On sait tous ici que les Etats-unis sont un pays assez chelou, c’est pour ça qu’on a peut-être dit que c’était le pire peuple de l’humanité (mais en toute amitié pour le beurre de cacahuètes) mais en même temps ils cherchent un peu, avec leurs films là où on a l’impression que New-York = la planète. Azi vous savez quoi vous soulez là tss.

Independance Day de Roland Emmerich (1996)

Inutile de préciser duquel je parle, puisque ce sont tous les deux des exemples canoniques de propagande américaine (totalement assumée par ailleurs, je ne fais pas comme si je dénonçais quelque chose tellement on fricote avec l’évidence).

Les gros calamars débarquent de l’espace pour recouvrir les plus grandes villes du monde de leurs vaisseaux (déjà c’est sympa d’avoir pensé à vous, les vaisseaux auraient pu ne pas sortir des States) et bien sûr ce sont les Américains qui vont constituer une équipe de super sauveurs (y compris le président en personne, mdr c’teu joke). Merci les gars mais nous en fait on a la discographique de Michel Sardou pour combattre des vilains extraterrestres, pas besoin de votre artillerie lourde.

Godzilla de Roland Emmerich (1998)

Dès le deuxième point du top, vous aurez sûrement capté que Roland Emmerich jouait beaucoup sur le caractère américano-centré d’un film, on peut dire que c’est un de ses skills (en tout cas à sa place c’est ce que je mettrais dans mon CV à côté de « Niveau Anglais A1 et Maîtrise Photoshop ++ »).

OK donc on a un lézard mutant des suites d’essais nucléaires qui choisit de débarquer COMME PAR HASARD à New-York après avoir englouti un ou deux navires japonais (histoire de dire que c’est quand même un monstre japonais au départ). Pas très voyageur cet iguane géant si vous voulez mon avis.

Interstellar de Christopher Nolan (2014)

Je pense tout particulièrement à la scène finale qui nous montre un satellite post-apocalypse terrienne avec une reproduction clicheteuse à souhait de la American way of life avec des grandes maisons, des jardins et des ado demeurés qui jouent au baseball (j’aime pas le baseball, je pars du principe que tous les joueurs de baseball sont débiles, voilà c’est comme ça, vous allez faire quoi ?). Donc ce serait forcément ça le monde d’après ?

Pacific Rim de Guillermo del Toro (2013)

J’aime bien Guillermo del Toro mais il ne fait pas toujours dans la dentelle. Tout comme Godzilla on se retrouve avec des étranges créatures tout droit sorties de l’imaginaire japonais, les Kaijus, contre lesquelles les Américains ont mis au point une super invention : les jaegers, des robots géants pour aller leur botter le cul. Certes, le titre du film l’annonçait et peu de chance qu’avec « la rive du pacifique » on se retrouve en Russie ou à Limoges, mais QUAND MÊME MERDE QUOI.

Avatar de James Cameron (tous)

Mes proches pourront en témoigner : j’ai une dent contre Avatar (les deux films, mais j’ai une canine plus acérée contre la voie de l’eau). Ne soyez donc pas surpris par mon niveau d’animosité digne de Xavier Leherpeur dans Le Masque et la Plume. Cette grosse bouse niaiseuse qui se fait passer pour une fable écolo-féministe et nous sert sur un plateau d’or le modèle patriarcal pur jus américain avec en prime le rôle du père guerrier qui doit défendre sa famille dans un contexte complètement débile où des équipes de militaires américains sont envoyées sur Pandora pour combattre celui qui les a trahis, c’est pire qu’une purge. ACHEVEZ-MOI.

Top Gun de Tony Scott (1986)

Est-ce qu’on peut faire plus pro-Américain que ce film ? Non. Ou peut-être sa suite signée Joseph Kosinski en 2022. Mais globalement dès qu’on glorifie les forces militaires outre-atlantique c’est pas pour tenir un discours humble et critique à l’égard de son pays. On n’est pas sur du Full Metal Jacket quoi.

Le Monde perdu : Jurassic Park (1997)

OK donc on a des gros dino qui sont exportés de Isla Nublar pour faire un parc à dino à San Diego ET PERSONNE PENSE À FAIRE UN PARC À DINO EN BANLIEUE PARISIENNE POUR QU’ON PUISSE FAIRE DES COURSES À DOS DE VÉLOCIRAPTORS ???? ON PUE LA PISSE OU QUOI ????

Matrix des soeurs Wachowski (1998)

Donc si je comprends bien on est dans des espèces de cocons alimentés par une matrice géante qui nous plonge dans un rêve américain totalement illusoire. Mais du coup, comment ça se passe pour ceux qui ne sont pas plongés dans un rêve américain parce que par exemple ils vivent pas aux Etats-Unis mais au Bangladesh par exemple (je dis beaucoup par exemple mais j’insiste sur le fait que c’est un exemple) ? Je sais pas moi, je pose la question. Après j’ai vachement aimé le film hein, ça empêche pas, même s’il y a pas mal de questions qu’on se pose en regardant Matrix, on ne peut pas dire que ce soit nul.

Armageddon de Michael Bay (1998)

Si je parle pas de Roland Emmerich, à votre avis je parle de qui ? Michael Bay of course. Et Armageddon n’échappe pas à la règle puisqu’une pluie de météorites s’abat sur New-York (décidément, cette ville n’a pas de pot) et précède un astéroïde de la taille du Texas (enfin ça c’est ce qui est dit dans le film, parce qu’on aurait aussi pu dire qu’il faisait la taille de la France, plus ou moins équivalente, mais je dis rien parce qu’on va me reprocher d’être franco-centrée dans mes critiques). On envoie donc une fine équipe de la NASA pour aller casser sa gueule à l’astéroïde alors que les gars n’y connaissent rien mais ces Amerloques sont tellement forts que no souçaille. MARRE.

Avengers

Mais donc. Y’a que aux Etats-Unis qu’on fait des super-héros du coup ? Ah bah d’accord ok eh bien si tout le monde s’en fout du fait que je sache faire trois pétales avec ma langue eh bien je retourne me faire cuire le cul.

Ce top nous a en partie été inspiré par les copains de Sens Critique alors rendons à César ce qui appartient à César.