Quoi de mieux que de commencer l’année sur des bases saines, joyeuses et douces, en parlant de fait de cannibalismes médiévaux bien glauques et relativement malaisants ? Vous voyez, 2022, c’était une année pourrie, 2023, selon nos prédictions, ce sera pire, mais quand on compare à ces événements historiques, finalement… Boarf, on n’est pas si mal, nan ?

Les coutumes de Lamuri

Dans « Les voyages de Sir John Mandeville » (qui ne sont pas les aventures de Mandeville, puisqu’il a allégrement plagié les histoires du frère franciscain, Odoric de Pordenon) raconte le passage d’Odoric à Lamuri, royaume nord indonésien, au début du 14e siècle. Il y raconte ce qu’il a vu sur place, et aborde un « petit détail » sordide : les enfants étaient vendus. S’ils étaient suffisamment dodus, ils finissaient en plat de résistance. Les habitants ont d’ailleurs expliqué à Odoric que la viande d’enfant était la « viande la plus sucrée du monde ». Ambiance.

Crédits photo (Domaine Public) : Maître de la Mazarine

Le massacre de Ma'arra

1098, 900 ans avant la première victoire des Bleus en Coupe du Monde, les Croisés assiègent la ville de Ma’arra (dans l’actuelle Syrie). Une ville plutôt paisible, avec une économie basée sur la culture des olives, des figues et des raisins. Mignon. Lorsque les croisés arrivent, ils détruisent tout sur leur passage, et tuent, à tour de bras. Une fois le peuple décimé, les croisés font bouillir les adultes « païens » dans des marmites, les enfants sont rôtis à la broche, grillés, puis mangés. Horrible. Selon l’observateur Fulcher de Chartres, les croisés sont même allés jusqu’à couper les fesses des cadavres, pour les cuire et les manger. Non, vraiment… Le ragoût de cul, c’est le détail trop. La gerbe.

Crédits photo (Domaine Public) : Henri de Caisne

De la chair humaine comme médicament

Cap sur la Chine, dans les années 700. Le pays est sous la dynastie Tang, et le médecin Ch’en Tsang-ch’I préscrit tranquillement de la chair humaine pour guérir divers problèmes de santé. Mais attention, pas n’importe quelle chair ! Le donneur devait être un donneur volontaire, le donateur et le receveur devaient être de proche parenté, et la chair devait être déguisée en nourriture ordinaire. Un trompe-l’œil sympa, glauque et relativement discutable en termes d’éthique.

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Le cannibalisme de la Grande Famine du 14e siècle

En 1315, il ne faisait (vraiment) pas bon vivre en Europe. Entre le froid, les gelées et les inondations qui ont débouché sur une grande famine, ce n’était pas la folie. Comme si le tableau n’était pas assez sombre, ce manque de nourriture a conduit à des guerres civiles, des rébellions, et logiquement : des morts en pagaille. Petite cerise sur la pierre tombale : d’innombrables histoires de cannibalismes ont été rapportées. Cette pratique était tellement courante à l’époque, qu’elle a donné naissance au conte de « Hansel et Gretel ». Sympa.

(Source)

Crédits photo (Domaine Public) : Arthur Rackham

Le cannibalisme chez les Tupinambá

Les Tupinambá sont des tribus guerrières d’Amazonie, parlant la langue tupienne, et étant autrefois réputés pour… Des faits de cannibalisme. Manuel de Nobrega, un prêtre jésuite, a notamment rapporté que les Tupinambá s’abandonnaient souvent à des guerres contre leurs ennemis. Lorsque ces derniers étaient faits prisonniers, les Tupinambá prenaient leurs filles comme épouses, et tuaient les hommes afin de les manger. Même sort pour les enfants.

Crédits photo (Domaine Public) : André Thevet

Les Aztèques, "pires cannibales au monde"

Selon le Point, les « Aztèques furent les pires cannibales au monde ». Les sacrifices auraient été inspirés par l’idée que le corps humain contenait de l’énergie, permettant de maintenir le soleil en mouvement dans le ciel, assurant ainsi la pérennité des récoltes. Pour entrer dans les détails glauques : les cœurs étaient offerts au soleil, le sang était enduit sur les murs des temples, et le reste était mangé. Cette fois, on ne faisait pas de différences entre hommes, femmes ou enfants. On compte leurs victimes par dizaines de milliers. Nice.

Les Korowai, et le cannibalisme de vengeance

Dans cette tribu de Papua, à l’extrême ouest de l’Indonésie, en plein essor au Moyen Âge, on croit dur comme fer à la sorcellerie. Lorsqu’une personne décédait mystérieusement (maladie, par exemple), ils estimaient qu’elle était victime d’un « khakhua », c’est-à-dire d’un sorcier venu de l’Enfer, et décidaient donc de la manger. Ils ne s’arrêtaient pas là, puisque le sorcier présumé était abattu, cuit, et mangé également. Jusqu’à il n’y a pas si longtemps, ils mangeaient également les personnes accusées de meurtres.

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Le triste sort d’Andronic Ier Comnène, empereur byzantin

Andronic Ier Comnène n’avait rien d’un mec sympa, puisque c’était un tyran libidineux, accusé de nombreux crimes, dont de viols répétés. Guillaume de Tyr raconte, dans son œuvre la Continuation de l’Histoire, raconte comment il a été mis à mort en 1185 (et c’est pas super fun) : d’abord, on le fout à poil. Ensuite, on lui crève un œil, pour qu’il puisse tout de même voir les humiliations qui lui sont infligées, avec l’autre. En suivant, des femmes le coupent en morceaux, puis le dévorent tout cru. Une nouvelle fois, le cannibalisme est ici un outil de vengeance et d’humiliation, et honnêtement : ça glace le sang. Enfin… Voilà quoi, façon de parler.

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Crédits photo (Domaine Public) : Neuceu

Entre leurs instruments de torture affreusement cruels, leurs maladies bien meurtrières, et leurs recettes peu alléchantes, c’était vraiment une belle époque.

Source : Listverse