Top 12 des expressions qui sont sexistes et on ne le sait pas

"Vieille fille"

A ce sujet je vous renvoie évidemment à la lecture du livre Vieille Fille de Marie Koch sorti il y a quelques mois et qui déconstruit avec brio cette figure créée de toutes pièces par le patriarcat. Car la vieille fille c’est celle qui ose mener sa barque sans enfants et surtout sans mari. Celle qui se passe du couple et dont on suppose que sa situation est forcément subie car qui pourrait bien vouloir rester célibataire ?

Je vous recommande vraiment ce superbe témoignage qui s’inscrit dans la lignée des ouvrages de Mona Cholet et permet d’envisager la vie autrement que par le prisme de la famille « classique » telle qu’on nous l’a toujours présentée, comme un modèle. Vive les vieilles filles moi j’vous dis.

"Avoir des couilles"

Vous ne serez pas surpris de reconnaître cette expression comme super sexiste. Et pourtant elle continue de perdurer en toute sérénité polluant ainsi notre langage courant et continuant de faire du symbole testiculaire un totem de bravoure.

"L’école maternelle"

On l’emploie sans jamais la remettre en question mais avouez qu’il y a un petit souci avec cette formulation qui établit un lien entre l’éducation de la petite enfance et globalement… les meufs. Pourquoi on parle pas d’école paternelle ? Pourquoi on dit pas tout simplement « école de la petite enfance » ? REPONDEEEEZ.

"L'instinct maternel"

Là encore voilà une expression idiomatique pas dénuée de sexisme. Tout d’abord pour une raison très simple : l’instinct maternel n’existe pas. Et vue que je suis très en verve sur les livres je vous recommande cette fois-ci Choisir d’être mère de Renée Greusard qui porte un regard éloquent sur la parentalité et les idées reçues qu’elle implique surtout en ce qui concerne le rôle de « maman ».

"La nuit, tous les chats sont gris"

Pas forcément évident de percevoir son ADN sexiste si on ne se penche pas sur l’origine de l’expression. En effet, son sens originel (datant du XVIIe siècle) désigne toutes les femmes belles dans l’obscurité, expression qui vient elle-même du latin pour expliquer sans lumière, les différences entre les femmes disparaissent. Bref un truc tout de suite beaucoup moins anodin qu’il n’y paraît.

"Porter un toast"

Vous croyez peut-être que l’expression est english mais que nenni. Le « toast » aux accents d’outremanche vient du « toste » on ne peut plus français, une belle tranche de pain grillé. La tradition de porter un toste consistait à tremper le pain grillé dans un verre de vin pour célébrer la maîtresse de maison. Au XVIIIe on disait même qu’on tostait une femme pour dire qu’on la célébrait. La femme étant incarné par le morceau de brioche imbibée de pinard. Charmant pour la madame.

"Garçon manqué"

Qui sont encore les gens assez teubés pour oser utiliser cette expression moisie ? Bonjour nous sommes en 2023, on a fait quelques avancées notables sur les questions de genre donc on va plutôt arrêter de se dire qu’il y a des garçons qui « font » garçon, des filles qui « font » fille ou l’inverse. C’est pas parce qu’on joue au foot quand on est une fille qu’on a « manqué » d’être un garçon.

"Fée du logis"

On a vite fait de féliciter quiconque d’être une fée du logis dès lors qu’il/elle a briqué son appart. On a beau agir en toute innocence, cette expression renvoie aux pouvoirs magiques inhérents à ce petit être magique capable de manier un balai et une serpillère comme personne…

"Derrière chaque grand homme se cache une femme."

Bah voyons. Sous couvert de se présenter comme une expression rendant hommage aux femmes, on oublierait presque de déceler dans cette belle formule tout son caractère sexiste. Bah oui ça veut dire quoi en fait de dire ça ? Que l’histoire n’est faite que de grands hommes. Alors oui hein, on reconnaît que s’ils sont grands c’est sans doute un peu grâce à une femme mais c’est tout aussi pernicieux. Ça exclut d’une part le fait qu’il y ait des grandes femmes, et ça suppose que les femmes devraient se réjouir qu’on leur reconnaisse ce brillant statut de faire-valoir. Vous voyez ? C’est un peu comme les mecs qui disent que toutes les femmes sont des reines. Bah non. Des reines il n’y a pas beaucoup, et il y en a encore moins depuis la mort d’Elizabeth II.

"La ménagère de plus de 50 ans" (marche aussi pour toutes les phrases qui commencent par "la ménagère")

Qu’on bosse dans la pub ou dans une agence de comm ou dans n’importe quel espace dénué de toute forme d’âme, cette expression est à bannir. A vie. Laissez les ménagères tranquille bon dieu.

"Hystérique"

Une injure qu’on peut sans hésiter qualifier de stigmatisante puisque l’hystérie, désignée au XIXe siècle comme une maladie inhérente au sexe féminin (avec qui elle partage la racine étymologique avec le mot « utérus ») a depuis longtemps été déconstruite par le milieu médical. L’hystérie, ça n’existe pas (n’en déplaise à Freud), et devinez quoi ? Non les femmes ne sont pas folles.

Toutes les insultes globalement

On ne va même pas rentrer dans le détail tant la liste est longue mais on vous rappelle que pour tout ce qui est insulte le sexisme est en roue libre, voilà pourquoi on vous avait listé toutes les insultes à interdire.