec a fait Un monde parfait avec Kevin Costner quand même (ouais j’aime bien ce film qu’est-ce qu’il y a ?). Mais non, c’était pas du tout cool du tout. Ouais, deux fois « du tout » carrément.

Spike Lee : "Oldboy"

Encore un remake, encore une erreur. Pour ceux qui n’ont vu que celui-là je peux comprendre qu’il plaise, mais ceux qui ont vu le chef-d’oeuvre de Park Chan-Wook ont gueulé à juste titre tellement on faisait un remake inutile d’un film magistral pour la simple et unique raison que les américains n’aiment pas lire des sous-titres.

John Carpenter : "Le village des damnés"

Vous allez me dire « il ne fout que des remakes ce con » et vous n’avez pas tout à fait tort. Le problème c’est que si l’original est déjà génial un remake doit être vraiment carré et apporter une plus-value, sinon c’est juste la même histoire filmée avec des moyens plus actuels. Et croyez-moi que ça me fait mal de juger le travail du réalisateur qui nous a pondu The Thing et They Live mais c’était pas ouf.

Ridley Scott : "Exodus"

Il fallait bien qu’il y passe aussi le Ridley, sa filmographie n’est pas complètement un sans faute non plus si on est honnête. Mais Exodus : Gods and Kings c’était vraiment grave, vraiment très très grave. C’est con y’avait un paquet de pognon derrière et de bons acteurs, mais la mayonnaise ne prend pas comme disent les cuisiniers critiques de ciné, un cercle de gens assez restreint mais qui existe.

Robert Altman : "Popeye"

Quand on a une filmographie aussi prestigieuse que celle de Altman avec des films comme Shortcuts et The Player ça la fout un peu mal d’avoir réalisé un film en live-action de Popeye, même si c’est avec Robin Williams. Ne le regardez pas, ne vous gâchez pas Altman ni Williams.

Christopher Nolan : "Tenet"

Ambitieux, bien réalisé, haletant… Y’avait une promesse, mais au final ça retombe à plat avec une intrigue qu’on voit à moitié venir tout en étant particulièrement mal foutue au milieu de scènes d’actions qu’il fallait mettre là pour faire plaisir aux gens qui aiment les explosions. Un film moyen, mais surtout un mauvais Nolan.

Ang Lee - "Hulk"

Quand on a été récompensé des dizaines de fois et qu’on fait partie des grands réalisateurs de ce monde c’est toujours compliqué de se retrouver à la tête d’un projet millimétré par un gros studio. Le premier film Hulk était un désastre, on va mettre ça sur le compte des producteurs. Si jamais vous voulez vous cramer la rétine ne fixez pas le soleil mais regardez les effets spéciaux de ce film.

Et sinon je vous conseille d’aller voir les réalisateurs qui détestent leurs propres films et les réalisateurs tyranniques, ceux qui font chier le monde pour faire de l’art.

Sources : YardBarker, Looper, Insider, Independant, IMDB.